Sakura Sake

Act 2

Les samedis étaient les jours préférés de Ari. La ville, plongé dans une atmosphère paresseuse, tournait au ralenti. Les gens venaient chercher leur pain ou de quoi petit déjeuner plus tard, et à part quelques irréductibles étudiants, le café était relativement vide, ce qui laissait le temps à Ari de travailler sur de nouvelles décorations de gâteau, ou d’aider son frère à faire ses devoirs avant que celui ci ne demande à l’aider à faire les patisseries de l’après midi.
Ce à quoi Ari répondait évidemment toujours par la positive, et ce qui finissait toujours par son frère couvert de farine, quittant la cuisine pour plutôt jouer à sa console, alors que le japonais était forcé de tout rattraper lui même.

Mais c’était agréable, et calme. Avant, Bella aidait aussi au café pendant son temps libre. Elle le faisait toujours, évidemment, mais ses préoccupations d’adolescentes la retenaient autre part, la plupart du temps. Ari avait beau ne pas vraiment les comprendre, loin de lui l’idée de contrôler une jeune fille au plus fort de son adolescence. Il ne voulait pas mourir.

En général, la promesse d’argent de poche était suffisante pour la faire venir au café quand les choses étaient vraiment ingérables pour lui.
Aujourd’hui, il était penché sur le comptoir, un crayon dans les mains, et finissant les touches au croquis d’un gâteau commandé par une petite fille qui aimait énormément le monde de Nemo, de toute évidence.

Il se souvenait encore de l’époque ou il regardait des Disney avec sa soeur. Une époque révolue, malheureusement.
Le doux vombrissement de la cafetière était la seule chose venant briser le calme olympien de cet après midi suffisamment frais pour avoir dissuadé une partie de ses habitués de sortir de chez eux. Ce qui était une pause bien méritée dans sa journée surchargée. Son frère jouait tranquillement dans un coin de la salle, et Bella était sortie avec ses amies...Somme toute un après midi ordinaire.

Le jeune homme lève sa frimousse couverte de farine en entendant la clochette de l’entrée sonner légèrement et lui étire ses lèvres en un large sourire. “Bienvenue ! Que puis je...faire pour vous ?”
Bien sur, Hikaru Ari ne pouvait pas simplement espérer un peu de tranquilité l’espace d’un seul après midi.
Voila que l’univers lui balancait Kwon Yukari en plein visage. La jeune femme était magnifique, un véritable rayon de soleil qui faisait chavirer Ari à chaque fois qu’elle passait la porte, avec son sourire et ses jambes de déesses. Les forces supérieures n’avaient évidemment aucune pitié pour lui et la jeune femme était devenue, ces dernières mois, une de ses clientes assidues.

Ari le savait. Il n’était pas moche, et pas idiot non plus. Il savait qu’il aurait peut être pu avoir ses chanches avec cette fille si il se l’accordait. Si il prenait les choses en main et l’invitait à sortir.
Sauf que voila. Les personnes aussi belles que Yukari le rendaient sérieusement nerveux. Alors il ne fit que s’éclaircir la gorge en rougissant.

“Qu’est ce que je te sers, aujourd’hui…?”

   

Sakura Sake

Act 2

Être chef de famille, devoir s’occuper de deux enfants, dont un en bas âge et un adolescent, ce n’était pas exactement de tout repos. Ce n’était pas non plus la situation idéale pour faire des rencontres. En effet, le flirt était souvent compliqué passé le point ou les jeunes hommes et jeunes femmes qu’il rencontrait se rendaient compte qu’il avait des responsabilités qui ne lui traversaient même pas l’esprit.
Il avait embrassé cet état des choses. Il l’avait accepté et il n’avait certainement pas de regrets. Il aimait ses frères et sœurs et n’aurait jamais imaginé les choses autrement.

