Les bruits de la rue étaient sourds. Tout était noir. Tu déambulais dans la rue après avoir trop bu ce soir-là. Tu avais voulu évacuer ton stress, mais ça n'avait pas fonctionné. Tu étais encore plus sur les nerfs, encore plus excité que de base. Qu'est ce qui pouvait bien te mettre dans cet état ? Ta vue était trouble tandis que tu tentais de marcher droit dans une rue sombre. Tu finis par t'appuyer contre un mur, sortant une cigarette de ton paquet afin de l'allumer, tu tiras un coup. La fumée entra dans tes poumons avant de ressortir par tes narines. Cette sensation te faisait le plus grand bien. Tu attendis quelques minutes avant de te remettre à marcher, il fallait bien que tu rentres chez toi un jour ou l'autre. Il était déjà très tard. 4 heures du matin pour être exact. Tu allais surement te jeter dans ton lit une fois rentré chez toi et tu t'occuperais de nourrir tes chats après avoir dormi. Tu ne pensais plus à rien. Regardant le ciel rempli d'étoiles de la nuit, tu ne faisais plus trop attention à la route. C'est là que tu heurtas quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Tu n'avais pas vraiment prêté attention à la personne. Tu t'en fichais complètement à la base, tu étais bien trop loin pour faire attention à ça. "Tu aurais pu faire attention" avait-il lancé à ton égard. Voulant continuer ton chemin, tu ignoras alors l'homme que tu avais bousculé et qui s'adressait à toi. Mais lui il n'avait pas envie de laisser tomber. Il eut alors la regrettable idée d'insister plusieurs fois avant de t’attraper par l'épaule en te retournant face à lui.  "C'est quoi ton problème?"

Ton problème? pour une fois que ce n'est pas toi qui cherches les ennuis. Ton cœur commençait à accélérer. Tu essayais de rester calme. Tu faisais de ton mieux, vraiment. Tu sentais presque ton sang ne faire qu'un tour, cette sensation que les autres pouvaient trouver désagréable, toi tu l'aimais plutôt bien. Mais tu avais déjà commis un écart la dernière fois en tuant un homme alors il fallait vraiment que tu prennes sur toi cette fois. Tu tiras encore une fois sur la ligne de tabac que tu tenais entre tes doigts. Alors l'étranger face à toi décida de taper sur ton bras, te faisant lâcher ta cigarette et te rentra dedans une nouvelle fois. "Tu m'écoutes connard?" Tu regardais le cadavre de ta cigarette à moitié entamée à terre. Tout s'embrumait petit à petit. Un sentiment de colère montait lentement en toi. Ce n'étais jamais le jour pour te chercher, mais quand tu avais trop bu d'alcool, c'était encore pire. Tu avais justement besoin d'évacuer ta frustration et tu avais fait des efforts pour rester calme. Mais pourquoi donc au final? Rien de tel que de défouler sa colère pour tout évacuer. Et au moins après tu te sentirais beaucoup mieux, non? Tu pris une profonde inspiration avant de relever la tête vers ton vis-à-vis, un sourire au coin des lèvres. Tu pris alors discrètement le couteau que tu possèdes toujours sur toi. Tu t'approchas doucement de l'homme face à toi et sans qu'il ne puisse s’apercevoir de quoi que ce soit, c'était fini pour lui.
Pratiquement 20. C'était le nombre approximatif de coups de couteau que tu venais de lui enfoncer dans le ventre. Peut-être plus, peut-être moins, comment savoir? tu ne les comptais pas. Les mains pleine de sang, le corps de l'inconnu à tes pieds et une sensation de plaisir incomparable. Il n'y avait pas de secret, c'était bien ça qui te faisait le plus de bien, qui te procurait le plus de plaisir et qui te détendait le plus. Il n'y avait rien de tel que de commettre un meurtre.