« Tu as cinq minutes ! Pas plus. » « Oui, oui je sais. » Je soupirais face aux énièmes remontrances, ou conseils, de mon patron. Je ne faisais plus la différence, à vrai dire, je crois que je ne l’avais jamais fait. Tout ce qui m’importait… je n’en avait même aucune idée à vrai dire, pourquoi demander à une jeune femme ce qu’elle projette de faire de sa vie quand celle-ci a de gros problèmes avec la normalité et le conformisme ? On me prenait pour la fille stupide qui accepte de remplacer au pied levé les danseuses qui se faisaient porter pâle. Mais si je fonçais sans même me poser de question, je n’en restais pas moins dotée d’une sensibilité, d’humanité. Le club était étouffant, comme chaque soir, et je profitais de ma pause pour sortir par la porte arrière, cette entrée à la dérobée qui me permettait de souffler et d’oublier, ne serait-ce que cinq minutes, l’enfer de la salle odorante. Elle puait l’homme et même si je ne parvenais pas à oublier mon passé, l’ambiance de ce club était désormais trop familière pour réussir à m’en défaire. Je n’aimais pas y travailler, mais je m’y sentais chez moi. Je poussais le battant en fer pour me faufiler dans la ruelle plongée dans une demi obscurité qui aurait sans doute fait reculer n’importe quelle fille. Mais je n’étais pas n’importe qui, n’est-ce pas ? J’étais inconsciente, niant même le danger qui luisait dans les prunelles de l’homme qui fumait tranquillement sa cigarette. Et comme pour le provoquer davantage, je lui demandais son briquet pour, à mon tour, tirer sur le bâton de nicotine qui gisait entre mes doigts. « Avec plaisir. » Son sourire était malsain, mais je le percevais comme une sorte de bienveillance en y répondant à mon tour. Si j’avais été intelligente, j’aurais fui. Mais je n’avais pas compris lorsqu’il esquissa un pas vers moi. Je ne comprenais pas davantage lorsqu’il fit courir ses doigts sur ma joue en repoussant une mèche de cheveux. Je feignais de me sentir à l’aise alors que je sentais son haleine acre et alcoolisée. Je ne comprenais que trop tard. Lorsque son bras écroua ma taille, lorsqu’il demanda avidement un baiser. Lorsque je sentis sa mâchoire à la barbe naissante écorcher ma joue alors qu’il se penchait pour demander bien davantage qu’une simple accolade. Je savais ce qu’il voulait alors que sa main descendit jusque dans le bas de mon dos, agrippant ma chair pour me chuchoter quelques phrases toutes faites. Des mots crus et incisifs qui lacérèrent mes oreilles, mais qu’y pouvais-je ? J’étais terrifiée et pourtant, c’était… normal, non ? Je n’avais pas connu un seul homme qui n’avait pas tenté de me posséder, ne serait-ce qu’une nuit, ne serait-ce que pour combler un manque et une solitude pesante. J’ignorais comment réagir, je n’avais jamais su, et alors que j’avalais difficilement ma salive, il fit son apparition. Mon sauveur. Il était grand et avec de larges épaules. Une mâchoire bien dessinée et un regard déterminé, il vola à mon secours pour me défaire de l’emprise de l’ivrogne à qui j’aurais sans doute donné une étreinte fiévreuse. Juste pour l’inciter à partir. Je levais les yeux vers cet homme à peine plus âgé que moi, et sous ses mèches brunes se trouvait un visage que je gravais dans ma mémoire. Celui qui porterait désormais l’étiquette du prince charmant… si seulement je savais de quoi il s’agissait. « Merci. » Ma voix ne fut qu’un souffle, à peine audible, un remerciement articulé du bout des lèvres alors que mon agresseur battait en retraite. L’alcool qui imbibait ses membres aurait eu raison de lui s’il avait engagé le combat, mais je l’ignorais, dévorant des yeux celui qui me semblait désormais être le plus bel homme sur terre. « Merci… » répétai-je, me sentant ridicule et insignifiante.