Il devait avouer, cependant…. Que lorsque Yukari entrait dans sa boutique, Ari avait beaucoup de mal à se rappeler pourquoi il avait fait l’équivalent d’un vœu de chasteté. La jeune femme était magnifique, et semblait parfaitement savoir comment distiller son charme d’une telle façon qu’elle pouvait avoir n’importe qui a ses pieds d’un battement de ses grands yeux bruns. Le jeune homme était presque sur qu’il avait l’air d’un idiot à chaque fois qu’elle était dans la même pièce que lui.

« Bonjouuur ! » Le jeune homme s’efforce d’avoir l’air professionnel alors qu’il lui rendait son salut et lui demandait ce qu’il pouvait bien lui servir. C’était toujours le même numéro, et à chaque fois, il espérait pouvoir rester calme et professionnel. Des promesses qu’il tenait lamentablement.
« Je vais prendre un café latte caramel avec un muffin à la myrtille, s’il te plait. »

Le jeune homme hoche doucement la tête avec un sourire, notant rapidement sa commande et essayant d’ignorer le fait qu’il se sentait totalement jaugé par la jeune femme. Il glisse un muffin dans une poche en souriant timidement. “Ils sont tous frais. C’est un très bon choix.” souffle le jeune homme en cliquant doucement des yeux. Il s’attaque finalement à son café, prenant un soin particulier à lui présenter (bien qu’il ne l’aurait jamais avoué de lui même).

« Comment ça va depuis la dernière fois ? Tes frères et sœurs vont bien ? Tout se passe bien au café ? » Le jeune homme mentirait si il disait que l’intérêt de la jeune femme ne le touchait pas, et qu’il n’avait pas des papillons dans le creux du ventre à chaque fois que la jeune femme s’intéressait au déroulement de la semaine.
“Je vais bien merci…” souffle t’il en lui tendant son café. Il passe sa main dans ses cheveux. “Les petits vont bien. Bella est sortie avec ses amis.” il sourit légèrement. “Et le café tourne un peu au ralenti avec les vacances mais… ça fait du bien, ce n’est pas plus mal.” avoue t’il en se massant la nuque.

“Comment vas tu ? J’étais hm… inquiet. De ne pas te voir.” avoue t’il en rosissant légèrement.

   

Sakura Sake

Act 2

Ari n’était pas dupe. Ça avait beau ne pas lui être arrivé depuis longtemps, il savait ce que ça faisait quand quelqu’un flirtait gentiment avec lui. Et Yukari, avec tout ses sourires et ses compliments n’était certainement pas le genre de femme à perdre du temps à se comporter de cette façon avec n’importe qui. Il ne savait pas, cependant, ce qu’elle pouvait bien vouloir de lui. Pourquoi une femme aussi belle et compétente viendrait se préoccuper d’un gars comme lui ? Qui ne sait même pas parler aux femmes et qui se balade dans un tablier aux motifs un peu ridicules mais qu’il aimait tellement ? Peut être qu’elle aimait simplement sa compagnie quand elle venait prendre un muffin, rien de plus. Peut être qu’il lisait un peu trop dans son sourire.

“Tu fais pitié.” se dit t’il avec une animosité inutile envers lui même. « Ah ne dit pas ça sinon je vais prendre tout ton stock de muffin. » Le jeune homme rit doucement. Il n’était pas sur d’où elle pourrait stocker toute cette nourriture. Mais pour lui, il n’y avait rien de plus attirant qu’une femme gourmande.
Il était foutu. Vraiment foutu. Il s’éclaircit rapidement la gorge et hocha la tête tout en s’étalant sur le récit de sa semaine, qui, au final, avait été très calme. « Profites-en bien pour te reposer alors ! Et si un jour tu as besoin d’une oreille féminine pour Bella, n’hésite surtout pas. » Il pensa soudainement a la question (ou plutôt la supplication) de Bella la veille au sujet de soutien gorges et il se demanda sérieusement si la jeune femme n’était pas une sorte d’ange gardien.

