Sujet: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke Sam 5 Aoû - 23:19
... the handle is broken ; help ?
Keisuke & Bailey
Midi. A cette heure-là, la plupart des gens étaient déjà bien réveillées. Certains mangeaient, avec leur famille ou seul. D'autres travaillaient. Et d'autres encore étaient occupés à gauche et à droite, secoués dans les transports en communs, absorbés par une émission ou une conversation téléphonique. Puis il y avait Bailey, qui venait de se réveiller. Un léger soupir quitta ses lèvres alors qu'elle s'installait sur l'une des chaises de sa cuisine. Un bol de céréales face à elle, elle scanna un instant la pièce avant de se focaliser sur les petits crépitements du blé dans le lait. Elle était épuisée. Elle s'était couchée tard la veille afin d'avancer le plus possible sur son projet en cours. La traduction de jeux vidéos n'était pas de tout repos tous les jours, cependant il y avait de gros avantages. Et l'avantage le plus important selon Bailey était qu'elle pouvait travailler depuis chez elle si l'envie lui prenait. Il lui suffisait de s'installer sur ses ordinateurs – parce qu'elle en avait deux, bien sûr. Un pour le travail, un pour le privé, car on ne mélange pas vie professionnelle avec vie privée. Elle avait sans doute pris ce dicton un peu trop à la lettre... Mâchant mollement son petit-déjeuner de midi, elle tentait vainement de se motiver. Car elle allait devoir quitter le confort de son appartement pour la chaleur extérieure. La nuit dernière ses écouteurs l'avaient sauvagement et cruellement abandonné. Elle avait une malédiction avec eux, c'en était presque paranormal. A croire qu'ils se liguaient contre elle à chaque fois. Elle termina donc son repas de fortune avec une lenteur ignoble avant de filer sous la douche. Vêtue d'une simple serviette, elle se laissa tomber sur son canapé et appela Haruka. Parce que ça faisait longtemps. Et aussi parce qu'elle se cherchait une excuse pour ne pas sortir. Les deux jeunes femmes discutèrent une bonne heure, l'américaine écoutant son amie raconter tout ce qu'il s'était passé dans sa vie. Elle avait rencontré quelqu'un peu de temps après leur décision finale de rester ici. Bailey n'était pas du genre à s’immiscer et se faisait généralement discrète pour laisser Haruka profiter de sa vie de son côté. Elles se téléphonaient de temps à autre et se voyaient parfois dans un café du coin pour papoter. La conversation fut coupée court quand Haruka déclara qu'elle devait s'en aller. N'ayant pas d'autres choix, Bailey dut se rendre à l'évidence : elle n'avait pas le choix, elle devait sortir.
Elle alla donc s'habiller, enfilant un jean troué au niveau des genoux et un t-shirt où il était écrit « Need more sleep ». Elle mit sa paire de basket habituelles, empoigna son sac, plaça ses lunettes de soleil sur ses yeux et quitta, enfin, son appartement.
Elle erra maladroitement dans les rues jusqu'à la première boutique d'high-tech où elle espérait trouver la bonne paire d'écouteurs. Elle sortit aussi vite qu'elle était entrée en voyant les prix exorbitant qu'affichaient le magasin. Elle offrit un rapide sourire au vendeur à travers la vitrine avant de filer droit devant. Bon, eh bien, au suivant...
Ce ne fut que quelques heures plus tard qu'elle remarqua à quel point le temps était vite passé. Elle ne l'avait pas réellement vu filé, trop concentrée dans sa recherche de la paire d'écouteurs parfaite. Et elle s'arrêta pour boire un milkshake, aussi. Deux fois même. Et c'était sans doute pour cela qu'elle avait une envie urgente. Râlant sur le fait qu'ils pourraient y avoir un peu plus de toilettes dans les magasins, elle s'aventura dans la rue à la recherche des toilettes publiques. Qu'elle trouva dans un soupir de soulagement non contenu.
Elle grinça un instant des dents et hésita avant d'entrer dans la petite bâtisse. Les toilettes étaient mixtes. Ce n'était pas qu'elle avait horreur de ça, au contraire, c'était une bonne chose selon elle. Mais aujourd'hui elle n'avait pas vraiment envie de croiser quelqu'un. Un léger son de désespoir ronronna dans sa gorge tandis qu'elle avançait. De toute façon, elle n'avait pas le choix : c'était vraiment trop pressant. Ne voyant personne, elle accéléra le pas, entrant avec hâte dans la première cabine tout en refermant directement derrière elle. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres et elle se tourna, descendant légèrement son sac de son épaule. Sac qu'elle rattrapa bien rapidement en allant se coller contre la porte derrière elle alors qu'un petit cri surpris explosait contre ses lèvres. Euh... C'était qui lui !?
« Qu'est-ce que vous faîtes là ? », lâcha-t-elle en détournant le regard – à ton avis Bailey ? Il était pas là pour monter un hamac... « Enfin. Oui. Pardon. J'ai... Je vais sortir. Bonne continuation » … bonne continuation ?
Elle hocha la tête pour s'encourager à faire ce qu'elle venait de dire et donna son dos à l'inconnu. Elle se mordit la lèvre inférieure alors que sa main appuyait sur la poignée. Poignée qui refusait de coopérer.
« Pourquoi ça s'ouvre pas ? », demanda-t-elle, un brin prise par la panique. « Sa fonction c'est d'ouvrir la porte alors pourquoi elle l'ouvre pas ? »
Elle jeta un rapide coup d’œil vers le jeune homme – pas besoin de le regarder, il n'en savait pas plus que toi Bailey...
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Sujet: Re: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke Dim 6 Aoû - 1:22
Même pendant les jours de repos, Keisuke était incapable de se lever tard. Parfois il souhaiterait dormir plus, se détendre complètement puis se prélasser des heures dans son lit cependant il avait l’impression que c’était une perte de temps. Malgré tout lui souhaitait profiter de la journée qui s’offrait à lui parce que sans qu’il ne s’y attende, sa vie pouvait s’éteindre du jour au lendemain et il n’avait pas envie de regretter. Du temps, il en avait assez perdu par le passé, le plus souvent contraint à rester enfermé à la maison plutôt que de sortir dehors jouer avec les copains du quartier. Il n’avait pas vraiment le choix et il avait conscience que c’était pour son bien même si ça ne l’avait pas empêché d’être frustré. Un enfant a besoin de se dépenser, de s’amuser, de rencontrer des gens et non pas de rester dans le salon devant un bon vieux dessin animé, à dessiner ou même faire de l’origami. Certainement le pourquoi ses moments préférés étaient toujours lorsqu’il était à l’école. Ce n’était pas qu’il adorait étudier bien qu’il l’avait toujours fait sérieusement toutefois il voyait du monde et il n’était pas aussi seul que ce fut le cas dans son appartement avec uniquement son père ainsi que son frère. Ces deux là avaient toujours près son de lui, très attentionnés, très attentifs à ce qu’il désirait et évidemment, ils sortaient souvent ensemble également. Hors, ce n’était définitivement pas pareil que de sympathiser avec des enfants de son âge, que de se lier d’amitié avec des personnes qui ignoraient tout de son état de son santé et qui le considérait comme un être humain à part entière sans prendre pitié de lui. Il était souriant, sociable avec chaque élève qui l’entourait et c’était naturellement que le garçon avait commencé à s’inventer une vie, à mentir sur chacun de ses actes, désirant enfouir au plus profond de lui-même cette vérité qui le touchait. Parce que la vie était un jeu oui, que ne pas s’attacher ouvertement était douloureux néanmoins certainement que Keisuke éprouvait surtout le besoin d’attirer l’attention, d’être entouré parce que ce monde dans lequel il vivait était terriblement solitaire et ça lui faisait peur.
Au bout du compte, sûrement qu’il n’avait jamais réussi à quitter cette profonde solitude, toujours plongé dans ses mensonges qui le catégorisaient seulement avec le recul, il n’était pas triste de ses moments qu’il avait passé. Ca avait été dure à l’époque, probablement qu’il n’aimerait pas recroiser des anciens camarades mais en dépit de comment cela s’était terminé, il avait apprécié chaque instant passé à leurs côtés. C’était important pour lui de voir des sourires sur leur visage, ça lui donnait ce sentiment d’avoir fait quelque chose de bien même si en réalité, il avait conscience qu’il n’était pas réellement une bonne personne. Et ce n’était pas parce qu’il s’en apercevait que le jeune homme avait l’intention de changer. C’était son caractère, sa manière de concevoir les choses mais aussi un moyen comme un autre de se protéger et de les protéger eux. Ne le prendrait-on pas en pitié si on découvrait sa faiblesse ? Ne serait-on pas triste si au final on apprenait que s’il avait menti la veille, ce n’était pas parce qu’il ne voulait pas nous voir mais parce que sa respiration lui manquant, il avait encore du passer la nuit à l’hôpital ? Honnêtement, Keisuke n’avait pas envie d’imposer cela à qui que ce soit. Peut-être qu’en vérité son fond était bon, ses intentions étaient loin d’être mauvaises mais que sa personnalité ne reflétait pas toujours ses pensées.
Ce matin là, après avoir traîné malgré tout quelques minutes de plus dans son lit, le jeune homme s’était motivé à émerger avant de quitter son lit puis de rejoindre son aîné qui préparait tranquillement le petit déjeuner. Très proches, ils discutèrent ensemble, se chamaillant, rigolant puis discutant tous deux de ce qu’ils avaient prévu de leur journée, le salon étant fermé en ce jour de la semaine. Pour Kota, c’était une simple journée entre amie alors que le plus jeune n’avait pas grandement de projet, mentionnant qu’il irait certainement faire un peu de shopping. Ces jeans commençaient à s’user puis à cause de la chaleur étouffante de la saison, il voudrait aussi s’acheter un ou deux shorts. Voilà pourquoi après avoir pris son petit déjeuner devant la télévision, pour se préparer tandis que son frère était déjà partie.
Les écouteurs dans les oreilles, il s’était baladé paisiblement dans les rues de Kyul sans vraiment se soucier ce qu’il se déroulait autour de lui, jetant par moment des coups d’oeil dans les vitrines de magasins et s’arrêtant manger des ramens dans les alentours de midi. Cela ne le dérangeait pas de faire ce genre d’activités seul, il avait l’habitude puis au moins ainsi, il n’avait pas besoin de stresser quant au rythme qu’il adaptait. Et les heures s’étaient écoulées plus rapidement qu’il ne l’aurait cru. Plusieurs sacs entre les mains, ses écouteurs étaient à présent rangés dans sa poche alors qu’il avait fait une pause pour se rafraîchir d’une bonne glace, reprenant ensuite sa visite dans les différentes rues de la ville. Il avait même sympathisé avec un vendeur d’une boutique avec qui il avait débattu sur les styles de musique en général. La vérité était que le concernant, ça ne l’intéressait pas vraiment, qu’il se fichait pas mal de l’avis de ce type toutefois courtois et souriant, Keisuke l’avait écouté, lui avait répondu jusqu’à inventer une excuse afin de lui échapper. Il aurait pu être plus franc, lui dire qu’il n’en avait que faire de ce que son interlocuteur lui disait néanmoins s’il pouvait éviter le vexer, autant agir de cette façon là. Il mentait depuis qu’il était tout petit, certainement qu’il ignorait comment faire sans désormais.
Il avait repris tranquillement sa route et lorsque ses yeux se posèrent sur ses toilettes publiques, le jeune homme n’hésita pas à s’y arrêter. Il n’avait pas prêté attention au logo et parce que ça lui arrivait d’être tête en l’air, il n’avait pas non plus verrouillé la porte. Ce n’était pas comme s’il en aurait pour trop longtemps de toute façon... Sauf qu’il n’avait pas songé une seule seconde à ce qu’en effet, quelqu’un rentrerait si aisément sans le remarquer et dos à la porte, Keisuke ne l’avait pas de suite vu. Ce n’était que lorsqu’il entendit cette dernière claquée, le clic se fermait que son sourcil s’arqua alors qu’il refermait sa braguette et que la demoiselle avait apparemment, finalement, pris compte de sa présence.
