Gaara eut furtivement l’image d’un Toshio avec de grandes oreilles et un pompon sur le derrière, il serait assurément adorable mais clairement pas menaçant physiquement. Mais sait-on jamais, s’il se retrouvait à être aussi inventif qu’un Bugs Bunny face à un chasseur, ça compliquait la chose. Surtout si, comme il disait, il se retrouvait à être une des cibles de ce lapin fou.
Ça va que je n’ai pas un rond rouge peint sur le front… Quoi que pour m’achever, c’est plus le pacemaker qu’il faut viser.
Laissant choir son précieux fardeau pour qu’il retrouve les bienfaits de la gravité aikoyangienne, le luthier faillit s’étouffer avec l’air de ses poumons, la surprise était descendue jusque ses alvéoles qui eurent un cri de stupeur. Comment ça donner « plus » ?! Pas le temps de se poser plus de question que déjà il se faisait entrainer au milieu d’une boutique de vêtement par cet étrange garçon qu’il avait rencontré deux heures auparavant… Y avait pas à dire, les kidnappeurs mafieux badass, c’est plus ce que c’était.
Ainsi, Gaara se retrouva au milieu de rayons « femmes » du magasin, sous les regards curieux de gens se demandant certainement c qu’il fichait ici… Et si seulement il en avait lui-même la réponse. Il se morigéna un instant en se disant que ça pouvait toujours lui donner des idées quant à ses prochaines créations. Finalement, il passa un bon moment bloqué sur une robe asymétrique verte à pois violets et ceinture en cuir absolument immonde se demandant un instant QUI avait bien pu créer cette chose écœurante ?! Sincèrement, Gaara était connu pour sa tolérance et son ouverture d’esprit -sauf envers les marmottes- mais il y avait un moment où il fallait dire « STOP » !
Il revint à son ami serial shopper pour regarder tout ce qu’il avait pris, et il y en avait des articles !
« J’aime les hauts colorés et les jeans. Mais si t’essayais ce collant bleu néon avec des bottes noires, une jupe en similicuir ou en vinyl ? En haut tu passes un chemisier blanc à rayures légèrement transparent, et une veste en cuir noir ou en tissu. Quelques accessoires avec tout ça et tu seras la plus belle des travestis ! »
Le luthier montra chaque article auquel il pensait en souriant avec malice, il se prenait bien au jeu finalement et il devint donc un styliste amateur pendant un moment auprès de son ami. Lui trouvant des habits colorés et bien sympathiques.
« Tu devrais essayer, c’est difficile d’imaginer comme ça ! Et puis tu pourrais rendre jaloux les autres femmes présentes et peut-être faire baver certains clients, dit-il avec un clin d’œil. »
Au final, ce kidnapping promettait d’être trèèèèès sympathique et haut en couleur !