Tu es né le 14 décembre 2038. À Kyul. Rien de très extraordinaire, en soi. Tu étais voulu, et attendu, impatiemment. Que ce soit de tes deux parents, ou encore de ton grand frère, Haruto. D'ailleurs, ce dernier était de sept ans ton ainé, ce qui lui permettait de veiller correctement sur toi, et ce depuis ton plus jeune âge. Comme la plupart des enfants, ton enfance s’était retrouvée fort calme, tu n'avais rien à envier à personne, et tu vivais d’un quotidien agréable. Tes parents tous deux policiers étaient arrivés un peu avant ta naissance sur l’île d’Aikoyangi – qu’ils avaient quitté après celle de ton frère.

Ta mère avait toujours rêvé d’être styliste, comme sa meilleure amie, Megumi. C'est d'ailleurs peut-être pour cette raison que ce domaine t'a toujours légèrement attiré pendant ton enfance. De temps à autre, il lui arrivait de t'emmener sur son lieu de travail pour qu’elle puisse garder un œil sur toi - car emmener son enfant au poste de police n’était pas chose courante - où tu pouvais dès lors observer ces jeunes gens poser devant les multiples appareils photos, soigneusement habillés par l’aikoyangienne et quelques-unes de ses créations. Ton père lui, avait rêvé d’être photographe, une autre de tes passions, d'ailleurs. C'était grâce à leurs rêves respectifs qu'ils s'étaient rencontrés, d'une manière assez romantique quand on y pense, mais rapidement lassante à force d'en entendre parler à chaque repas entre amis, ou chaque réunion familiale. Ils étaient tous deux policiers, deux parfaits exemples pour ton grand frère qui avait décidé de marcher dans leurs pas. Toi, ça ne t’intéressait pas. Pas du tout, même.

Tu n'étais pas un enfant très encombrant, ni désagréable, mais tu savais faire parler de toi quand tu le voulais. On n’avait pas grand-chose à te reprocher, si ce n’est, peut-être, que tu étais parfois un peu trop ouvert, un peu trop sociable, un peu trop innocent.

Mais il y a eu ce jour, et tout a changé.

Tu étais peut-être un peu idiot à cet âge-là, un peu trop jeune, aussi, pour réellement comprendre ce qu’il s’était passé… Tout ce que tu avais retenu du charabia de cet homme qui était venu sonner chez vous si tardivement – alors que, caché derrière ton frère, tes mains agrippant fortement son t-shirt – c’était que plus jamais tu ne pourrais revoir le si joli sourire de ta mère, ni sauter dans les bras de ton père. Tu avais compris que tes neufs bougies, soufflées il y a peu, avaient été les dernières soufflées en leur si bonne compagnie.

Tu avais perdu goût à la vie, et tu commençais à changer de chemin, dérivant de plus en plus vers la petite délinquance. Tu avais rejoint au collège une petite bande qui tentait à leur propre manière de se rebeller contre les autres. Cette bande de trouble-fête, en classe, dont la réputation augmentait auprès des professeurs, comme auprès des élèves de l'école. Vos actions n’avaient jamais atteint un stade de non-retour, tout comme elles n'ont jamais été très grave non plus. Peut-être t'étais-tu retrouvé trois ou quatre fois au poste de police pour dégradation de biens publics, mais ce n'était à chaque fois qu'une simple réprimande, jamais rien de très sérieux au fond, qui t'empêchait de recommencer une nouvelle fois. Après tout, ils te connaissaient presque tous depuis ta naissance, et savaient que tu n'étais pas de nature très violente, qu'il ne s'agissait que d'une mauvaise période, qu’il ne s’agissait que de mettre de côté l'absence de tes parents, de la combler. Ce n'était pas la meilleure solution, mais parfois, tu n'avais pas d'autre choix, tu devais te changer les idées, sinon, c'est toi que tu détruirais. Tu avais du mal à suivre les cours, et passait toujours de justesse en classe supérieure. En soi, tu comprenais plutôt bien les cours, mais encore faudrait-il pour cela que tu les suives. Passer ses journées la tête ailleurs, ou même autre part qu'assis en salle de classe, ne t'aidait aucunement lorsque tu faisais acte de présence pour les examens sans avoir revu un seul cours.