Il n’avait pas pris la peine de lui répondre, son interlocutrice s’apercevait d’elle-même de sa stupidité, lui en profitant pour se retourner et de la dévisager. Tiens. Il ignorait si son imagination lui jouait des tours cependant elle ressemblait étrangement à cette femme qu’il avait bousculé l’autre jour. Sur une île principalement rempli d’asiatiques, les étrangers se différenciaient rapidement puis même sans cela, Keisuke avait en général une assez bonne mémoire visuelle. Il ne releva pas cependant, s’avançant près du lavabo afin de se laver les mains néanmoins puisque le hasard semblait apprécier jouer de lui, il arqua un sourcil de plus bel face à la situation qui s’imposait devant eux.
- Vous auriez du le dire tout de suite que vous vouliez être enfermé avec moi, La nargua-t-il de son ton habituel, un sourire en coin, Casser la porte pour ça, c’est vraiment malin.
Il se doutait qu’en réalité ce n’était pas son intention toutefois puisqu’elle était celle qui était entrée après lui, qu’elle était celle qui avait posé ses doigts sur cette poignée, c’était donc forcément de sa faute. Une fois ses mains sèches, il s’approcha d’elle afin de tenter d’ouvrir à son tour, en vain. Génial. Et maintenant ?
- Vous pouvez essayer de crier. Peut-être qu’on vous entendra et que quelqu’un viendra nous ouvrir !
Parce que, évidemment, cet abruti ne pouvait pas le faire de lui-même ? Si elle lui faisait la réflexion, il déclarerait certainement qu’il n’avait pas que ça à faire, que parce qu’elle était une femme, elle devait obligatoirement avoir de l’expérience dans ce domaine - un vrai minable celui-là - alors que la vérité était simplement que s’il pouvait éviter de s’épuiser pour rien, il le ferait.
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Sujet: Re: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke Dim 6 Aoû - 21:10
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Keisuke & Bailey
Si Haruka avait été là, cette dernière aurait probablement eu l'idée de s'arrêter dans un petit café. Ce n'était pas que Bailey ne pouvait pas y penser toute seule juste... qu'elle n'y pensait pas. Elle était du genre à enchaîner les magasins sans penser à s'arrêter. Surtout si elle avait une idée en tête. Il y avait une fois où, une fois installées à Kyul, elles décidèrent d'aller faire du shopping, parce qu'il fallait bien remplir l'armoire. Bailey était partie avec l'idée de s'acheter un nouveau haut. Une Bailey qui partait faire des achats avec une idée en tête était une Bailey qui ne renoncerait pas à trouver ce qu'elle cherchait. Elle poussait son entêtement souvent trop loin. Tout ça pour dire qu'elle avait quelque peu forcé Haruka à la suivre dans différentes boutiques et qu'elle ne s'était pas arrêtée une seconde pour reprendre son souffle. Et quand on la voyait comme ça, on pouvait croire qu'elle était pleine d'énergie et de motivation. Alors que non. Elle était juste têtue. Vraiment têtue. La fois d'après, Haruka imposa une pause repas lors de la session de shopping ainsi qu'une pause dans un petit café au milieu de l'après-midi. Bailey avait râlé mais l'avait suivi – puis elle avait pu boire un milkshake alors...
Maintenant qu'elle pensait à cela, c'était la faute de Haruka si elle s'était arrêtée pour boire des milkshake. En général le moment pause devant sa boisson préférée était après le shopping. Comme une récompense. Elle avait pris l'habitude de son amie, de s'arrêter pour boire, se poser, se relaxer – les absents ont toujours tort de toute façon. Si elle avait suivi ses plans comme toujours, elle n'en serait pas là. Elle ne savait pas réellement où elle se situerait, étant donné qu'elle n'avait pas encore ses écouteurs, mais elle ne serait pas là. « Ailleurs » était vaste, mais c'était toujours mieux qu'ici. Elle penserait à raconter tout ça à Haruka. A lui dire que tout était de sa faute. Elle n'avait qu'à être là bon sang ! Et elle était où, hein ? En train de s'amuser avec son petit-ami Dieu seul savait où... Elle lui raconterait tout ça quand elle sortira. Si elle sortait un jour. Elle allait sortir pas vrai !?
Un soupir lourd de sens lui brûla la gorge alors qu'elle observait maladroitement les alentours. Enfermée dans des toilettes publiques... Sérieusement. Qu'avait-elle bien pu faire pour que le karma s'en prenne à elle de cette façon ? Elle était gentille, adorable, un amour même ! Alors pourquoi ? Pourquoi était-elle ici ? Le destin avait définitivement quelque chose contre elle et elle était frustrée de ne pas pouvoir lui hurler dessus. Elle était coincée avec parfait inconnu et elle allait probablement mourir ici – génial. Son histoire allait s'arrêter ici alors ? Entre une porte, une cuvette et un lavabo ? Super. Vraiment. Elle allait mourir de faim, de solitude, de désespoir et de tristesse entre ces quatre murs avec un inconnu. Son corps serait découvert après plusieurs jours et elle finirait dans les faits divers du journal local. « Deux corps retrouvés dans des toilettes ». Glauque. Et étrange. En plus elle allait terminer sa vie en compagnie d'un inconnu – ô joie.
Inconnu qui prit enfin la parole d'ailleurs. Elle tourna la tête dans sa direction, un sourcil arqué dans une moue perplexe. Oui, bien sûr. C'était son rêve d'être enfermée ici avec lui... Et ce fut à cet instant qu'elle se prit le temps de le fixer un peu plus. Il avait une tête qui lui disait quelque chose, mais elle n'arrivait pas à savoir où le caser. Ses prunelles se posèrent sur le mur face à elle et elle pencha légèrement la tête sur le côté, perdue dans ses réflexions. Il ressemblait à cet homme qui l'avait bousculé l'autre jour... Etait-ce lui ? Elle aurait tendance à dire que oui. Foutu destin. Il avait vraiment une dent contre elle c'était pas possible.
« Mince. Vous avez découvert ma ruse, zut alors... », déclara-t-elle d'un ton un peu trop imprégné d'ironie. Suite à cela elle haussa les épaules dans un soupir tout en secouant la tête.
Elle se décala légèrement, et l'observa s'amuser avec la poignée à son tour. Poignée qui refusait toujours de fonctionner. Elle aussi avait quelque chose contre elle ou quoi ? C'était tout un arsenal qui venait de se liguer contre elle. Elle n'était pas sûre d'être prête à affronter tout ça... Elle voulait juste rentrer chez elle, retrouver son chat et râler à cause de sa mauvaise journée. Et aller aux toilettes, aussi.
Crier ? A nouveau, son sourcil s'arqua et elle le fixa de longues secondes sans rien dire. Pourquoi ce serait à elle de crier, pour commencer ? Il avait peur de s'épuiser les cordes vocales ou quoi ? En plus elle était sûre que ça ne marcherait pas. Les toilettes étaient trop éloignées, et il y avait bien trop de bruit dans la rue. Hors elle n'avait pas envie de débattre là-dessus. Le plus urgent, c'était de sortir d'ici et pas de savoir qui avait tort ou raison – même si elle avait raison, c'était évident.
« Sinon on peut tout simplement joindre quelqu'un à l'extérieur », proposa-t-elle tout en sortant son téléphone. Elle fronça légèrement les sourcils avant de déclarer, « ... Si j'avais du réseau, je pourrais »
Elle grimaça tout en traitant silencieusement son téléphone de traître avant de le replonger dans la poche de son pantalon. Elle passa l'une de ses mains dans ses cheveux tout en fixant le sol à la recherche d'une nouvelle idée pour se sortir de là. Sans prévenir, ses lèvres s'écartèrent et un long « A l'aaaaaide ! » explosa contre les murs. Elle leva ses prunelles au plafond, les lèvres pincées, le visage fermé dans l'attente d'un sauveur. Sauveur qui n'avait pas l'air de venir.
« Ma voix a pas de réseau non plus », dit-elle dans un haussement d'épaules – comme elle l'avait pensé, ça ne servait à rien de crier, « Vous pouvez défoncer la porte sinon », ajouta-t-elle en pointant la dite porte du doigt. Allez Rambo, on casse tout !
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Sujet: Re: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke Lun 7 Aoû - 4:40
Oui, il ne manquait plus que ça, se retrouver coincé dans des toilettes publiques avec une inconnue. Et qu’est-ce que lui pouvait faire à part observer et prier à ce que quelqu’un de l’extérieur vienne leur ouvrir ? Rien. Il n’y avait jamais de réseau ici donc malheureusement à part attendre, Keisuke ne voyait pas ce qu’il pouvait faire. S’il avait été plus honnête, peut-être se serait-il excusée auprès de cette jeune femme, plutôt que de lui faire une remarque déplacée qu’il ne pensait même pas. Hors, c’était devenu sa personnalité et elle n’avait pas besoin de savoir qu’il était plus que faible dans la réalité. Certes, qu’est-ce que ça lui apportait ? Il ne la connaissait même pas néanmoins ça avait toujours été plus fort que lui puis au fil des années, son caractère s’était forgé à un point que de toute manière, il ignorait comment sortir de tous ses mensonges qu’il inventait.
Lui non plus n’avait pas envie de mourir ici et c’était ce qui risquait d’arriver si personne ne venait leur ouvrir. Pas à cause de la faim, non, mais à cause de son état de santé qui était loin d’être excellent. La raison pour laquelle, plutôt que faire des efforts inutiles, il devait en premier lieu essayer de se calmer intérieurement et ne pas paniquer. Le jeune homme savait se gérer, au fil des années il avait appris à prendre sur lui, à se faire à l’idée qu’un jour pouvait arriver et qu’il n’y aurait rien pour le sauver de cette respiration qui lui manquait. Seulement, ça ne voulait pas dire qu’il avait envie d’abandonner pour autant... Il voulait vivre. Plus que tout. Alors ce genre de situation avait le don de l’angoisser plus qu’il ne le montrait. Parce qu’il était tout seul, que personne ne semblait se rendre compte du fait que quelqu’un était coincé là-dedans et que ses médicaments ne suffisaient pas toujours s’il avait du mal à respirer correctement. Si son frère avait été présent à ses côtés, il l’aurait aussitôt rassuré puisqu’il le connaissait et qu’il savait que derrière ses airs d’homme fier, Keisuke stressait. Ces deux là étaient incroyables proches et pour sûr que Kota était la personne la plus précieuse aux yeux du garçon. Il lui devait tellement. Certainement que s’il avait su trouvé la motivation de se battre jusqu’à maintenant, c’était pour lui. Bien sûr que c’était difficile de vivre avec une santé comme la sienne, qu’il était privé de tas de choses et que non, il ne pouvait pas tout à fait vivre comme tout le monde, hors, il était vivant. Son aîné l’avait aidé à réaliser cela, à réaliser que ce n’était pas parce qu’il ne pouvait pas faire d’efforts, parce qu’il devait faire constamment attention à sa condition, que sa vie ne pouvait pas être meilleure. Le plus dur était de ne pas abandonner. Et tant que son frère était à ses côtés, ça n’arriverait jamais.
Il n’avait pas relevé les propos de la demoiselle, se contentant de sourire narquoisement avant d’essayer à son tour d’ouvrir cette maudite porte. Sait-on jamais, cette fille aurait juste pu être idiote et ne pas savoir comment fonctionner une poignée cependant heureusement pour elle, la porte avait apparemment vraiment un problème. Donc oui, la seule solution était qu’elle essaie de crier si elle voulait qu’ils sortent de là parce que du réseau, il n’y en avait pas.