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Sujet: Re: Save me - Im Jin <3 Jeu 7 Déc - 20:02
Il avait eu envie de s’aérer les idées. Ce n’était pas un besoin, mais une impulsion. Assis sur son canapé à regarder la télé sans pour autant capter ce qui se déroulait à l’écran, Im Jin eu l’envie de sortir, de s’occuper soudainement. Rester assis à bader devant la télé l’ennuyais, surtout qu’aucun programme n’étaient intéressants.
Armé de son appareil photo et enveloppé dans une grosse écharpe, il décida d’affronter le froid de Décembre : même si l’hiver donnait des paysages magnifiques à photographier, Im Jin avait beaucoup de mal avec cette saison. Le froid avait tendance à s’agripper à sa peau et ne plus le lâcher, comme un pitbull et son os. Cette sensation qui le parcourait, ces frissons et tremblements, restaient ancré en lui pendant des fois plusieurs heures. Et les tremblements dans ses mains s’intensifiés, le rendant incapable de tenir quoi que ce soit sans le faire tomber ou manquer de. Alors bien qu’Im Jin aime cette saison, dans l’optique où il pouvait rester enroulé dans sa couette pendant des heures ou se boire des chocolats chauds à l’infini, il la détestait tout autant. Quelle dualité.
Cherchant alors à photographier quelque chose pour s’occuper les esprits, il erra dans la ville à la recherche d’une scène qui attirerait son regard. Quelque chose de nouveau, d’original. Une histoire enfermée dans un seul cliché. Pour cela, bien que l’idée d’y poser les pieds le faisait rougir jusqu’à la pointe des cheveux, il décida de se diriger vers les quartiers plus « rouges » de la ville. Où les rues sont bordées par des boîtes de strip tease autant que des sex shop, où le sexe y a installé son trône. Jamais n’avait-il posé les pieds là-bas, avant aujourd’hui.
Malheureusement, sa séance photo fut de courte durée. Déjà trop obnubilé par tout ce qui se passait autour de lui, les lumières des néons agressant ses yeux à multiples reprises, un événement vint chambouler son périple. Voulant s’abriter des lumières trop agressives à son goût, le jeune homme été à la recherche d’une ruelle plus sombre, plus calme. Quand il la trouva cependant, un spectacle plus que dérangeant s’offra à lui : une jeune femme, certes très peu habillée pour la saison, et un homme, un peu trop collé dans cette allée. Des mots qui ne l’enchantèrent pas et, en quelques secondes, le corps d’Im Jin réagissait plus vite que son esprit et il s’interposait. Sa main se posait à peine sur le bras de l’inconnu, que celui-ci prenait la fuite. Im Jin n’avait même pas eu besoin de prononcer un mot : son mètre quatre-vingt-trois couplé à son expression menaçante suffirent pour faire partir l’autre homme, d’une tête plus petit, la queue entre les jambes. Une fois qu’ils furent tous les deux seuls dans cette ruelle, Im Jin se tourna vers la jeune femme, un petit sourire se formant sur ses lèvres, se voulant rassurant. « Pas besoin de me remercier, c’est tout à fait normal. Vous allez bien ? Il n’a rien eu le temps de faire, rassurez-moi ? »
Il n’osait pas à son tour poser les mains sur la jeune femme pour s’assurer qu’elle ne soit pas blessé ou quoi que ce soit : il ne voulait pas la brusquer, la faire fuir.
Sik Im Jin
Avatar : Lee Hongbinnie Pseudo : Archimedes Qui es-tu ? :
Caractère
De nature timide, Im Jin n'est pas le garçon qui fera le premier pas ou qui engagera la conversation, à moins qu'il ne vous connaisse. Ou qu'il y soit contraint. Par contre, une fois qu'il vous porte dans son coeur, il devient très loyal et peut être très bavard aussi. • Malheureusement, il a tendance à être trop honnête. Parfois même sec, s'il est de mauvaise humeur. • Il a également du mal à bien retranscrire ce qu'il pense #cestunboulet Quand il a trop d'idées qui arrivent en même temps, il a du mal à toutes les mettre en mots et du coup s'emmêle les pinceaux rapidement. • De plus, il a une mauvaise mémoire. Vraiment rien pour l'aider. • C'est une personne discrète et qui garde sa vie privée pour lui : pour lui sortir les vers du nez, c'est très difficile. Et encore plus pour le faire parler de ses sentiments. • Il n'est pas très tactile et au contraire, n'apprécie pas qu'on le touche trop surtout quand la permission n'est pas demandé. Il ne comprends pas les personnes qui touchent des inconnus comme ça, comme si c'était des amis de longue date. • Sensible, il déteste l'injustice car il a été victime de maltraitance au lycée • Malheureusement naïf, il est très facile de lui faire croire ce que bon vous semble. Après, il ne faut pas non plus pousser : les personnes qui essayeront de se servir de lui se retrouveront couper court car il n'est pas du genre à rendre de trop gros services pour des inconnus. • Conscient de son apparence, il prend soin de lui et se soucis beaucoup de ce que pense les autres.