Il s’empressa de s’enquérir du bien être de la jeune femme, qu’il n’avait pas vu de la semaine. Il devait avouer qu’il s’était inquiété de ne pas la voir apparaître tous les deux jours comme il en avait l’habitude. Était elle malade? Devait elle rester enfermer chez elle sans son apport quotidien en sucre ?
Il se sentait franchement comme un stalker de plus en plus effrayant.
« Fatiguée avec le travail mais ça fait du bien de pouvoir avoir un job stable après avoir galéré à en trouver un. » Le jeune homme ne pouvait qu’acquiescer. Il avait lui même passé du temps à patauger avant de trouver sa voie et de s’en sortir. Il fut dire que malheureusement, vivre de la peinture ne pouvait pas nourrir une famille de trois personnes. Il le savait.
“Désolée de t’avoir inquiété, j’ai été vraiment prise par le boulot et je n’ai pas pu passer… Si tu veux, je peux te donner mon numéro de téléphone.” Le jeune homme sentit ses joues s’embraser. Avait t’il bien compris, elle voulait lui donner son numéro ? Il balbutia légèrement et se félicita de lui avoir déjà donné son change. “Euh… je… eh bien…. “ Oui ! Bien sûr qu’il le voulait son numéro ! « Puis, euh, comme ça si tu as besoin d’aide avec les enfants, tu auras un moyen rapide pour me contacter. » La façon la plus facile pour une femme d’entrer dans le cœur du japonais était de mentionner ses frères et sœurs. Et ça marchait. Ça marchait plus que bien.
Il sourit de toutes ses dents et se passa la main dans la nuque, lui tendant son portable.

“Avec plaisir.” souffle t’il. “Je serais… moins inquiet.” souligne t’il doucement.
Il hésita légèrement, avant de renchérir. Après tout, elle lui avait proposé, n’est ce pas.
“En fait… il se trouve que...Enfin… Bella voulait que je l’emmène chercher des sous vêtements et…. Et bien… j’avoue que je n’y connais rien.” souffle t’il, un peu penaud. “Si tu as des conseils…. “

   

Sakura Sake

Act 2

Il devait l’avouer, l’idée d’une femme gourmande pouvant apprécier ses gâteaux sans avoir trop de remords plaisait à Ari. Il aimait les femmes entières et ne s’était jamais retrouvé dans les stéréotypes de la femme asiatique en règle générale.
Peut être était ce pour cela qu’il avait été aussi longtemps célibataire ? Sans aucun doute. Yukari ne ressemblait à aucune des femmes qu’il avait connu, alors évidemment, cela ne pouvait qu’entretenir la curiosité. Et si jusqu’ici, il ne s’était jamais demandé si c’était réciproque, la proposition de la jeune femme de lui donner son numéro de téléphone ne pouvait que le faire aller dans le bon sens.

Ce n’était pas comme si il allait faire grand chose de cette information, de toute façon. « Et voilà pour toi, n’hésite vraiment pas à m’envoyer un message, hm ? » Le jeune homme acquiesce légèrement, les oreilles rosissantes, en fourrant son appareil dans sa poche.

Saisissant l’opportunité offerte par la jeune femme, le jeune homme et gérant décida de lui parler du problème soulevé par Bella le matin même. Celle ci n’était plus une enfant. Elle grandissait, et le problème était que Ari ne pouvait plus se reposer sur sa mère pour avoir des opinions éclairées. Il ne connaissait strictement rien en soutien gorge, et bien que le japonais veuille bien faire, il savait une chose : elle serait bien plus à l’aise avec l’aide d’une femme. « Déjà, il faut que la vendeuse prenne ses mensurations pour donner la taille du bonnet. Ensuite pour le modèle, je déconseille les armatures et il faut un tissu où elle se sentira à l’aise c’est important. »
Le garçon était déjà totalement perdu au niveau des “mensurations”. Ca devait sans aucun doute se voir sur son visage car la magnifique jeune femme sembla prendre pitié et continua simplement. « Si tu veux, je peux te conseiller des magasins… Ou, si tu préfères, je pourrais accompagner Bella dans ses essayages ? » Le patissier aurait pu en pleurer de bonheur, pour être honnête. C’est comme si elle avait lu dans ses plus terribles pensées. “Wow...je… merci.” souffle t’il, avant d’ajouter précipitamment. “Ce n’est pas comme si je voulais pas le faire moi même, mais j’ai peur de lui faire honte, si je n’y connais rien. Je veux qu’elle soit… à l’aise.” Il se mordit la lèvre en l’observant. “J’espère que ca ne te dérangerai pas.” Pourquoi faire ça pour lui ? Lui qui n’était que son patissier. Elle ne lui devait strictement rien, et pourtant, elle était toujours comme ça, à proposer son aide.