S’il n’avait rien laissé paraître sur sa figure, Keisuke avait été surpris que l’occidentale ne cherche pas à reprendre ses propos, se mettant naturellement à crier à l’aide. D’un côté, tant mieux. Au moins, il n’avait pas besoin de se justifier sur le pourquoi du comment ni de lui mentir en disant qu’il n’avait pas envie d’user sa voix. Certainement qu’il lui aurait avoué être chanteur alors que c’était l’un des plus gros mensonges qu’il aurait pu faire. Il chantait bien, ce n’était pas le souci, hors la plupart du temps il déclarait chanter réellement mal pour qu’on arrête de l’inviter au karaoké. Même ça, c’était malheureux, il ne pouvait pas trop le faire.
- Comme si j’avais que ça à faire, Râla automatiquement le coiffeur dans un rire légèrement nerveux, croisant ses bras à son torse alors que sa vis-à-vis lui proposait de défoncer la porte. La détaillant de haut en bas, il ajouta, Puis, je crois que y a plus de risque à ce que ça fonctionne si c’était vous !
Bien que sa voix était toujours aussi arrogante, dans le fond, c’était la vérité. Ce n’était même pas une question de s’épuiser en s’élançant contre la porte, c’était juste qu’il n’avait aucune force.
- Mais ce serait stupide, une telle chose ne marchera pas.
Il valait mieux être réaliste, oui. Le pourquoi sans rien ajouter d’autre, il n’avait demandé son reste pour aller s’asseoir sur la planche des toilettes.
- Tout ce qu’on peut faire, c’est d’attendre. Après si vous avez envie d’essayer de défoncer la porte, je vous en prie, faîtes.
Hors de question qu’il ne fasse quoi que ce soit. Surtout pas une connerie pareille.
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Sujet: Re: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke Jeu 10 Aoû - 17:09
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Keisuke & Bailey
Le destin existait-il réellement ? Etait-il vraiment présent dans nos vies ? Ou bien l'on appelait ainsi les décisions que l'on prenait nous-mêmes ? Il fallait souvent mettre un nom sur les choses, pour pouvoir mieux les désigner ou les dénigrer. Pour pouvoir mettre un nom sur l'objet de nos malheurs. L'on pouvait toujours s'en prendre à Dieu ; à condition d'y croire. En parlant de « croire », Bailey s'était toujours demandée s'il y avait vraiment quelqu'un là-haut qui tirait les ficelles. S'il y avait vraiment quelqu'un, ou quelque chose, qui écrivait le futur de chaque humain d'une plume légère. Elle avait aussi entendu que chaque être humain avait un ange gardien – le sien devait s'être perdu quelque part d'ailleurs. Etait-ce vrai ? Etait-ce tout simplement possible ? Sa bonne étoile l'avait quittée il y a quelques années déjà, et elle ne comptait pas sur elle pour avancer. Quand elle voyait où elle en était rendue aujourd'hui, ça aurait été peut-être plus judicieux de l'attendre sagement dans un coin. Si toutes ces croyances étaient réelles. Si Dieu existait vraiment. Si le Destin pouvait être une personne. Si un ange veillait bien sur chaque Homme sur cette planète. Elle souhaiterait les rencontrer. Pour comprendre. Pour les interroger, surtout. Pour leur faire regretter tout ce qu'ils lui avaient fait subir. Ou plutôt, ce qu'elles et d'autres femmes et hommes subissaient chaque jour. Car ce monde était tout sauf juste. Il était tout sauf égal. On ne naissait pas égaux. On ne mourait pas égaux non plus. On nous vendait la liberté alors qu'il s'agissait là du plus gros mensonge de l'Humanité. Personne n'était vraiment libre. Chaque individu était attaché à quelqu'un, ou à quelque chose. Chaque individu avait quelque chose qui le retenait, ou qui lui faisait tellement peur qu'il ne pouvait avancer. La liberté était un concept tellement vaste que les pouvoirs politiques s'en servait. Parce qu'en vrai, qu'est-ce qu'est la liberté ?
Pour Bailey actuellement, c'était de sortir d'ici. Mais dans un terme plus large ça aurait été de vivre sa vie comme elle l'entendait. Sans contraintes, ni peurs. D'aller où bon lui semblait parce qu'elle en avait envie. De faire ce qu'elle avait toujours voulu faire. Dire les choses qu'elle retenait tant bien que mal parfois. Elle enviait les oiseaux. Les volatiles lui avaient toujours donné la sensation d'être libres. Plus que les autres. Ils pouvaient s'en voler, au-dessus de tout et tout le monde. Pourquoi ne pouvait-elle pas voler comme eux ? Sans doute parce qu'on lui avait coupé les ailes...
Elle n'aurait jamais cru qu'elle finirait sa journée dans des toilettes publiques. Il avait forcément fallu que le destin, le hasard ou quelqu'un décide de lui montrer qu'elle se montrait. Elle avait juste l'impression d'être là depuis des heures alors que cela faisait que quelques minutes. Hors le temps ici était long. Et c'était sans doute pour ça qu'elle se perdait dans des questions spirituelles sans aucun sens – comment cela ça faisait que quelques minutes qu'elle était ici !? Ce n'était pas de sa faute si elle avait besoin de s'occuper l'esprit...
« Pardon ? », dit-elle simplement, les sourcils un brin froncés. De un, comment ça, il n'avait pas que ça à faire !? A moins qu'il ne décide de soudainement sortir un meuble de sa poche, il n'était pas occupé. De deux, il sous-entendait quoi par là, exactement ? « Ca veut dire quoi ça ? », lui demanda-t-elle tout en baissant le regard sur son propre corps, avant de le porter sur celui du jeune homme, le fixant de haut en bas comme lui l'avait fait quelques secondes auparavant.
« A chacun son idée nulle », répondit-elle doucement.Égalité partout.
Ses doigts allèrent s'égarer sur la peau de son cou, qu'elle frotta inconsciemment avant de se perdre dans sa chevelure blonde. Attendre. Il n'y avait pas grand chose qu'ils pouvaient faire, d'accord, mais attendre... ? A croire qu'il ne faisait même pas l'effort de réfléchir. Elle devait au moins essayer de faire quelque chose. Tant pis si lui ne voulait pas bouger et élire domicile ici. Dans un faible soupir, elle lui donna le dos, agrippant fermement la poignée tout en poussant la porte du mieux qu'elle le pouvait. Ses dents pincèrent sa lèvre inférieure alors qu'elle retentait les mouvements plusieurs fois. Elle essaya une nouvelle fois, donnant des petits coups d'épaule dans la porte avant de la fixer, mains sur les hanches – Bailey pas contente. C'était quoi cette porte sérieusement !?
« J'espère que quelqu'un aura rapidement envie d'aller aux toilettes », dit-elle après plusieurs minutes de silence, « Je dois nourrir mon chat », c'était important. Très important, « Je suppose que personne ne sait que vous êtes là ? », l'interrogeant-elle en se tournant vers lui, « Je veux dire, vous n'avez prévenu personne que vous alliez faire du shopping par hasard ? », et qu'il fallait prévenir l'armée si jamais il ne donnait pas signe de vie après une heure ou deux.
Un faible souffle s'échappa rapidement de ses lèvres et elle s'adossa contre le mur le plus proche de la porte. Son regard vagabonda ici et là alors que ses lèvres se pinçaient de plus en plus.
« Bon eh bien, patientons alors... », marmonna-t-elle d'un air désemparé.
Bailey n'était pas quelqu'un de nature impatiente. Elle savait généralement prendre son mal en patience et savait rester calme le temps que les choses se fassent. Hors ici, aujourd'hui, dans ces toilettes, sa patience était mise à rude épreuve...
« Oh », s'exclama-t-elle en sortant son téléphone, « Une minute est passée » – Youpi.
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Sujet: Re: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke Ven 11 Aoû - 15:15
Ce que cela voulait dire ? Qu’il ne lèverait pas un doigt pour faire bouger cette fichue porte, qu’il était hors de question pour qu’il s’épuise et augmente le risque de mourir étouffer dans l’inconnue la plus totale et dans le désespoir. Bon, au moins certes, il ne serait pas seul mais qu’est-ce que sa fille ferait pour lui ? Pas grand chose. Et en toute honnêteté, même s’il ne la connaissait pas, Keisuke n’avait aucune envie de lui imposer cela. Alors oui, il se reposait, confortablement assis sur les toilettes et il ne fournirait aucun effort. Tout comme ce qu’il avait dit était le vrai fond de sa pensée. Il n’avait pas insinué qu’elle était grosse, il ne l’avait pas critiqué, pas du tout. C’était la vérité. Si elle était en bien meilleure santé que lui, elle réussirait plus aisément à les sortir de là même si « défoncer » la porte lui semblait particulièrement difficile. A part crier ou prier, il ne voyait pas ce qu’ils pouvaient faire. Peut-être que quelqu’un finirait bien par ressentir une envie pressante et qu’ils pourraient enfin s’échapper, retourner à leurs occupations et oublier ce fâcheux incident... Hors, le destin ne semblait pas être de leur côté donc il ignorait s’il devait réellement espérer à quoi que ce soit. Lui en voulait-on d’être si hautain et désagréable avec les gens autour de lui ? Lui en voulait-on de ne pas être honnête et de préférer mentir plutôt que révéler la vérité sur sa vie ? Keisuke ne le faisait pas forcément avec de mauvaises intentions puis c’était tellement devenu une habitude avec le temps qu’il ignorait comment revenir à la personne qu’il était auparavant. Puis, en toute sincérité, n’était-il pas celui qui devrait en vouloir aux gens là-haut pour lui avoir offert un système immunitaire aussi faible que le sien ?! A sa manière, il essayait de vivre et de lutter contre cette maladie qui l’handicapait plus que ce qu’il ne montrait.
« J’en sais rien. Ça veut dire ce que ça veut dire. » Avait alors déclaré le garçon en haussant les épaules.
Et bien ça on pouvait avouer que c’était la plus belle répartie de l’année. Waouh. Bravo. Il n’avait tout simplement pas éprouvé l’envie de se justifier sur le pourquoi du comment. C’était comme ça puis c’était tout. Et si elle n’était pas contente, lui n’y pouvait rien pour elle parce qu’il n’avait pas l’intention de donner plus d’explications qu’il ne l’avait déjà fait.
En silence, ne s’embêtant pas à répondre à son autre phrase, le coiffeur avait toutefois égaré ses prunelles en sa direction, une expression un brin accusatrice se dessinant sur sa figure. Tout ce qu’elle songeait en cet instant était son chat qu’elle devait nourrir ? N’y avait-il pas quelque chose de plus important ? Comme le fait qu’il faisait terriblement chaud, qu’il n’avait rien à manger et que la seule boisson qu’ils pouvaient boire était la mauvaise eau du robinet... Un faible soupir s’échappa de sa bouche avant que son autre question ne le fasse réfléchir. A chaque fois qu’il prévoyait de sortir, seul ou accompagné, en règle général il prévenait toujours Kota. Seulement... Comment était-il censé le retrouver parmi tout ce monde ? Il lui avait juste donné le nom du quartier dans lequel il serait. Pas plus, pas moins. Et automatiquement, cette réflexion l’angoissa plus que ce qu’il n’exprima extérieurement. Son aîné allait encore s’inquiéter si elle ne lui donnait pas signe de vie rapidement...
