Tu souriais à l'homme face à toi, qui te regardait. Il dévorait ton corps du regard, dans réussir à s'en détacher. Ça arrivait souvent, surtout quand tu te dénudais mais après tout, tu aimais ça. Exposer ton corps, montrer ta peau blanche à ses hommes. Tu aimais ça, tu avais toujours aimer ça. Tu aimais être désirer. Tu te sentais puissante. Tu avais l'impression d'avoir un contrôle sur eux, mais si eux ne le pensait pas. Tu continais de te déhancher sur scène, avant de la quitter. Ton show était fini, tu laissais la place à un de tes collègues pour la fin de soirée. Il était tard, mais tu n'étais pas fatiguée. Ce n'est pas comme si tu dormais beaucoup de toute façon, obsédée comme tu l'étais par ta sœur, enfin, par le sosie de ta sœur. Parce que ce n'était pas Ah Yeon. Même si la ressemblance était plus que frappantes, même dans certains gestes.

Tu avais beau haïr cette copie imparfaite de ta sœur, tu ne pouvais t'en empêcher, tu l'a suivait de temps à autres. Désireuse de comprendre. Envie de juste voir son visage qui te faisait autant de bien qu'il te faisait souffrir. Un soupir franchit tes lèvres que tu avais maquillées pour le show. Tu voulais partir, trouver un moyen d'oublier, et peut-être que demain, miraculeusement, tu comprendrais ce que était arrivée à ta moitié. Rapidement, tu enfilas un T-Shirt trop grand, couvrant presque tout ton short bien trop court. Tu étais certainement habillée comme une prostituée, mais tu t'en fichais. Tu en étais une après tout. Ou tu en avais été une en tout cas.

Presque apathique, tu pris la direction de la sortie, sortant par l'arrière. Tu ne voulais pas t'embêter avec la foule. Tu souhaitais juste voir ta sœur là. Rien d'autre. Tu devais être masochiste, à te faire mal comme ça, à te forçer à la regarder jour après jour. À comprendre que ce n'était qu'une enveloppe avec une personne différente dedans. Tu haïssais cela.

Perdue dans tes pensées, tu ne te rendis compte que trop tard des bras qui te poussaient contre le mur de la ruelle, alors que tu venais juste de franchir la porte t'y emmenant. Tu mis quelques secondes à réagir, temps que profita l'homme pour t'embrasser dans le cou. Génial, tu n'avais absolument pas envie de te taper un porc de cette espèce ce soir. Non, tu voulais rentrer chez toi.

« Lâchez moi.»

Ta voix était froide, glaciale. Tu n'avais pas envie de jouer. Vraiment pas. Tu t'apprêtais donc à repousser l'homme, plutôt brutalement mais avant que tu ais put t'en débarasser, il fut jeté loin de toi par un autre homme qui lui demanda « gentiment » de dégager. Joie... Un crétin qui te pensait faible. Néanmoins, y voyant une opportunité en or, tu décidas d'en profiter. Jouant ton rôle, tu restas figée légèrement contre le mur, comme choquée. Avant de te rapprochr un peu de lui et de t'incliner.

« Merci de votre aide. Je... Je ne sais pas comment j'aurais fait sans vous...»

On sentait même ta voix trembler. Tu passais pour une victime, tu le voulais. Tu voualis ausis comprendre pourquoi c'est homme était dans cette ruelle, mais ce serait trop suspect si tu le demandais....

Ta soirée de travail était terminée, enfin. Tu ne comptais néanmoins pas rentrer chez toi, ni même y passer la nuit. L'envie d'être seule n'avait jamais été une priorité chez toi. Ces moments étaient rares, trop même. Tu avais toujours vécue avec ta jumelle, tu en étais privée depuis trop longtemps, et une simple peluche en dernier vestige d'elle ne suffisait pas. Une fois habillée, tu sortis finalement, perdue dans tes pensées, ramollie par le manque de ta jumelle et c'est sûrement pour ça que tu te fis coincée contre un mur. Mais tu ne t'affolas pas. Pourquoi tu le ferais alors qu'un type comme ça, tu le mettais au tapis en moins de deux ? Néanmoins, tu décidas de parler avant de taper, mais sans effets. A part peut-être celui d'attirer un homme dans cette ruelle mal-famée. Mais tu devais vraiment avoir l'aire en détesser puisqu'il fit dégager l'homme qui essayait de coucher avec toi en l'envoyant à terre. Un léger sourire vint sur ses lèvres, qui voulait dire que c'était bien fait pour ce triple con, bien vite remplacé par une expression plus choquée. Tu étais bonne actrice, tu le savais et aussitôt, après qu'il t'ait demandé si tu allais bien, tu lui répondis, des légers tremblements agitant ta voix.