“Tiens, en parlant du loup.”
Au même moment, Bella, le portrait presque craché de son frères, avec le même sourire et les même pommettes, entra dans la boutique, penchée sur son téléphone. “Je suis rentrée...oh ! Yukari !” Elle sembla heureuse de voir la belle blonde, et bien moins intimidée que lui, de toute évidence. Il manqua de lever les yeux au ciel.
“On ne t’a pas beaucoup vu cette semaine !”

   

Sakura Sake

Act 2

Ari s’était toujours fait une priorité de prouver au monde qu’il pouvait être un grand frère responsable et la figure tutrice dont ils avaient besoin. C’était plus facile avec son jeune frère, évidemment, sachant qu’il était plus jeune qu’ils avaient une différence d’âge suffisante pour que le petit garçon le voie comme l’autorité indiscutable (ou non, d’ailleurs, mais le garçon n’était pas encore entré dans une crise d’adolescence, dieu merci). Avec Bella, c’était différent. C’était une adolescente, presque une adulte et elle avait tous les droits de remettre en cause son autorité de tuteur. Il avait de la chance, cependant, la plupart du temps, celle ci l’aidait réellement. Ils se l’étaient promis, de se prêter main forte coûte que coûte.

Il s’en sortait bien, au moins pour la plupart des choses, et il était donc compliqué pour lui de demander de l’aide à qui que ce soit. « Ne t’inquiète pas, je comprends tout à fait la situation, c’est toujours un peu compliqué et abstrait ces choses-là. Et ne t’en fais pas, si je te le propose, c’est que ça ne me dérange vraiment pas, j’aime beaucoup Bella, puis si ça t’aide, c’est encore mieux. »
Il allait lui répondre en s’excusant à nouveau et en la remerciant encore et encore tout en essayant de ne pas exploser sous son regard quand Bella entra dans le café, ne remarquant pas tout de suite avec qui son frère parlait.
Bella le lui avait confié, elle aimait énormément Yukari. Il savait de source sûre qu’elle aurait aimé qu’elle soit une présence plus régulière dans leur vie, ce qui, de toute évidence, revenait à Ari prenant son courage à deux mains pour lui proposer de sortir.
« Je suis contente aussi de te voir Bella, désolée pour cette semaine, j’avais beaucoup de travail. » Ari leva les yeux au ciel avec un sourire en voyant sa sœur protester devant les marques d’affection de Yukari. Comme si ca l’embetait réellement. « J’aime beaucoup tes cheveux blonds, j’aimerais tellement la même couleur… » Sans vraiment y croire, le jeune homme vit le visage de Yukari changer, et pendant quelques secondes, se demanda si la jeune femme n’avait pas encore plus d’expérience avec les enfants qu’elle avait bien voulu lui dire. C’était touchant, et assez fascinant. « Tu as de très beaux cheveux naturels, et tu es trop jeune pour te faire des colorations jeune fille, même si Ari est d’accord avec ça. » En se rendant compte de ce que ça avait l’air, le jeune homme rosit légèrement et hocha la tête sérieusement sous le regard sérieusement amusé de Bella. “Yukari a raison, pas de coloration pour le moment. Même si ça va très… très bien à Yukari.” Bella leva les yeux au ciel. “pas de coloration…. Compris, Papa, Maman.” Ari la menaça d’un muffin dans le dos de la jeune femme.