« Mon frère. » Avait-il répondu calmement « Mais le quartier est immense puis du shopping n’est pas censé tuer normalement. »
Non, en effet, normalement non. Pour certains, c’était même un excellent moyen pour retrouver la forme. Sans rien ajouter d’autre, soufflant simplement à la constatation du temps qui vraisemblablement ne voulait pas avancer, le jeune homme s’était redressé afin de s’approcher de la porte à nouveau. Il devait rapidement sortir de là, récupérer du réseau et envoyer un message à son frère pour le rassurer avant que ce dernier ne se fasse des films à son sujet. Le tout était de ne pas trop forcer. Voilà pourquoi devançant la demoiselle, en silence, il avait tenté de détailler le verrou, de trouver la faille avec cette maudite poignée - après tout n’était-il pas doué avec ses mains, hm ?. Sauf que malheureusement, il ne trouva rien et que plus les minutes s’écoulaient, plus intérieurement, ça commençait à l’énerver au point où il finit par en claquer sa langue à son palet.
- Y a rien à faire. Tant pis.
A part attendre, il ne pourrait pas s’échapper d’ici... Et alors qu’il avait prononcé ses mots, il s’était tourné sur lui-même, certainement un peu trop vite puisque son pied s’était emmêlé dieu ne savait comment. Keisuke n’avait pas compris ce qu’il s’était passé. Il n’avait rien vu venir. Tout à coup, il avait senti son corps vacillé légèrement jusqu’à ce qu’il ne s’écroule aussitôt sur le sol. Il n’avait réalisé qu’une fois qu’il s’était redressé de quelques centimètres pour apercevoir la jeune femme allongé en-dessous de lui, la contemplant sans trop savoir comment réagir. Ce qui l’avait fait trébuché ce n’était pas un objet invisible mais bel et bien le pied de sa vis-à-vis. Et voilà, encore de sa faute. Déjà qu’elle cassait les portes, est-ce qu’elle prévoyait de le casser lui aussi ?
- Ah ! Désolé ! Balança-t-il néanmoins en prenant conscience de la situation avant de se décaler prestement, Mais bon c’est toi aussi, à rester derrière moi, je t’avais pas vu !
Parce qu’évidemment que non, il refusait d’assumer ouvertement qu’il avait tort. C’était lui accorder un tant soit peu d’importance et il ne le voulait pas.
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Sujet: Re: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke Mar 22 Aoû - 20:48
... the handle is broken ; help ?
Keisuke & Bailey
Stupide... Elle avait vraiment été stupide. Si Haruka avait été là, elle l'aurait attendue derrière la porte, qu'elle n'aurait donc pas fermé à clé. Et ni elle, ni le jeune homme ne seraient coincés là comme deux idiots finis. Mais Haruka n'était pas là et avec sa maladresse qu'elle croyait depuis longtemps oubliée, elle avait cassé la porte. Quoi qu'en y réfléchissant, la porte devait être cassée depuis un bon moment. Si l'inconnu présent avec elle avait eu l'intelligence de fermer à clé aussi... Ils n'en seraient pas là ! Certes, il aurait probablement été coincé. Mais Bailey aurait été de l'autre côté pour l'aider et aller chercher quelqu'un. Hors là, elle n'était pas d'une grande aide – et lui encore moins d'ailleurs. Elle venait de crier pour prouver qu'elle avait raison. Ca ne servait à rien. Personne n'était capable d'entendre. Et si quelqu'un entendait, il y avait une chance pour qu'il n'intervienne pas non plus. Les architectes auraient pu mettre une alarme quelque part aussi... Si jamais. Ça aurait été plus simple pour tout le monde de simplement appuyer sur un bouton. Comme dans les ascenseurs. Mais pour toilettes publiques. Il n'y avait pas une boîte à suggestions qu'elle puisse y glisser l'idée ? Non ? Dommage.
Pour le moment, Bailey avait oublié la raison première de sa venue. Son envie pressante était remplacée par l'horrible envie de s'échapper d'ici et de rentrer chez elle. Elle n'aurait pas ses écouteurs mais tant pis. Elle préférait réfléchir à un moyen de quitter ces lieux... même si elle devait avouer qu'elle ne trouvait pas grand chose. Crier était une peine perdue d'avance – elle aurait le temps de s'arracher les cordes vocales jusqu'à ce que quelqu'un entende. Surtout que son interlocuteur n'avait pas l'air de vouloir essayer. Défoncer la porte, impossible aussi. Elle ne paraissait pas solide mais elle était superbement bien fixée, du beau travail – et elle l'admirera un peu plus la prochaine fois. Il n'y avait pas de fenêtre par laquelle elle pourrait tenter de passer. Elle était où, d'ailleurs, la fenêtre ? Il n'y en avait peut-être pas. Il n'y avait pas de réseau donc aucun moyen pour eux de contacter quelqu'un. Alors quoi ? Ils allaient devoir faire des signaux de fumée ? Avec la chance qu'elle avait aujourd'hui, personne ne les verrait. En conclusion ils étaient condamnés ici... jusqu'à ce que quelqu'un ait envie de passer par là. Super. Et qui allait nourrir Loki, hein ? Peut-être que si elle avait prévenu Haruka qu'elle allait s'acheter des écouteurs... – avec des « Si » l'on pourrait refaire le monde Bailey. Enfin, elle n'était même pas sûre que cela aurait changé quelque chose. Ce n'était pas comme si son amie aurait prévenu la garde nationale en ayant aucune nouvelle d'elle en fin de journée. Elles pouvaient passer plusieurs jours sans se parler... Elle aurait dû prévenir sa voisine alors. Lui dire que si elle n'était pas rentrée en fin d'après-midi, il fallait prévenir la police. Ou bien, tout bêtement, elle aurait dû installer un système sur le collier de Loki... – mais en même temps, il était un chat et un chat, ça ne parlait pas. Pourquoi les chats ne parlaient-ils pas bon sang !? Il aurait pu venir la sauver, et ils seraient rentrés tous les deux patte dans la main.
Le pire était sans doute que son « colocataire » de fortune n'était pas le meilleur hôte qu'il soit. A l'entendre, on dirait presque que c'était à Bailey de tout faire pour les sortir d'ici. Elle lui rappellerait plus tard qu'une porte, ça se fermait. Et que par conséquent, ce n'était pas seulement la faute de Bailey mais la sienne aussi, non mais. Et comment ça, ça voulait dire ce que ça voulait dire ? Ca ne voulait rien dire du tout. La jeune blonde plissa discrètement les yeux dans une moue perdue avant de soupirer tout aussi faiblement et de hausser les épaules. Incompréhensible. Il était incompréhensible. Un peu tire-au-flan, aussi. Elle ne répondrait pas à cette remarque qu'elle jurait de totalement stupide et espérait simplement qu'elle ait prévenu quelqu'un. Histoire qu'on vienne les chercher et qu'ils puissent sortir de là.
Un léger sourire commença à planer sur ses lèvres s'effaçant rapidement pour laisser place à une mine désespérée. Il lui avait donné de l'espoir pour le lui retirer aussitôt. Elle murmura un bref « Normalement », puisque de toute évidence, ils allaient finir dans la case « Faits divers » dans le journal. Elle confirma d'un faible mouvement de tête que oui, le quartier était immense. Non seulement il était immense, mais aussi plein de monde. S'il avait été vide, à la rigueur... Hors la rue était noire de monde. Et à moins qu'il ait un système de localisation intégrée, son frère aurait du mal à le trouver. Ils étaient donc bel et bien coincés, et pour un moment.
Quand le jeune homme se décida enfin à bouger, Bailey l'observa distraitement du coin de l'oeil. Elle leva rapidement les yeux vers le ciel tout en secouant la tête dans un air blasé. Ce n'était que maintenant qu'il essayait de s'occuper de la porte ? Ce n'était que maintenant, après que Bailey l'ait presque démonté ? Il avait bien remarqué que ça ne servait à rien, non ? Enfin bon, s'il voulait essayer, il le pouvait bien – et s'il arrivait à les faire sortir ce serait encore mieux. Mais apparemment non. Ses épaules bougèrent à peine et elle lâcha un lourd soupir de désespoir. Il n'y avait rien à faire. Que ce soit pour sortir ou s'occuper. Elle avait beau étudier la question, la tourner dans tous les sens et s'acharner sur la porte, il n'y avait rien à faire. La seule chose qu'ils pouvaient faire était d'attendre... Chouette.
Bailey n'eut pas vraiment le temps de réagir. Elle n'avait pas compris ni pourquoi, ni comment, mais elle se retrouvait par terre avec son partenaire du jour un peu trop près d'elle. Sa respiration se bloqua soudainement tandis que sa gorge se serrait sous ce contact impromptu et non voulu. Ses muscles se crispèrent, allant jusqu'à lui chauffer la peau et elle ne bougeait plus sous la surprise du choc et du geste. Ce ne fut qu'au bout de quelques secondes que l'américaine se décidé enfin. Forçant ses muscles à bouger alors qu'ils criaient de refus et de douleur, elle plaqua ses mains sur les épaules de son vis-à-vis comme pour le pousser. Pour l'empêcher de s'approcher encore et de rester là. Elle alla jusqu'à cogner dans son épaule pour lui faire comprendre d'aller plus vite, et elle s'extirpa prestement avant de se relever et de s'adosser à l'un des murs, la respiration rapide.
« Quoi !? », s'écria-t-elle, à bout de souffle, « C'est pas ma faute ! », rétorqua-t-elle, « T'as qu'à ouvrir les yeux avant d'accuser les autres de tes propres bêtises ! »
Malgré le fait qu'elle donnait l'impression de crier, et d'être irritée, il n'en était rien. Son visage trahissait ce que sa voix laissait apparaître. Elle était terrifiée. Sa lèvre inférieure tremblait faiblement tandis que ses yeux restaient posés sur son interlocuteur. Son corps s'était mis en position de défense et elle se collait le plus possible au mur derrière elle. Elle resta ainsi plusieurs minutes, silencieuse, tentant de calmer sa respiration et son cœur qui s'était emballé dans une course folle. Des images de son passé avaient subitement resurgi et elle faisait de son mieux pour contrôler le flux de ses souvenirs. Elle prit plusieurs inspirations, fermant parfois les paupières quelques secondes pour les rouvrir brusquement – parce qu'elle n'avait pas confiance.
« Je crois que c'était nettement mieux quand tu ne bougeais pas », remarqua-t-elle en lui adressant un rapide regard, « Alors ne bouge plus », lui conseilla-t-elle dans un long souffle.
Elle inspira une nouvelle fois tout en se laissant glisser vers le sol, son dos toujours contre le mur. Et elle non plus, elle n'allait plus bouger.