Ses faux souvenirs
Il pense être né à Séoul dans une famille aimante et être fils unique • Pour lui, il n'a jamais quitté le sol Sud-coréen • Dès la crèche, il a eu du mal à se faire des amis • Au collège, il a pris conscience de sa condition médicale quand les autres élèves se sont moqués de lui après un cours d'athlétisme • Au début il ne s'en souciait pas et la solitude ne l'a jamais gêné • Au lycée, un grand complexe s'est installé en lui et il n'allait plus au cours de sports • Il en est d'ailleurs venu à complexer sur son physique à cet âge, se trouvant trop maigre • Mais aussi car il a de nombreuses cicatrices sur le corps • Il pense se les être faites car il était un enfant maladroit • En fait, à son adolescence, il se détestait tout simplement • Ses camarades le détestait aussi et le lui faisaient bien comprendre, se moquant de lui constamment • Certains s'amusaient même à le pousser dans les couloirs ou autre • Il pense avoir été scolarisé comme un enfant normal mais en réalité, il a eu une mise à niveau qu'à partir de ses 15 ans quand il est arrivé en Chine • Il n'a jamais eu de relation tout simplement car il n'a jamais trouvé de filles l'intéressant • Il est venu vivre sur Aikoyangi car il n'arrivait pas à trouver du travail sur Séoul • Ses parents sont morts après qu'il ait été diplômé dans un accident de voitures alors qu'ils se rendaient à la cérémonie.
Sur Aikoyangi
Il parle couramment Chinois et Coréen, et a totalement perdu son accent de Corée du nord • Il a un chat pour lui tenir compagnie sur Aikoyangi qui s'appelle Pleum • Il a prit ce chat car il fait beaucoup de cauchemar la nuit (même s'il ne s'en rappelle jamais après seulement quelques secondes) et Pleum arrive à le calmer • Il vit à Kona dans un petit appartement • Il a découvert sa sexualité peu après son arrivé sur l'île, quand un jeune homme lui a tout simplement fait tourner la tête • Il va a l'hôpital une fois par mois pour faire vérifier ses malformations. • Sa condition physique est bonne mais pourrait être mieux • Il a des malformations au niveau des rotules et des omoplates à cause des longues heures de tortures à Hyesan • Du coup ses mains tremblent constamment (tremblements qui s'amplifie quand il stresse) et il a du mal à courir de manière normale • Pour aider, il va régulièrement à la salle de sport. Ce qui donne ça ou encore ça • Il adore les enfants et s'est attaché à ceux dont il s'occupe à Kona • Malheureusement, la directrice ne l'apprécie pas..Et de jours en jours, c'est de plus en plus dur à supporter.
Les goûts et les couleurs
Il adore les jeux vidéos en tous genres, retros comme nouveaux • Passionné de volley-ball, il pratique ce sport depuis 5 ans maintenant • Il est Bouddhiste mais ne pratique pas régulièrement • Quand il a finit sa semaine de travail il a tendance à sortir pour visiter la ville • Pour éviter les moqueries, il court seul sur la plage • Il n'aime pas danser • Il préfère la nature à la ville et aime beaucoup visiter Hanari • Il a une forte tolérance à l'alcool • Il adore découvrir l'île et ses nouveaux endroits • Sportif depuis qu'il est petit, il adore aller à la salle de sport et pratique le volley-ball quand il a du temps libre • Aimant l'art, il a toujours rêver de se faire un tatouage • Il aimerait également se faire un piercing • Il a une grande tolérance à la douleur • La photographie est une passion pour lui et il prends tout ce qu'il aime en photo. • Il aimerait d'ailleurs pouvoir faire des photoshoots professionnels en plus de travailler avec les enfants.
