En rentrant du lycée ce soir-là, tu avais laissé tes affaires à Naoki avant d’aller faire des courses au magasin de Aoruji. Il manquait quelques petites bricoles qui pourraient être utiles pour le repas de ce soir alors tu avais décidé de faire ce petit détour nécessaire afin d’acheter ce qu’il manquait. Sachant parfaitement ce que tu voulais, tu ne t’empêchas pas de flâner dans les rayons à la recherche d’un petit plaisir pour ce soir ou les autres jours. Des petits extras, vous en faisiez de temps en temps pour la simple et bonne raison que cela ne faisait pas de mal de se faire plaisir de temps à autres. Surtout que ce n’était que quelque chose de dangereux alors il n’y avait pas de mal à cela, d’autant plus quand cela vous faisait du bien. C’est ainsi que tu te retrouvas avec une plaquette de chocolat dans ton panier mais aussi avec un paquet de bonbons.
Tu passas ensuite dans le rayon frais pour prendre ce qu’il te fallait dans ce secteur. En voyant des yaourts au citron, tu ne réfléchis pas avant d’avancer ta main pour les attraper et les mettre dans le panier. Cependant, par la suite, tu te rendis compte que ta main – ou plus précisément tes ongles – avait rencontré une autre main que tu avais griffé à sang. En constatant cela, ton regard se tourna vers l’inconnu que tu avais accidentellement blessé avant que tes lèvres ne s’entrouvrent dans un « o » de surprise. Quel boulet tu pouvais faire parfois !

Sans réfléchir plus que cela, tu t’inclinas rapidement avant de te relever, une expression sincèrement navrée sur le visage. Il fallait vraiment que tu apprennes à faire plus attention.

« Je suis vraiment mais alors vraiment désolée, je ne vous avais pas vu. Je ne voulais pas vous faire mal. »

D’autant plus qu’il ne semblait pas aller très bien. De ce fait, lorsqu’il demanda un mouchoir, tu fouillas dans ton sac et, au bout de quelques minutes, tu souris en trouvant ce que tu cherchais. C’était vraiment pratique d’être enseignante parfois puisque tu gardais toujours sur toi de quoi soigner  les plaies.

« J’ai encore mieux que ça, répondis-tu en sortant coton et désinfectant. »

Ne lui laissant pas le choix, tu pris sa main avant de le regardant et tu lui conseillas de serrer les dents. Tu doutais que ça pique mais on n’était jamais trop prudent avec le désinfectant. Telle une maman, tu soignas sa blessure avant de ranger ce qui avait servi à désinfecter la plaie. Par la suite, tu sortis un pansement nounours que tu posas sur le bobo avant de sourire et de regarder l’inconnu.

« Et voilà ! Est-ce que je peux vous faire un bisou magique ? Avec un peu de chance cela permettra à la douleur de partir plus facilement. Vous en dites quoi ? On peut toujours essayer, non ? »

Cette proposition était plus que sérieuse et tu t’attendais réellement à ce qu’il réponde à cette question en espérant qu’il accepte. Certes, c’était certainement idiot mais c’était là ton côté maternel qui ressortait…