« On peut rien faire de toute façon », déclara-t-elle ensuite, « On a plus qu'à attendre », elle resta silencieuse quelques secondes avant d'ajouter en le regardant droit dans les yeux, « Et sans tomber, ce serait bien »
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Sujet: Re: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke Mer 23 Aoû - 15:02
Pour une fois, Keisuke voulait bien admettre que son initiative avait été stupide, qu’il aurait mieux fait de rester confortablement assis sur ses toilettes plutôt que de se lever et de tenter d’ouvrir cette maudite porte. Ce n’était pas comme si le verrou se serait réparé tout à coup comme par magie. Néanmoins oui, bêtement, le jeune homme avait espéré parce qu’il n’avait pas non plus envie de rester coincé à jamais ici, qu’il ne souhaitait pas inquiéter son frère plus qu’il ne l’avait déjà fait ces dernières année et encore moins mourir dans un endroit aussi pitoyable. Ce serait malheureux après toutes ces années passées à lutter, à combattre la maladie en se privant de tout un tas de choses... Il ne voulait pas mourir à cause d’un moment d’inattention, à cause d’une porte fermée qui refusait de s’ouvrir et que personne ne daignait venir, pas même entendre cette jeune femme criait lorsqu’elle avait tenté de les appeler. Pourquoi fallait-il toujours que la malchance soit au rendez-vous ? Ils avaient tous les deux de la batterie mais pas de réseau... Est-ce que quelqu’un là-haut leur en voulait de quelque chose ? Si c’était un plan pour les forcer à se rencontrer et à discuter, Keisuke n’aurait pas été contre un endroit plus chaleureux et plus agréable. Il n’avait rien à manger, l’eau à boire devait être écœurante si bien que même assoiffé il n’était pas certain de vouloir la tester, et en plus il faisait incroyablement chaud. Il l’avait ressenti ce mauvais pressentiment en se levant ce matin, il aurait du le suivre et ne pas sortir pour une journée shopping. Maintenant le reste de sa journée ainsi que sa soirée allait se finir dans ce lieu glauque et étroit avec une fille qu’il n’appréciait pas particulièrement. Enfin plutôt qu’apprécier ou non, le garçon ne la connaissait pas et ne cherchait pas à la connaître non plus. Pourquoi perdrait-il son temps à cela ? Qu’est-ce qu’elle lui apporterait ? Rien. Puisqu’il ne serait jamais honnête avec elle. Puisque comme toutes les autres personnes avant elle, il fuirait à la même occasion, il s’inventerait une nouvelle vie et dans le fond, il serait toujours autant seul. Il n’avait pas besoin d’être entouré ni qu’on essaie de le comprendre... Plus qu’à lui, ça n’aiderait pas son entourage si on s’immisçait dans son existence. Cela ne ferait que les attrister puis il ne souhaitait pas qu’on le prenne en pitié, qu’on le voit comme un être faible et pitoyable. De toute manière, il avait trop pris l’habitude de mentir pour apprendre à être honnête. Autrefois, lorsqu’il mentait, plus que pour se protéger, c’était pour satisfaire tout le monde, pour ne pas être détesté puis donner à tous ce qu’ils attendaient cependant en grandissant, c’était devenu son bouclier. Il ne savait pas ce que c’était réellement que d’avoir des amis, il n’avait jamais été lui-même avec qui que ce soit. Et c’était mieux ainsi. Ce qui l’avait toujours importé était de voir les autres heureux, plus que sa propre personne. Il avait eu peur qu’on l’abandonne s’il restait lui-même, il avait continuer de faire de sa vie un jeu mais au bout du compte il s’était probablement perdu en chemin.
Il aurait pu être plus aimable avec cette demoiselle comme il l’était normal lorsqu’il rencontrait quelqu’un. Il aurait pu ranger ce masque stupide et hautain pour quelque chose de plus sympathique, pour ce sourire factice qu’il arborait constamment afin de berner chaque personne qu’il croisait. Hors, il n’en avait rien fait. Et il n’avait pas d’explication pour cela. S’il était tombé, ce n’était réellement pas volontaire, pas quelque chose qu’il avait planifié, au contraire des paroles qu’il lui avait adressé. Pas question d’admettre entièrement ses torts.
Toutefois, si le coiffeur avait gardé une expression neutre, il n’avait pu s’empêcher de la détailler discrètement du regard. Y avait-il une raison de se comporter et s’emporter de la sorte ? Keisuke ne comprenait pas cependant il n’était pas assez idiot pour ne pas voir qu’il avait, indirectement, fait quelque chose de mal. Pas une seule seconde il n’avait désiré l’effrayer et il en était sincèrement désolé.
« Eh ! Oh ! Pas la peine de t’exciter non plus. Je ne l’ai pas fait exprès ! »
C’était enfantin, complètement immature de démarrer au quart de tour seulement il n’avait pas envie de lui donner raison même si sa vis-à-vis n’était pas en tort. C’était lui qui était tombé, c’était lui qui l’avait écrasé, il en avait pleinement conscience néanmoins cela ne signifiait pas qu’il irait l’admettre à haute voix. Sans un mot, retournant à sa place, le jeune homme l’observa et bien qu’il resta silencieux, la réaction de la demoiselle l’intriguait, l’inquiétait même. Est-ce qu’elle allait bien ?
« Pardon d’avoir voulu essayer d’aider » Avait-il râlé néanmoins, les sourcils froncés tandis qu’elle l’accusait. « Et je n’ai pas envie de finir ma vie dans ce coin grotesque ! »
Lui, dramatique ? Non, juste un peu. Un tout petit peu. Mais pour sa défense, c’était elle qui avait commencé puis elle le cherchait avec ses provocations. Il n’avait pas fait exprès de tomber sans parler du fait qu’il aurait pu se faire mal lui aussi.
- J’ai compris. Pas la peine de répéter, Soupira Keisuke en égarant ses yeux à son tour au creux des siens, Et à ce que je sache tu n’en es pas morte donc ça ne sert à rien d’en faire tout un plat. Gaspille pas ta salive pour dire des conneries pareilles.
Et c’est toi qui parle ? Abruti.
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Sujet: Re: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke Jeu 24 Aoû - 23:59
... the handle is broken ; help ?
Keisuke & Bailey
Être coincée dans les toilettes, soucieuse de ce qui allait se passer, soucieuse de savoir si elle allait sortir ou non... Cela lui rappelait « drôlement » des situations déjà connues. Elle s'était enfermée dans les toilettes au lycée. Parce qu'elle voulait éviter ses tortionnaires. Parce qu'elle voulait être seule et tranquille au moins une fois dans la journée. Parce qu'il lui fallait un endroit pour pleurer, pour laisser son désespoir s'emparer d'elle sans que personne ne la voit ou ne l'entende. Parce qu'il lui fallait une place où personne ne viendrait empiéter dans son espace personnel. Et où personne ne viendrait l'insulter, non plus. Alors elle s'enfermait dans une des cabines des toilettes. Généralement, celle le plus au fond, près de la fenêtre. Elle se rendait souvent aux toilettes à l'autre bout du bahut, là où personne ne se rendait réellement. Quand elle y pensait aujourd'hui, elle se rendait compte à quel point c'était pathétique, et triste. Puis il y avait les fois où elle ne décidait pas. Les fois où les autres élèves supposaient qu'elle devait rester enfermée. Ces fois où on la retrouvait et on lui bloquait la porte. Ces fois où on la poussait dans les toilettes et qu'on fermait la porte. Ces fois où on lui envoyait un seau d'eau par le petit espace au plafond. Il y avait même une fois où Emily avait été la coupable. Elle l'avait enfermé et incendié d'insultes les plus horribles les unes que les autres pendant que les autres filles riaient à gorge déployée. Alors être enfermée dans des toilettes aujourd'hui lui laissait un arrière goût déplaisant et amer. Et être enfermée avec quelqu'un dans un endroit aussi petit et fermé la renvoyait inexorablement vers cette fameuse nuit. La pièce dans laquelle elle avait été retenue avec William cette nuit-là était petite et sombre dans ses souvenirs – alors qu'en réalité, la pièce était assez grande.
Néanmoins, à défaut d'aujourd'hui, elle pouvait sortir des toilettes. Quand elle s'y enfermait, elle était celle qui décidait. Et quand on l'enfermait, on la libérait rapidement, en général – il y eut tout de même une fois où elle resta enfermée plusieurs heures. Et rien que l'idée d'être coincée ici pendant encore des heures lui donnait envie de se jeter contre le mur pour espérer tomber dans l'inconscience, histoire que le temps passe plus vite. Surtout quand elle voyait avec qui elle était tombée. Elle n'aurait pas être avec quelqu'un de plus... de moins lui ? Même seule elle aurait probablement mieux géré et moins paniqué. Elle ne releva pas sa première remarque, se contentant de l'observer en silence. Elle essayait de contrôler sa respiration le plus discrètement possible tout en calmant les rythmes de son cœur. Elle se répétait qu'il n'y avait rien à craindre, qu'elle était en sécurité... En sécurité enfermée dans des toilettes. Avec un homme. Désagréable, en plus – elle avait touché le gros lot. Elle était pourtant sûre que les soldes étaient finies...
« Ah. Merci de ton aide. Ca nous a avancé », elle arqua faiblement un sourcil, encerclant son propre corps de ses bras dans un soupir, « C'est mon rêve de finir ma vie ici. Etrange que ce soit pas le tien », et elle pencha la tête sur le côté dans un air faussement choqué.
Il croyait quoi ? Qu'elle avait envie de rester ici ou quoi ? Il n'était pas le seul qui avait envie de sortir. Il n'était pas le seul qui en avait assez d'être là. Il n'était pas seul, point. Et qu'il arrête de râler bon sang. Il avait trop écouté quand on disait que râler c'était bon pour la santé.
« Dixit celui qui gaspillait la sienne pour un : râler et deux : accuser les autres », dit-elle en montrant un puis deux doigts, « Oh oui, belle leçon de vie » et elle soupira. Si elle avait les mains vides, elle applaudirait mais.. – oh wait. « C'est dommage que mes mains soient occupées, sinon je prendrais des notes »
Un nouveau soupir, long et lourd, sortit de ses lèvres alors qu'elle levait les yeux au ciel. Mais pourquoi devait-il subir tout ça ? Elle aurait besoin de voir Ezra après ça. Pour lui raconter et se calmer, surtout. Elle jeta un bref regard à son acolyte – il l'énervait au plus haut point. Sauf qu'énervée contre lui ou non, ça ne changeait rien. Ils étaient toujours coincés.
Un autre soupir, plus lent et plus silencieux cette fois, frôla ses lèvres et l'une de ses mains vint se perdre dans sa chevelure blonde. Evidemment, elle avait un peu trop réagi. Elle le savait. Sa réaction n'était pas aux normes de ce qu'il s'était passé. Il avait simplement trébuché, et voilà tout. Il n'avait pas cherché à lui faire du mal.. Hors tout cela l'avait surprise. S'il savait, peut-être qu'il comprendrait. Mais il ne savait pas alors... Ce n'était pas de sa faute cependant. Ce n'était pas volontaire. Elle ne voudrait pas réagir ainsi. Elle voudrait en rire, dire que ce n'était pas bien grave, que personne n'était blessé et que ça, c'était le plus important. Mais ça avait été plus fort qu'elle. Ses bras avaient bougé sans qu'elle ne puisse vraiment les contrôler. Son cœur s'était emballé à la seconde où elle avait compris ce qu'il venait de se passer. Et son esprit s'était enfui dans ce passé qui l'avait marqué, lui susurrant que tout allait recommencer. Elle souhaiterait néanmoins s'excuser. Ce n'était pas de sa faute à lui. Ce n'était pas lui qui avait été son bourreau ce soir-là... Il n'avait rien fait et il avait subi sa colère. Ou plutôt sa peur. Elle était toujours terrifiée d'ailleurs. Elle ne bougeait plus et restait contre le mur. Ses mains frottaient parfois ses bras. La seconde d'après elles restaient immobiles sur ses épaules. Ses lèvres se séparèrent quelque peu tandis que ses prunelles se dirigeaient vers le jeune homme... mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge. Et puis non. Elle ne s'excusera pas. Il avait été odieux ensuite alors qu'il aurait pu être un peu plus agréable. Elle détourna le regard vers la porte et la fixa, en silence.
« A croire que personne n'a envie d'aller aux toilettes aujourd'hui », murmura-t-elle doucement après plusieurs minutes, « A part nous », qu'elle ajouta dans une grimace en se souvenant du pourquoi elle était ici. « J'aurais mieux fait de rester au lit ce matin... », râla-t-elle dans une légère moue triste et désespérée. C'était certainement l'une des pires journées de sa vie.