C'est en fin de ta première année de lycée que tu as réussi à décrocher un contrat avec une agence. L'ancienne meilleure amie de ta mère était en partie responsable de ce qu'il t'arrivait. Bien que ta mère ne soit plus, tu continuais de lui rendre visite, pour observer, comme lorsque tu étais petit, son travail, les mannequins qu'elle habillait. Il est vrai que tu n'étais pas un cas à mettre de côté, et elle avait bien remarqué que tu lui rendais visite sur tes heures de cours, majoritairement. De temps en temps, tu venais avec ton petit ami, le leader de votre 'clan'. Tu l'aimais vraiment, c'était bien la personne à laquelle tu arrivais à t'accrocher et qui permettait de retrouver le sourire quand tu en avais besoin. Mais le plus souvent, tu y allais seul. Puis, il y avait eu cette fois où l'un des mannequins, un lycéen âgé de deux à trois ans de plus que toi, qui, suite à une indigestion alimentaire, ne pouvait plus assurer le photoshoot. C'était là que Megumi intervenait. Sans te laisser le choix, elle avait proposé que tu le remplaces, et t'avait directement envoyé t'habiller et te préparer. Oh que oui tu étais très déstabilisé, mais c'était la première fois que tu te sentais autant dans ton élément. Tu étais passé devant tous ces appareils photos, et tu te sentais bien. Juste bien. Tu avais remplacé ce garçon, et tu avais fait l'unanimité. Tu avais toi aussi été conquis, et ça n’avait fait que renforcer ton envie de devenir mannequin à ton tour. Néanmoins, lorsque tu avais voulu postuler pour une agence, tu avais commencé à douter. Ils demandaient généralement un dossier scolaire pour les non-majeurs … Et le tiens était loin d’être à envier. Entre tes notes tout juste à la moyenne, et le nombre incroyable d’absences que tu avais, tu refusais de le leur montrer. C’est sans aucun doute à cet instant que tu avais décidé de te reprendre en main. Ça allait être dur, mais tu voulais vraiment, vraiment, vraiment, vraiment y arriver. A ta grande surprise, c’était eux qui t’avait recontacté, sous recommandation de Mme Megumi. Tu avais décroché ton premier contrat … Tu avais 15 ans.

Pendant les deux ans qui suivirent, tu faisais de ton mieux. Tu retournais à l’école correctement, assistant au plus de cours que ton emploi du temps te le permettait – les seules fois où tu n’y étais pas correspondant à tes séances de mannequinat. Mais le retard accumulé était toujours présent. Tu avais encore des lacunes que tu n’arrivais pas à combler. Ton petit-ami, lui, avait abandonné les cours – mais comprenais que tu veuilles, toi, t’en sortir. Tu passais de plus en plus rarement du temps avec ceux qui t’avaient accompagné dans ta chute. Si eux ne voulaient pas se relever, toi, tu te faisais du mal pour ne plus jamais baisser les bras. Et tu as un jour rencontré celui qui t’aiderait à aller encore plus haut, sans que tu ne t’en rendes compte. C’était un photoshoot comme un autre, un duo. La différence se faisait seulement sur le fait qu’il s’agissait d’un novice, que tu ne « connaissais » pas. L’idée ne t’avait pas trop enchantée, mais tu avais gardé cela pour toi, et avait pris sur toi. En le voyant arrivé, tu avais découvert ce jeune homme : Yoo Hwan. C’était votre première réelle rencontre, mais tu le connaissais déjà de nom et surtout de vue. Vous aviez été dans le même lycée, mais il était plus âgé que toi. Tu l’avais croisé de loin, plusieurs fois, retenant son visage pour être l’un des plus agréables – ce qui t’avait valu plusieurs coups de coude à chaque fois de ton petit-ami quand ton regard ne se décrochait plus de lui. Mais tu ne savais pas grand-chose, voir presque rien de sa personne. La séance s’était assez bien déroulée … Tu étais juste exaspéré par le fait que Yoo Hwan ne s’applique pas assez à ton goût, lui faisant part de ton avis sur le sujet. S’il ne voulait pas être là, qu’il s’en aille, et qu’il ne gêne pas en ralentissant tout le monde … Mais finalement, tu l’avais conseillé comme tu le pouvais, lui donnant des indications assez précises, pour qu’il s’en sorte. A ta grande surprise, vous en étiez arrivé à vous proposer une aide mutuelle. Tu l’aiderais en lui en apprenant plus sur le métier de mannequin, et lui t’aiderait au niveau de tes cours. Grâce à ça, tu avais obtenu plus que la moyenne lors de tes examens finaux, annonçant la fin de tes études. Peut-être que sans lui, tu n’aurais jamais réussi à t’en sortir et en finir avec le lycée. Tu refusais de le lui dire clairement, mais il t’avait vraiment aidé, et même s’il ne s’agissait que d’un simple échange de service, ce n’était pas assez pour toi. Tu ne l’avais pas autant aidé qu’il ne l’avait fait.

Ton frère t’a toujours encouragé dans tes choix, et a toujours été fier de toi. C’était pour toi une réussite, et le lui dire, voir son sourire s’illuminer, ne pouvait te faire plus plaisir. Mais l’annonce de tes résultats n’était là que pour annoncer une autre nouvelle. Oh que oui, ton frère, tu l’aimais, mais tu voulais quitter sa maison. Ce n’est pas que tu n’aimais pas sa femme, loin de là, ni que tu n’aimais pas vivre avec lui, mais tu cherchais cette indépendance que tu attendais depuis quelque mois déjà. Alors tu lui avais annoncé avoir trouvé un petit appartement dans le centre, qui te permettrait d’y vivre correctement. Tu avais 17 ans, presque 18, et tu emménageais dans un 4 pièce qui te suffisait amplement. Tu enchaînais photoshoot sur photoshoot, ayant même de temps à autre des propositions de spot publicitaire. Parfois, on te reconnaissait, et tu souriais … Tu étais heureux, de nouveau.

Tout juste validé, tu viens de rejoindre le groupe Civilis et, avant de pouvoir joué avec nous n'oublie pas d'aller créer ta fiche de lien dans l'espace réservé aux Civilis. N'oublie pas que ton personnage ne sait rien de tout ce qui se passe sur l'île et, de ce fait, il est libre de toute relation. Ils sont surveillés par les AOA pour éviter tout débordement mais aussi parce qu'ils cherchent toujours de nouvelles recrues.

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