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« Tu as cinq minutes ! Pas plus. » « Oui, oui je sais. » Je soupirais face aux énièmes remontrances, ou conseils, de mon patron. Je ne faisais plus la différence, à vrai dire, je crois que je ne l’avais jamais fait. Tout ce qui m’importait… je n’en avait même aucune idée à vrai dire, pourquoi demander à une jeune femme ce qu’elle projette de faire de sa vie quand celle-ci a de gros problèmes avec la normalité et le conformisme ? On me prenait pour la fille stupide qui accepte de remplacer au pied levé les danseuses qui se faisaient porter pâle. Mais si je fonçais sans même me poser de question, je n’en restais pas moins dotée d’une sensibilité, d’humanité. Le club était étouffant, comme chaque soir, et je profitais de ma pause pour sortir par la porte arrière, cette entrée à la dérobée qui me permettait de souffler et d’oublier, ne serait-ce que cinq minutes, l’enfer de la salle odorante. Elle puait l’homme et même si je ne parvenais pas à oublier mon passé, l’ambiance de ce club était désormais trop familière pour réussir à m’en défaire. Je n’aimais pas y travailler, mais je m’y sentais chez moi. Je poussais le battant en fer pour me faufiler dans la ruelle plongée dans une demi obscurité qui aurait sans doute fait reculer n’importe quelle fille. Mais je n’étais pas n’importe qui, n’est-ce pas ? J’étais inconsciente, niant même le danger qui luisait dans les prunelles de l’homme qui fumait tranquillement sa cigarette. Et comme pour le provoquer davantage, je lui demandais son briquet pour, à mon tour, tirer sur le bâton de nicotine qui gisait entre mes doigts. « Avec plaisir. » Son sourire était malsain, mais je le percevais comme une sorte de bienveillance en y répondant à mon tour. Si j’avais été intelligente, j’aurais fui. Mais je n’avais pas compris lorsqu’il esquissa un pas vers moi. Je ne comprenais pas davantage lorsqu’il fit courir ses doigts sur ma joue en repoussant une mèche de cheveux. Je feignais de me sentir à l’aise alors que je sentais son haleine acre et alcoolisée. Je ne comprenais que trop tard. Lorsque son bras écroua ma taille, lorsqu’il demanda avidement un baiser. Lorsque je sentis sa mâchoire à la barbe naissante écorcher ma joue alors qu’il se penchait pour demander bien davantage qu’une simple accolade. Je savais ce qu’il voulait alors que sa main descendit jusque dans le bas de mon dos, agrippant ma chair pour me chuchoter quelques phrases toutes faites. Des mots crus et incisifs qui lacérèrent mes oreilles, mais qu’y pouvais-je ? J’étais terrifiée et pourtant, c’était… normal, non ? Je n’avais pas connu un seul homme qui n’avait pas tenté de me posséder, ne serait-ce qu’une nuit, ne serait-ce que pour combler un manque et une solitude pesante. J’ignorais comment réagir, je n’avais jamais su, et alors que j’avalais difficilement ma salive, il fit son apparition. Mon sauveur. Il était grand et avec de larges épaules. Une mâchoire bien dessinée et un regard déterminé, il vola à mon secours pour me défaire de l’emprise de l’ivrogne à qui j’aurais sans doute donné une étreinte fiévreuse. Juste pour l’inciter à partir. Je levais les yeux vers cet homme à peine plus âgé que moi, et sous ses mèches brunes se trouvait un visage que je gravais dans ma mémoire. Celui qui porterait désormais l’étiquette du prince charmant… si seulement je savais de quoi il s’agissait. « Merci. » Ma voix ne fut qu’un souffle, à peine audible, un remerciement articulé du bout des lèvres alors que mon agresseur battait en retraite. L’alcool qui imbibait ses membres aurait eu raison de lui s’il avait engagé le combat, mais je l’ignorais, dévorant des yeux celui qui me semblait désormais être le plus bel homme sur terre. « Merci… » répétai-je, me sentant ridicule et insignifiante. 