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Sujet: Re: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke Ven 25 Aoû - 3:17
Il savait qu’il avait commencé. Il savait qu’il était celui qui l’avait cherché à lui parler aussi mal et à être constamment désagréable. Toutefois ça n’avait pas empêché le jeune homme d’être vexé par sa remarque sarcastique. Parce qu’elle parlait de sa vie, de son rêve sans savoir que ce qu’il désirait le plus au monde était que sa santé guérisse et qu’il puisse finalement vivre normalement. La mort l’effrayait énormément et à chaque jour qui passait, il était rassuré que rien de grave ne soit arrivé, qu’il soit encore là et non pas à l’hôpital branché sous oxygène afin de le maintenir en vie. Dans le fond, il ne pouvait pas en vouloir à sa vis-à-vis, il était mal placé pour dire quoi que ce soit. Lui aussi la critiquer, probablement qu’il la blessait et que tout comme lui, elle ne le montrait pas. Il ne la connaissait pas... Il n’avait aucun droit de la juger cependant pour sa défense, lui le faisait volontairement. Il n’avait pas envie qu’on sache à quel point ça le terrifiait d’être enfermé ici, à quel point il pensait à sa santé mais également à Kota qui s’inquiéterait si elle n’avait aucune nouvelle. Pendant toutes ses années, Keisuke avait appris à se gérer tout seul, à supporter chacun de ses problèmes seuls et ne jamais exprimer toute la peur qu’il éprouvait en rapport à sa maladie. Il l’avait caché, souriant à tous ceux qui l’entouraient, souriant à son père et à son frère sans jamais leur avouer ne serait-ce qu’une fois qu’il était trop jeune, qu’il n’avait pas envie que la mort s’empare de lui subitement. Là encore, il était paradoxal parce que malgré ça, il avait été le premier à faire des bêtises, à ne pas respecter chaque conseil du médecin puis s’être mis intentionnellement en danger... Cependant, il n’était qu’un enfant, qu’un adolescent et à cet âge, on ne veut pas rester enfermer, on veut sortir, profiter, s’amuser. Ca avait été son cas. Ca l’était encore aujourd’hui néanmoins il n’avait eu d’autres choix que d’accepter que sa condition ne lui permettait pas tout et que s’il souhaitait vivre plus longtemps, il devait être plus attentif. C’était frustrant, oppressant et il se détestait énormément d’être aussi faible. Il aurait aimé être plus courageux, accepter son état puis profiter jusqu’au bout. Hors ce n’était pas possible... Il avait peur. Et c’était exactement pareil en ce jour, enfermé dans ces maudites toilettes publiques. Que ferait-il si une crise s’emparait soudainement de lui, s’il n’était plus capable de respirer et qu’il n’y avait personne qui les entendait ? Est-ce qu’il mourrait aussi lamentablement ? Il n’avait que vingt six ans... Aussi pitoyable que cela puisse paraître, lui également avait ses rêves. Des rêves qu’on classifierait de cliché, qu’on n’hésiterait pas à le critiquer si on savait parce que c’était ringard mais il s’en fichait. Non, ce qu’il souhaitait le plus, ce n’était pas de terminer sa vie ici même si au bout du compte, cela serait peut-être plus simple pour tout le monde... Lui ce qu’il voulait, en dehors d’être en bonne santé, c’était de vivre en bien. Il aimerait être capable de se détacher de son frère, de lui rendre sa liberté, que celui-ci soit heureux... Il voudrait avoir de vrais amis sur qui il pouvait compter, rencontrer quelqu’un qu’il aimerait de tout son coeur, quelqu’un qui l’aimerait en retour et l’accepterait tel qu’il était. Quelqu’un à qui il oserait se montrer ouvertement sans avoir besoin de se cacher derrière des tas de mensonges puis se marier et avoir des enfants. Des tas de choses dont le garçon lui-même ignorait si c’était réalisable parce que pour en arriver là, il fallait déjà qu’il parvienne à retirer tous ces poids qu’il s’entêtait à porter sur ses épaules, qu’il ait plus confiance en lui et qu’il cesse de mentir à tout individu qu’il croisait.
« Qui rêverait de finir sa vie ici ? » Avait machinalement balancé le coiffeur plus sèchement qu’il ne l’aurait désiré.
Et oui, il aimait bien râler. Est-ce que ça lui posait un problème ?! Pourtant, c’était totalement faux... Keisuke ne se plaignait jamais de ses soucis. S’il ne râlait, c’était toujours que pour des futilités puis ça ne signifiait rien, ça faisait partie de tous ces personnages qu’il créait, d’une personnalité qui au fond n’était même pas la sienne. Tout comme ce qu’il avait déclaré à son interlocutrice, en vérité, il ne pensait pas réellement ce qu’il déclarait... Parce qu’il savait qu’il était celui qui méritait des claques ici, qu’il était celui qui avait été maladroit et qui n’avait pas hésité à être désagréable avec elle. Plutôt que s’entêter à lui répondre, le jeune homme avait soupiré, croisant à son tour ses bras à son torse tandis qu’il réfléchissait à une solution. Une solution qu’il n’avait pas évidemment... Tout ce qu’ils pouvaient faire, ce n’était qu’attendre et ça le stressait. La raison pour laquelle, espérant sûrement que cela ait changé entre temps, il avait vérifié une nouvelle fois le réseau sur son portable.
Il n’avait plus rien dit ensuite, se contentant d’observer chaque recoin de la pièce autour de lui avant de poser discrètement son regard sur la demoiselle qui lui tenait compagnie. Jusqu’alors, il ne l’avait jamais vraiment détaillé, mis à part sa chevelure blonde qui lui avait aussitôt flasher les yeux. Ce n’était pas au courant au Japon donc forcément, ce genre de détails était toujours marquant. Au bout du compte, il constatait qu’en dépit de ses expressions un brin irrité, elle paraissait plutôt jolie. Elle lui semblait tout aussi troublé par ce qui s’était déroulé quelques temps plus tôt toutefois ceci ne le regardant absolument pas, Keisuke avait choisi de ne pas relever. Une remarque qui l’obligea à souffler une seconde fois avant qu’il ne reporte ses prunelles ailleurs dans la pièce pour les reposer sur elle lorsqu’elle reprit la parole.
- On ne peut qu’attendre, Rétorqua-t-il d’une voix plus calme mais malgré toujours assez neutre, On devrait s’occuper. Le temps passerait peut-être plus vite.
Ca ne l’enchantait pas vraiment cependant s’il se taisait, s’il se perdait dans ses réflexions, la peur finirait par le dévorer et sa respiration finirait par lui manquait. Il devait à tout prix ne pas en arriver là, penser à autre chose et ne pas stresser.
- Tu as qu’à parler de toi. Tu t’appelles comment ?
Il était plutôt direct mais autant dire que le garçon n’en avait que faire, il n’avait jamais été ce genre de personnes qui aimaient tourner autour du pot. Puis ça serait probablement plus simple pour eux de dialoguer s’il connaissait le nom de l’autre.
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Sujet: Re: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke Mer 6 Sep - 16:33
... the handle is broken ; help ?
Keisuke & Bailey
William. Sa silhouette. Son parfum. Sa taille. Ses mains. Son poids. Tout était revenu. Son souffle sur son cou. Les larmes qui trempaient ses joues. Sa gorge qui brûlait sous ses cris. Sa voix qui se faisait de plus en plus faible. Ses jambes qui perdaient peu à peu de leur force. La peur. L'angoisse. Le désespoir. La douleur. L'incompréhension. Tout. Absolument tout était revenu. Chaque émotion de ce soir-là lui avait transpercé l'esprit et ça avait été comme si elle y était à nouveau. Comme si tout allait recommencer. Encore. Comme si l'histoire reprenait depuis le début. Comme si tout n'avait été qu'un très mauvais rêve qu'elle était obligée de vivre encore et encore. Elle n'y pouvait rien. Les réflexes du corps ne se contrôlaient pas. Et ceux-là encore moins. Sans doute que ces mouvements-là la suivraient toute sa vie. Non. C'était même sûr. Elle allait toujours être un peu craintive lorsque l'on s'approchait d'elle. Elle allait toujours vouloir se protéger lorsque l'on se collerait à elle. L'instinct de survie. La crainte. Elle se demandait parfois comment allait-elle finir sa vie. Le célibat lui allait plutôt bien. Elle pouvait faire ce qu'elle pouvait quand elle le voulait, et elle n'avait de comptes à rendre à personne. Elle n'avait pas besoin de se justifier – seulement auprès de Loki – quand elle rentrait tard. Elle était bien ainsi. Mais si un jour elle rencontrait quelqu'un ? C'était angoissant dans le fond. Et c'était certainement mieux de ne pas y penser. Le souci étant qu'elle avait revu William. Pas cet homme. Mais William. C'était lui qu'elle avait senti contre elle avec son sourire fier et son air triomphant. Elle avait revu toutes les conséquences de cet acte. Les moqueries. L'harcèlement. La trahison. La perte de confiance. La descente. La chute. Et la peur, encore et toujours. Elle revoyait toutes les personnes qui lui avaient tourné le dos en la traitant de menteuse ou en le sous-entendant. Personne ne l'avait cru et personne n'allait la croire à présent. Tout avait défilé à une vitesse folle dans son esprit. Si bien qu'elle n'avait pas compris et que cela l'avait assommé. Si bien que son corps avait réagi en fonction de cela sans lui laisser le temps de l'en empêcher et de réfléchir calmement à la situation.
Elle avait tout fait sauf cela. Elle n'avait pas été calme. Elle n'avait pas été posé face à ce qui se passait. Elle s'était tout de suite emportée et elle s'était défoulée sur la seule personne présente ici avec elle. Au fond, elle en était désolée. Il n'avait rien fait, à part tomber, et elle s'était déchaînée sur lui sans qu'il ait le temps de comprendre. D'un autre côté, elle ne s'en voulait pas tant que ça. Il était odieux, depuis leur première rencontre. Elle était sûre maintenant que c'était lui qui l'avait bousculé ce jour-là. Et il confirmait bien une chose : il n'était pas mieux que les autres. Un peu de savoir-être ne lui ferait pas de mal. Et elle avait juste envie de lui dire. De lui dire qu'on ne parlait pas comme aux gens et qu'en plus, ça n'aidait en rien à la situation. De lui dire qu'il ne savait pas son histoire et qu'il n'avait aucun droit de la juger sur son comportement. Elle non plus d'ailleurs. Elle ne savait rien de lui et c'était pour cette raison, et parce qu'elle avait réagi violemment qu'elle avait voulu s'excuser. Avant de changer d'avis. Elle ne releva pas ses mots, mouvant quelque peu ses épaules en arquant rapidement un sourcil. Personne ne voulait finir sa vie ici. Mais il y avait bien quelqu'un qui avait envie d'aller aux toilettes non ? A croire que d'un seul coup, les habitants avaient de nouvelles vessies super développées.
Un léger soupir écarta ses lèvres alors qu'elle pensait à Loki. Le reverrait-elle à jour ? Son petit amour. Son bébé chat. Que ferait-il sans elle ? Dormir. Sans doute. Et trouver une autre famille. Elle voulait juste qu'il tombe sur de bonnes personnes. Elle aurait dû le confier à Ezra. Ou noter sur son testament ses dernières volontés. Ses derniers souhaits pour son chat et pour son corps. Elle aurait peut-être dû dire à son notaire qu'elle ne voulait pas que son nom soit cité dans les faits divers – surtout si elle était décédée dans des toilettes publiques.
« S'occuper ? », répéta-t-elle, crédule. Il avait des cartes dans sa manche peut-être ? Tiens, elle devrait y songer. A garder un jeu de cartes dans son sac à main, au cas où. « Peut-être », articula-t-elle mollement. Ou peut-être pas, qu'elle pensait. Pour l'instant elle n'était pas très motivée à parler. Elle aurait préféré attendre dans le silence... mais pourquoi pas. Ce silence pouvait peut-être devenir moins pesant s'ils discutaient.
Elle posa son regard sur le jeune homme, plissant quelque peu ses yeux, « Bailey », qu'elle répondit. « Et toi ? », elle posa son menton sur ses genoux à présent pliés devant elle, ses bras autour de ses jambes. Elle se donnait la sensation de se protéger ainsi. « Tu travailles dans quoi ? », qu'elle le questionna en haussant légèrement un sourcil.
Pas que ça l'intéressait énormément mais qu'il fallait bien trouver de quoi parler...