« Je... Je vais bien oui, il n'a pas eu le temps de me faire quelque chose vous êtes arrivés à temps. »

Un petit plus et tes yeux brillaient de gratitude. Comme si tu avais froid, ce qui n'était absolument pas le cas, tu refermas tes bras autour de toi, comme pour te protéger. Tu savais jouer, tu avais toujours été une joueuse. Tu ne voyais pas en ce type qui avait fait une bonne action un moyen de te défouler, plus un moyen de jouer, d'oublier tes tracas. Tu ne savais pas encore s'il s'inquiétait vraiment pour toi, où si il était juste soucieux de ne pas parraître trop j'men foustiste après t'avoir éviter un gros porc. Mais il finit par poser des questions sur pourquoi tu te trouvais là et si au début tu restas avec une tête choquée, tu finis pas la baisser, faisant en sorte que tes cheveux tombent devant. Ils cachaient ton sourire ainsi, te permettait de te cacher pour laisser la vraie toi paraître. C'est d'une voix mal assurée que tu repris la parole, toujours cachée derrière tes cheveux, comme si tu étais gênée.

« Je travailles dans ce club... Je venais juste de finir mon service, mon patron nous a dit qu'on risquait rien en sortant par ici. »

Ça avait du beau le mensonge quand même, pouvoir faire porter le chapeau à qui tu le veux quand tu le souhaites. Tu finis par relever la tête, avisant le regard de l'homme sur toi. En temps normal, tu en aurait été flattée, tu l'étais même. Mais là, tu jouais un rôle, tu ne savais pas vraiment lequel mais tu suivais ton instinct qui te disait de faire gaffe, de ne pas te montrer telle que tu es face à cet homme. Tu finis par relever ta tête, tes mains ramenant sagement tes cheveux derrière une de tes oreilles. Tu observais l'homme devant toi, trouvant ça quand même étrange qu'il soit là. Tu ne le sentais pas.

« Comment est-ce que je peux vous remercier ? »

Tu continuais de jouer la pauvre fille éplorée, tu le devais.

Tremblotante, tu jouais à la perfection cette fille sans repère,a près avoir été tripotée un peu trop violemment dans une rue. Tu faisais face à cet homme, dont tu ne connaissais pas le nom mais dont tout en lui tirait la sonnette d'alarme. Il avait beau t'avoir « sauvé » de cet homme qui voulait profiter de ton corps, rien ne te donnait confiance en lui. Doucement, tu prenais la place d'une victime, imitant les tremblement d'une voix, frissonnant face à une morsure imaginaire. Tu avais pour le moment ta tête baissée, on aurait presque put croire que tu cherchais à cacher des larmes. En réalité, c'était plus un sourire, un sourire fou, celui que tu avais quand tu torturais. Tu ne la relevas que quand tu sentis un vêtement se poser sur tes épaules, déposé par cet inconnu. Tes yeux étaient surpris, mais tu t'inclinas devant lui le remerciant de cette action, que tu trouvais au fond de toi bien inutile.

« Merci. Mais vous, vous n'allez pas avoir froid ? Je ne voudrais pas vous privez de votre confort. »

Tu devais sembler idiote, ou alors un peu naïve, mais c'était cette personne que tu présentais à cet inconnu. Te syeux ressemblait à ceux d'un faon un peu effrayé et quand il aborda le sujet de ton aptron, comme prise de « peur », tu serras un peu plus le vêtement qu'il t'avait passé. Tu avais envie de t'amuser au dépend de tes camarades de pubs, surtout que pour le coup, beaucoup d'hommes dont ton patron étaient des porcs. Mais tu y étais habitué, nombres d'entre eux, des gens de leur espèce, étaient passé sur toi et en toi lorsque tu étais encore en Corée.

« Bien sûr que je le fais confiance... Je ne devrais pas ? C'est le seul qui m'ait offert un travail... Je ne pense pas qu'il se doutait que quelque chose comme ça arriverait. Pas vrai ? »

Ta tête s'était penchée sur le côté, comme si tu réfléchissais, tes dents mordillant ta lèvres inférieure. Tu devais t'empêcher de laisser tes doigts jouer une mélodie sur tes doigts alors que tu regardais l'homme de ton regard le plus innocent et le plus ingénu possible. Attentivement, tu l'écoutas quand il te fit ta tirade sur les remerciements, et comme si tu étais prise en faute, tes lèvres se courbèrent en une légère moue. Tu savais que cette facette, ce masque que tu présentais n'étais en rien la vraie toi mais tu adorais jouer comme ça avec les gens. Lui, pendant quelques instants, par ce jeu dont il ne savait rien, il t'éloignait de tes réfléxions, de ta douleur qui t'engloutissait un peu plus chaque jour, de ta haine qui consumait la moindre parcelle de ton corps.

« Ce serait avec plaisir, mais c'est moi qui paye, pour vous remercier de votre acte. Personne ne serait venu si vous n'aviez aps été là et j'aurais été... »

Comme pour chasser tes pensées et le mot que tu ne voualsi prononcer, tu secouas vigoureusement ta tête. Un léger sourire contrit sur tes lèvres, tu relevas ton regard vers lui, comme pour chercher un jugement. Au fond, tu ne cherchais qu'une chose qui te réveleraot le danger qu'il était, pourquoi ce signal d'alarme résonnait dans ta tête.

« Je connais un café pas loin, qui ne ferme pas la nuit. Vous voulez y aller ? »

Tu sentais que ce café de minuit pourrait t'apporter beaucoup et tu écoutais toujours ton instinct.