« Désolée, c’était instinctif, hum… Sinon Bella, samedi prochain, ça te dit une séance shopping ? » Bella lui fit son plus beau regard de chien battu, et Ari n’aurait pas pu résister bien longtemps, même si il n’en avait pas eu l’idée en premier lieu. “Allez, tu pourras y aller.” Bella laissa échapper un petit cri de joie, embrassant son frère sur le joue et criant un “À samedi !” à Yukari en montant les escaliers menant à l’appartement.

Le jeune homme resta silencieux pendant un temps, souriant malicieusement et lançant un regard presque un peu trop tendre vers sa cliente. “merci, vraiment… je te revaudrais ca. En fait… “ murmura t’il, se sentant soudainement plus brave que jamais. “Je pourrais t’inviter à dîner après votre séance shopping ?”

   

Sakura Sake

Act 2

Ari n’avait pas eu une enfance facile : entre la mort de son père, et l’arrivée de son beau père, la violence de leur famille jusqu’à l’hospitalisation de sa mère qui était maintenant presque incapable de le reconnaitre, il n’avait pas eu exactement l’exemple parfait d’une famille a appliquer. Alors évidemment, quand il s’était vu confier la garde de ses frères et soeurs, Ari s’était d’abord demandé si il était réellement capable de leur offrir ce dont ils avaient besoin, et s’était demandé si il leur faisait une faveur, ou si ils ne seraient pas simplement mieux en famille d’acceuil.
Mais finalement, il se rendit compte que l’expérience n’avait rien à voir là dedans. Bien évidemment, si il avait eu un véritable modèle, le jeune homme n’aurait peut être pas eu besoin de demander de l’aide à Yukari, mais si il avait été aussi horrible en tant que figure paternelle et tuteur, alors il savait que les choses ne se passeraient certainement pas aussi bien.

Bella et Mac semblaient heureux. Plus heureux qu’ils ne l’avaient été jusqu’ici. Et si il refusait d’en prendre tout le crédit, il savait qu’il avait fait un bon travail.
« A samedi Bella ! » Bella semblait si heureuse, si satisfaite, que Ari sentit des ailes lui pousser. Il savait qu’il le regretterait sans aucun doute plus tard, quand il comprendrait ce qu’il avait fait - inviter une magnifique jeune femme à dîner, quelle idée -. Mais pour le moment, il n’avait pas envie de penser à sa timidité et son anxiété, et cela sembla avoir l’effet escompté.  « Oh… Hum… Oui, oui avec plaisir ! » Le jeune homme eut un sourire radieux, qu’il tenta de cacher sans succés en baissant la tête et en se penchant pour attraper un papier de bonbons sur le sol.

. « Je passerai chercher Bella vers 13h, comme ça on aura pas mal de temps pour trouver ce qui lui correspond… Est-ce que ça te va si on rentre maximum vers 19h ? » Le jeune homme sourit et acquiesça. “Très bien… je connais ce très bon restaurant...rien de trop pompeux...je...c’est un endroit vraiment sympa, avec de la bonne nourriture et une vue superbe.” finit t’il en se frottant la nuque, l’air désespéré. Il avait envie de s’excuser pour être aussi nul. Flirter, il avait oublié comme le faire depuis toutes ces années, et Yukari méritait quelqu’un qui sache exprimer sa beauté et l’admiration qu’il ressentait par des mots. Et pas en balbutiant bêtement.

« Ah, j’avais prévu d’aller chez le coiffeur ce jour-là pour rattraper un peu les racines, est-ce que si Bella demande une coupe, ça te dérangerait ? » Ari sembla le considérer pendant un instant, puis secoua la tête. “Non, pas du tout… et puis elle est presque majeure. J’aimerais simplement qu’elle attende pour les couleurs, parce qu’elle a toujours eu le cheveux fragile….Enfin...ce n’est pas que ce n’est pas joli, hein ? Au contraire…. ca te va très bien. Juste...pas maintenant.”
Il soupira lourdement et enfouit son visage dans ses mains. “Mon dieu, je suis désolé, je suis nul, pour tout ça...Je suis ridicule.”