« Je traduis des jeux vidéos », ses prunelles se posèrent sur le mur face à elle et ses lèvres se pincèrent. Elle répondait à la question avant qu'on la lui pose, mais c'était simplement pour faire la conversation. Elle ne savait pas de quoi parler sinon. « Je donne des cours d'anglais aussi parfois », et elle aimerait bien lui dire qu'elle pouvait lui donner des cours de savoir-vivre... il valait mieux taire le sujet, étant donné que l'ambiance semblait plus calme que quelques minutes plus tôt, « Et j'ai un chat », il avait dû le comprendre Bailey... « T'as un chat ? Ou un chien ? »
Elle se pinça une nouvelle fois les lèvres, ne sachant quoi rajouter de plus. Elle n'était pas très curieuse sur sa vie et se contentait des questions basiques. Cela ne lui changerait pas la vie de savoir s'il avait un chat, un chien, un hamster ou un poisson rouge. Ca ne lui la changerait pas non plus de savoir ce qu'il faisait dans sa vie. Mais comme elle était gentille, elle ne refusait pas son idée de discuter – sinon ce serait un nouveau conflit assuré.
« J'peux te parler de mon chat sinon » … pas certain qu'il voulait t'entendre t'étaler sur la vie de Loki, Bailey. Ca n'intéressait personne à part toi, en plus.
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Sujet: Re: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke Jeu 7 Sep - 6:28
Lui-même se demandait pourquoi il s'était montré si désagréable avec cette jeune femme. Elle ne lui avait rien fait de mal si ce n'était de lui être rentré dedans lors de leur première rencontre. Hors là encore, ce n'était pas comme s'il s'agissait de quelque chose de terriblement grave. Certainement que ce jour-là, Keisuke n'était pas vraiment dans son assiette, que cette frustration qu'il ressentait souvent au fond de lui, il l'avait libéré sur la première personne qui passait. C'était tombé sur elle, ni plus ni moins. Et plutôt qu'accentuer le problème, plutôt qu'adopter cette attitude stupide, il aurait été plus judicieux à ce qu'il s'excuse, à ce qu'il lui montre sa bonne foi et lui prouve qu'en réalité, il était quelqu'un de bien. Mais, sans réellement être capable de s'expliquer, constamment en train de s'inventer une vie puis de se créer des personnages, il n'avait pas su faire tomber ce masque d'arrogance qui lui avait longtemps collé à la peau. Puisque oui, il avait beau être sociable, apportant une étrange chaleur autour de lui à l'origine, cela ne l'empêchait pas de se mettre un peu en avant parfois. Et ça, c'était malheureusement bien souvent pour camoufler les aléas que sa maladie créait sur son organisme. Il s'y était habitué, tellement qu'à l'heure d'aujourd'hui, il ne savait plus comment faire pour avancer sans mentir. Toute sa vie n'était qu'un tissu de mensonge et mis à part sa famille, il n'y avait pas un seul de ses amis qui connaissaient une once de vérité à son sujet. Donc, d'une certaine manière, on ne pouvait pas qualifier ses relations comme de l'amitié... Il agissait ainsi juste parce qu'il avait besoin d'être entouré, qu'il avait besoin d'avoir de l'attention sur lui puis qu'on l'aime. Il ne voulait pas qu'on le critique comme sa mère avait pu le faire à l'époque et qu'on l'abandonne.
Honnêtement, ça avait été douloureux pour lui au lycée, lorsque tous l'avaient mis de côté, qu'ils ne s'étaient pas gênés de lui étaler ses quatre vérités en pleine figure. Il ne s'en prenait qu'à lui-même pour avoir été stupide, pour leur avoir caché qui il était réellement, pour avoir fondé chaque parcelle de son existence sur des mensonges, tout ça parce qu'il avait peur qu'on le déteste si on savait. La vérité était que Keisuke avait toujours eu ce besoin d'affection, ce besoin d'être aimé par son entourage et ce peu importait ce qu'il faisait. Alors oui, naturellement, il s'était créé ce masque souriant et chaleureux. Oui, il s'était démené pour essayer de satisfaire tout le monde et on lui avait toujours bien rendu. Il n'avait jamais eu de mauvaises intentions si ce n'était que d'essayer de se trouver une place dans un endroit où il était difficile de se faire apprécier si on était un tant soit peu différent.
Que cette fille ne l'aime pas, ça ne changeait pas grand chose, ils ne se connaissaient pas après tout puis même si ça avait été le cas, comme tous les autres, il ignorerait toute la vérité le concernant. Celui qu'elle connaîtrait serait ce personnage qu'il s'entêtait à créer bien que, celui qu'elle avait devant elle aujourd'hui ressemblait probablement un peu plus ce à quoi il devait être en réalité. Non pas cette arrogance et cette manière acerbe il avait de s'adresser à elle mais ce calme dont il faisait preuve qui reflétait en réalité l'inquiétude qu'il éprouvait quant à l'instant présent. Keisuke était quelqu'un de souriant, qui peu importait les aléas avaient envie de s'en sortir et profiter, toutefois ça n'empêchait pas le fait que pour lui aussi, sa condition le fatiguait. Il y avait ces jours où il n'avait pas spécialement envie de sourire et de parler mais il se forçait malgré tout pour ne pas créer de doutes auprès des autres ou qu'on commence à s'interroger à son sujet.
Et justement parler était ce qui lui permettait de ne pas trop se tracasser, la raison pour laquelle, il n'avait pas hésité à prendre la parole d'une voix bien plus calme que précédemment. Même si non, il n'avait aucunement l'intention d'aller s'excuser pour son comportement plus tôt.
« Keisuke. »
De donnant pas plus de détails, il s'était contenté de lui dire uniquement son prénom. Elle en avait fait de même donc c'était très bien ainsi. Et s'il ne s'était pas attendu à ce que Bailey, de son nom du coup, ne s'adresse à lui à son tour, il fut assez surpris du contraire. Tout comme bien qu'il ne l'avait pas exprimé extérieurement, il avait été assez étonné d'entendre son métier. Ce n'était pas que cela ne lui allait pas mais il n'aurait jamais pu deviner qu'elle puisse travailler dans un tel domaine. Alors que lui en règle général, on disait qu'il avait plutôt la tête à l'emploi à cause de son apparence. Certains s'amusaient même à le qualifier de gay, ce qu'il n'était pas du tout. Il n'avait fait qu'emprunter la voix la plus simple pour lui puisque malheureusement sa santé ne lui permettait pas grand chose.
« Ça a l'air cool » N'avait-il pu s'empêcher de déclarer posément, qu'il ne s'agisse des jeux vidéos ou des cours d'anglais, ce qui le motiva à préciser d'ailleurs « Mon anglais est plutôt médiocre. Ah, et je suis coiffeur. »
La jeune femme ne lui avait pas vraiment demandé son niveau toutefois s'il n'essayait pas un minimum d'argumenter, la discussion n'irait jamais loin. Ses yeux se posèrent machinalement sur elle lorsque d'elle-même, Bailey lui parlait à nouveau de son chat avant de l'interroger sur ce sujet à son tour. Le garçon s'était contenté d'hausser les épaules avant de répondre, un brin d'arrogance se lisant dans le ton de sa voix :
« Non. Je n'aime pas les animaux. C'est trop d'entretien puis ça ne sert pas à grand chose. »
Nouveau mensonge. Évidemment qu'il adorait les animaux, les chats en particulier et il avait même toujours rêvé d'en avoir toutefois ses problèmes respiratoires ne lui permettaient pas d'en avoir. Tout ce qui était poils, tapis, fourrures, nid à poussière... Il n'avait pas d'autres choix que de les éviter, par prévention. Il avait déjà pensé à adopter un Sphynx, ces chats sans poils seulement c'était cher et en plus, puisque lui-même ne savait jamais ce qu'il pouvait lui arriver, il avait peur de ne pas pouvoir s'en occuper correctement. Il refusait d'ajouter une autre responsabilité sur le dos de son frère, Kôta avait déjà beaucoup à gérer avec lui, ce serait égoïste que de lui en demander encore et toujours.
- Mais oui, tu peux me parler de ton chat si tu veux, Ajouta le coiffeur en haussant les épaules de plus bel, C'est toujours mieux que rien après tout. Il s'appelle comment ?
Est-ce qu'ils allaient vraiment passer le reste de la soirée à dialoguer sur l'histoire d'un chat ? En soit, ça ne le dérangeait pas tant que ça. Du moment que ça le tenait occupé.
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Sujet: Re: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke Mer 13 Sep - 22:10
... the handle is broken ; help ?
Keisuke & Bailey
Que le temps était long et morne ici. Que l'ambiance était étrange et lourde. Il y avait en plus cette odeur humide dans l'air, ça en devenait répugnant. Bailey était habituée sans l'être. Elle était épuisée, à présent. Elle avait encore l'estomac retourné à cause de ce qu'il s'était passé plus tôt. Et elle ne cessait d'y penser. Elle n'arrivait pas à se défaire des images dans sa tête et c'était épuisant. Elle n'était pas du genre à y songer pendant des heures. Elle n'aimait pas cela. Elle n'aimait pas se perdre dans ses souvenirs. Parce qu'elle essayait toujours de comprendre. Ce qu'elle avait fait de mal et pourquoi William avait agi de cette façon. Elle essayait toujours de savoir ce qu'elle aurait pu changer, faire autrement, dire autrement. Elle tentait de savoir ce qu'elle avait pas compris. Elle refaisait son passé avec des « si » et pleurait les événements avec des « peut-être ». Elle ne pouvait rien changer. Elle ne pouvait rien comprendre. Plus rien dire. Et à chaque fois qu'elle le réalisait, ça l'abattait un peu plus. Alors elle se cassait la tête là-dessus. Elle imaginait d'autres choses, d'autres mots, d'autres gestes. Elle retournait tous les actes dans son esprit, elle les décryptait, les analysait au plus profond et les expliquait. Hors il n'y avait jamais rien à expliquer. Elle n'avait rien fait de mal. Elle avait peut-être eu la maladresse de vivre et la malchance d'avoir William sur sa route. Il était celui en tort, et elle le pensait à chaque fois. Mais elle songeait aussi à ceux qui l'avaient délaissée dans sa souffrance. Ses professeurs, ses ami(e)s, ses camarades, Emily. Elle ne comprenait pas que l'on ne puisse pas prendre une histoire de viol au sérieux. Elle ne comprenait pas que l'on reportait directement la faute sur la victime, sur sa tenue, sur ses mots ou ses gestes, plutôt que de s'en prendre à l'agresseur. Elle ne comprenait pas qu'on puisse dire à une femme qu'elle avait peut-être fait quelque chose qui laissait sous-entendre qu'elle le voulait. Et lorsqu'elle était seule et qu'elle se replongeait là-dedans elle avait tendance à ne plus en sortir. C'était pour cela qu'elle n'aimait pas être seule quand elle savait que ces pensées-là venaient. C'était pour cela qu'après un cauchemar, plutôt que de s'enfermer chez elle, elle sortait. Et elle avait voir Ezra – elle devrait songer à avoir un Ezra miniature pour le mettre dans sa poche et l'emmener partout avec. Il était l'un des seuls à l'apaiser et à la calmer. Elle avait simplement besoin de le voir. Elle avait simplement besoin de sentir sa présence à ses côtés, et tout allait mieux. Elle ne saurait l'expliquer mais il avait ce don. Ce petit quelque chose qui faisait que... Et elle avait besoin de lui en ce moment même. Si seulement il y avait du réseau...
En attendant elle se retrouvait ici, à discuter avec son vis-à-vis bien qu'elle n'en ait pas spécialement envie. Ce n'était pas compliqué, elle ne voulait pas apprendre à le connaître. Elle avait même l'impression de le connaître et elle n'aimait pas ce qu'elle savait. Elle se retrouva tout de même à lui répondre et à lui poser des questions en retour. Au moins cela les occuperait, le temps que quelqu'un daigne se rendre ici. C'était aberrant de voir que personne n'avait d'envies pressantes aujourd'hui. A croire que tout le monde s'était mis d'accord. Elle hocha la tête en entendant son prénom, se disant qu'au moins maintenant elle pouvait l'appeler par autre chose que l'inconnu des toilettes.
