tenue ♄ Il faisait nuit sur Aikoyangi. Tu étais sur le podium de la boite de nuit où tu travaillais. Vêtu d’un simple slim moulant et maquillé de paillettes sur ton corps, tu dansais sur le rythme de la musique. Tu n’étais pas totalement comme les autres danseurs qui étaient avec toi. Toi tu ne faisais pas que te déhancher pour faire crier les filles comme les autres, mais tu dansais réellement. Tu faisais de la danse depuis tout petit, c’était ta passion, et ça ce voyait à ta façon de bouger. Tu étais un peu le danseur favori de la boite, certainement à cause de ton visage fin et de ton jeune âge. Physiquement tu étais totalement diffèrent en tout point. Tu te colorais les cheveux comme on change de chemise, et ton look était très atypique. Aujourd’hui était le jour de la semaine où tu finissais plutôt que d’habitude. En général, tu travaillais jusqu’à passé quatre heures du matin, mais pas cette fois. Les filles amassées autour de toi finirent de mettre des billets un peu partout à ta ceinture, et tu pris la direction des vestiaires pour te changer rapidement. Tu enfilas tes vêtements et pris tes affaires pour ensuite aller t’installer au bar de la boite pour passer un peu de temps à parler avec le barman avec qui tu t’entendais bien et au passage boire encore quelque verres. Installé sur un des sièges, ton verre en main, tu discutais encore de tout et de rien avec ton collègue. Quand derrière toi, tu entendais un morceau de conversation entre deux hommes, tu te mis à écouter attentivement. Les deux inconnus parlaient tout deux les danseurs et donnaient leurs avis sur chacun d’eux.  Pour eux ce n’était qu’une bande de gays, trop stupides que pour faire un vrai métier, qu’une bande de strip-teaseurs débiles et inutiles, et que le pire de tout, c’était toi ; un prostituer toxico qui a raté sa vie. Quand tu entendis tout ça, ton sang se glaça dans tes veines. La colère montait en toi et tu ne tardas pas à taper ton verre sur le bar avant te  lever d’un bon en te dirigeant furieusement vers les deux hommes. Tu en empoignas l’un d’eux et le plaquas contre le mur, rapprochant ton visage du sien avant de lui chuchoter ta façon de penser.

« Ecoute moi bien le vieux, si tu me chie encore des conneries pareilles de ta putain te tête de cul, je te bute. »

Son ami empoigna ton bras pour te faire lâcher, ce que tu ne fis pas bien évidement. Au contraire, tu resserras  ta prise, et de ta main libre, tu sorti le petit canif que tu garde toujours dans ta poche, pour le placer près de la gorge du pauvre homme que tu tenais, faisant reculer l’autre de peur.  Au loin le barman voyait la scène se produire. Il commençait à bien te connaitre et connaissait ton caractère instable, il avait alors stoppé ses occupations pour venir te calmer en te prenant le bras et te tirant vers le bar. Il s’excusa de ta réaction abusive. Tu te laissas faire, toujours en fixant les deux hommes avec une tête de psychopathe comme tu savais si bien les faire. Le barman te demanda de te rassoir sur ton siège et de te calmer, car ce genre de réaction était totalement déplacé. Si tu voulais régler cette histoire, tu devais le faire dehors. Tu te retournas alors vers le bar pour reprendre ton verre, quand tu remarquas la présence de deux jeunes hommes assis juste à côté de toi. Ils étaient certainement rentré pendant ta petite scène de ménage et c’est surement pour ça que tu ne les avais remarqué que maintenant. Inconsciemment tu les fixais en les dévisageant complètement. L’un deux te rappelais quelqu’un. Tu le connaissais, tu en étais persuadé. Après un long moment d’hésitation, quand vos regards se sont croisés, tu t’es souvenu. Il y a quelque jour, devant l’hôtel à Iwamune, tu avais fait connaissance avec cette personne. Mais pour en avoir le cœur net, tu le regardas, l’air surpris avant de l’appeler par son nom.

« Min Sook ? C’est toi ? »


Au font tu le savais que c’était lui, tu avais passé plusieurs heures à ses côtés ce soir la. Tu avais eu le temps de voir son visage et de le retenir avant que vous ne vous quittiez en vous échangeant vos numéros de téléphone. En revanche le jeune homme qui l’accompagnait t’était totalement inconnu. Tu le regardais, le sourcil arqué sans vraiment t’en rendre compte. À vrai dire, tu étais assez étonné que ce mollasson de Min Sook ait des amis.