« C'est cool », précisa-t-elle, « Long, mais cool », elle n'allait cependant pas lui raconter qu'elle n'y connaissait rien et qu'elle avait postulé sans y croire. Elle avait un travail cool et c'était le plus important. « T'as pas une tête de coiffeur, sans te vexer », dit-elle doucement, « Tu ne veux pas apprendre l'anglais ? C'est facile pourtant », et elle ne disait pas ça pour qu'il vienne prendre des cours avec elle. Elle disait simplement cela puisqu'on parlait de sa langue maternelle. Et que parfois, cela lui manquait.
Un air surpris se dessina sur son visage à sa remarque suivante. Comment ça, les animaux ne servaient à rien ? Ils étaient essentiels oui ! Ils étaient plein d'amour et de tendresse. Ils étaient l'oreille silencieuse qui n'était là que pour écouter. Ils ne jugeaient pas la personne face à eux. Ils ne se permettaient pas de se distancer des gens à cause de leur apparence. Non. Ils les aimaient réellement. Pour ce qui se cachait au fond d'eux. Ils étaient une présence agréable lorsque l'on rentrait du travail le soir. Bailey les considérait comme des êtres humains à part. Des êtres humains, des vrais, des meilleurs que ce que les Hommes étaient. Ils avaient aussi leurs défauts, bien évidemment, mais ils ne se permettaient pas de faire ce que l'Humain faisait.
« Il s'appelle Loki », répondit-elle un peu trop fièrement peut-être, « Il est tout noir », commença-t-elle et Dieu seul savait quel monstre Keisuke venait de lancer... « Je l'ai adopté un peu après être venue ici. Il a son petit caractère et il donne l'impression d'en avoir rien à faire du reste, mais c'est faux. C'est une grosse peluche », elle sourit légèrement, « Une petite grattouille sur le ventre et il ronronne comme un train lancé à toute vitesse », venait-elle de comparer les ronronnements de son chat à un train ? Oui. Il n'y avait qu'elle pour faire ça. « Il me manque », articula-t-elle la mine défaite. Ce n'était pas comme si elle l'avait vu il y a quelques heures après tout hein. « Il doit s'inquiéter parce que je ne suis pas encore rentrée » sans doute en étant endormi sur le canapé. Très inquiet, oui.
Elle soupira faiblement ensuite avant de se pincer les lèvres dans une grimace attristée. Combien de temps encore allaient-ils devoir attendre ici ? Elle avait l'impression que ça faisait des heures ! Elle voulait rentrer. Elle était épuisée, maintenant. Et elle avait eu bien trop d'émotions pour la journée.
« Tu n'as même pas un poisson rouge ? », le questionna-t-elle. « Ou un hamster ? C'est mignon les hamsters », et tu essayais de faire quoi au juste Bailey ? Tu étais au courant, au moins, que tu ne travaillais pas dans une animalerie ? « Tu crois que j'aurais fini de faire toute la liste des animaux que tu pourrais avoir avant qu'on sorte d'ici ? »
Un léger grognement résonna dans le fond de sa gorge et elle détourna son regard vers la porte, l'air implorant. Ce type, Keisuke, l'énervait encore dans le fond. Elle lui en voulait encore pour avant même si cela n'avait pas été fait exprès. Ca l'avait juste trop remué et maintenant ses pensées avaient du mal à se défaire de son passé. D'où sa soudaine envie de parler d'animaux.
« Et une souris ? T'aimes pas les souris ? », et d'ici deux minutes elle allait lui demander s'il ne voulait pas acheter une ferme et élever des poules... Elle aurait peut-être dû devenir conseillère d'orientation, en fait. Des idées de métiers pour les jeunes, elle en avait plein. Peut-être trop même.
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Sujet: Re: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke Ven 15 Sep - 11:31
Il n'avait pas une tête de coiffeur ? C'était bien la première à lui faire ce genre de réflexion. Mais peut-être parce que, à la différence des autres, elle ne l'avait pas rencontré sur son lieu de travail, elle ne l'avait pas vu non plus s'amuser, rire, faire des blagues pas drôles... Puisque c'était certain qu'un coiffeur arrogant et hautain, on n'en voit pas souvent. On pensait qu'être coiffeur signifiait uniquement couper les cheveux des clients mais selon lui, c'était totalement faux. Il fallait les aider à se détendre, créer un atmosphère chaleureux, discuter avec eux, rigoler tout en s'occupant soigneusement de la coupe qu'on était censé leur faire. Peut-être qu'il n'en avait pas l'air mais Keisuke adorait son travail. Certes, ce n'était pas le métier de ses rêves cependant il avait réalisé il y a bien longtemps déjà qu'il devait arrêter de rêver, que ça ne l'aiderait pas à aller de l'avant s'il agissait de cette façon. Alors, il avait appris à se satisfaire des choses qu'il pouvait avoir et son travail en faisait partie. L'ambiance là-bas était agréable puis son frère était constamment à ses côtés, ce qui le rassurait toujours énormément. Il avait conscience de lui en demander beaucoup, que ça serait bien de laisser le plus vieux se reposer parfois néanmoins il savait que quoi qu'il fasse, son aîné serait toujours là à s'inquiéter pour lui. Peu importait le nombre de fois où Keisuke lui avait déclaré qu'il pouvait se gérer tout seul, que son Kôta devait penser un peu à lui à présent puis vivre sa vie, ce dernier déclinait gentiment. Lui ne s'en plaignait pas, il adorait son frère... Il était ce qu'il avait de plus précieux cependant il ne pouvait s'empêcher de culpabiliser de lui imposer tout ça et d'être encore très égoïste à l'heure actuelle puisqu'il avait refusé toute éventualité d'opération. Mais concernant ceci, il s'agissait d'un autre sujet... Ces interventions étaient particulièrement difficiles, il y avait peu de chances à ce qu'elles réussissent alors non, il ne voulait pas tenter et prendre le risque de perdre la vie au bloc opératoire. Probablement que si son aîné avait vent de ces informations, il tenterait de le convaincre de se faire opérer, qu'il lui répéterait encore de ne pas s'en faire pour lui, que quoi qu'il arrive il ne se laisserait jamais abattre puis qu'il croyait en sa force. Après tout Keisuke avait réussi à survivre jusqu'à maintenant, il était un battant qui ne baissait pas les bras si facilement néanmoins comment était-il censé expliquer qu'il ne voulait pas mourir ? Chaque jour était un challenge pour lui, un nouveau défi à savoir si son souffle aurait raison de lui ou non, et il n'en était pas moins terrifié... Toutefois, se faire opérer, c'était encore un autre stade... Personne ne savait jusqu'à le jeune homme tiendrait avec cette maladie. Cela pouvait être un an, deux ans, plus même, comme sa vie pourrait s'écourter demain, après demain ou bien même un mois... Il n'avait pas envie de sacrifier ce temps précieux qu'on lui accordait, accepter d'être sur la liste des patients qui attendent une greffe, se faire opérer puis mourir entre les mains de médecins. Oui, c'était égoïste... Et il s'excusait intérieurement auprès de ses proches de leur imposer ça néanmoins pouvait on sincèrement lui reprocher d'avoir envie de profiter jusqu'au bout ?
Lui aussi était angoissé de se retrouver ici, enfermé dans ces maudites toilettes cependant il faisait de son mieux pour ne pas le montrer. Lancer une conversation n'était pas une si mauvaise idée bien qu'il ne savait pas spécialement de quoi discuter pour autant...
« J'aimerais bien oui, mais je n'ai pas vraiment le temps pour ça » S'était contenté de répondre le garçon en haussant légèrement les épaules.
Son emploi du temps n'était pas des plus chargés cependant la vérité était que lorsqu'il avait du temps libre, il préférait le passer à autre chose qu'à prendre des cours. Il connaissait ses bases en anglais, ce n'était déjà pas mal.
Puis, et oui, il avait fait la bêtise de lui demander de parler de son chat. Hors selon lui, il ne s'agissait pas d'une bêtise, ça l'amusait, ça l'intéressait même puisque lui n'avait pas la chance de pouvoir avoir des animaux chez lui. Il ne faisait que les observer de loin ou les toucher brièvement s'il en croisait dans la rue. Sans qu'il ne puisse la retenir, une douce esquisse, amusé, était venu décorée ses lèvres tandis qu'il écoutait sagement le discours de la demoiselle. En effet, elle avait l'air de bien aimé son chat et s'il n'en avait rien dit, il trouvait cela plutôt adorable. Et s'il avait souri, il n'avait guère pu s'empêcher de rire légèrement non plus lorsqu'elle mentionna que Loki devait être inquiet. Elle parlait de son chat comme s'il s'agissait d'une véritable personne, c'était adorable et admirable également.
« Non je n'ai pas de poisson rouge » Avait répondu Keisuke au tac au tac avec toujours cet éclat sur son visage. Au bout du compte, elle n'était pas si impressionnante et sa manière de se comporter l'amusait sincèrement. Elle n'était pas comme les autres filles qu'il avait déjà pu croiser jusqu'ici « Je n'ai pas de hamster non plus. »
Le poisson rouge, en toute honnêteté il y avait déjà pensé cependant ça n'avait aucun intérêt. Cela ne comprenait rien puis ça oubliait les choses au bout de trois secondes. Pour le reste, ce n'était pas qu'il n'aimait pas mais malheureusement, il ne pouvait pas.
« Je ne sais pas, peut-être » Avait-il déclaré en haussant les épaules, au vue du nombre d'animaux qui existaient. Il espérait que non, elle n'ait pas le temps de tout faire...
Sur cette pensée, le jeune homme s'était mis à tousser légèrement avant de soupirer, non pas sans paniquer intérieurement et de dériver son regard vers la porte fermée. Et s'il aurait souhaité être plus sympathique, sous le coup de l'inquiétude qui grimpait en lui à cause de son souffle qui semblait faire des siennes, il n'avait pas contrôler le flux de ses paroles qui s'étaient échappées et encore moins le ton sec de ces dernières.
- Non je n'ai pas de souris non plus ! Ni de cheval, ni de grenouilles ou je ne sais quoi d'autres ! C'est lourd.
Plus tard, un jour peut-être s'il la recroisait, il s'excuserait sûrement de s'être emporté de cette façon, de s'être à nouveau adressé à elle comme une moins que rien et aussi d'avoir été le premier à se lever lorsque quelqu'un avait tenté d'ouvrir la porte. Cette fois-ci, contrairement à quelques temps auparavant, le jeune homme n'avait pas hésité à s'exclamer, déclarant qu'il y avait quelqu'un ici et qu'ils étaient coincés. Et dés qu'on les libéra, non, il n'avait pas pris la peine de remercier leur sauveur. Il n'avait pas pris la peine de saluer la jeune femme, au contraire, il l'avait même devancé, tapant prestement dans son épaule alors qu'il s'échappait des toilettes. De l'air, il avait juste besoin d'un peu d'air puis de reprendre ses esprits. Ce n'était que plusieurs minutes plus tard, une fois installé calmement dans un parc qu'il avait pu se détendre et récupérer une respiration plus ou moins normal. Il était idiot... Il avait son spray sur lui et plutôt que de s'exciter comme il l'avait fait, il aurait mieux fait de prendre deux bouffées, ça l'aurait peut-être soulagé. Hors, sur l'instant, sous la panique de ce qui aurait pu arriver, le jeune homme n'avait pas été en mesure de penser raisonnablement et de plus bel, il s'était montré plus que désagréable avec cette pauvre fille qui n'avait rien fait.
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Sujet: Re: ... the handle is broken ; help ? | ft Keisuke