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hurricane ft. saito keisuke

MessageSujet: hurricane ft. saito keisuke hurricane ft. saito keisuke EmptySam 21 Oct - 22:56


   
Hurricane
A cup of tea ?


Une journée comme les autres.
Les journées banales étaient les préférées de Ari ! Pendant une journée banale comme celle ci, il se levait bien avant l’aube, et se précipitait au Babylon pour travailler plusieurs heures sur ses pâtisseries. Il revenait chez lui à 7h30, réveillait Bella pour le collège, puis Kale pour l’emmener à l’école du quartier. Ils prenaient leur petit déjeuner en presque silence jusqu’à ce que Kale se mette à chanter ou à réclamer les dessins animés.
Bella partait pour le collège à 9h, avec ou sans baiser déposé sur la joue de son frère (la jeune fille arrivait à un âge qui ressemblait étrangement à la crise d’adolescence, et le jeune homme n’allait pas chercher à en savoir plus que ce qu’il avait besoin de connaître), et à 9h10, Kale était prêt pour qu’il puisse le déposer à l’école sur le chemin du coffee shop, qu’il finissait par ouvrir à 10h, les pâtisseries pimpantes exposées dans les vitrines, entre les gâteaux multicolores et des figurines en pâte d’amandes, qui aurait le don d’attirer le regard des enfants à la sortie des écoles.

C’était une organisation parfaitement rodée. Et toute sa journée était rodée de la même manière.
Le matin, les étudiants principalement venaient acheter une pâtisserie et un café et s'installer dans le fond de la boutique pour réviser un test de dernière minute. Aux alentours de la pause de midi, les travailleurs venaient acheter les quelques sandwichs préparés par son apprenti, Jérémy.
Le début d’après midi était en général le moment le plus calme, ou il pouvait s’asseoir et jouer à un jeu quelconque sur son téléphone, jusqu’à ce que les parents accompagnés d’enfants braillards (il avait vraiment de la chance que Kale ne soit pas aussi capricieux) ne viennent acheter leur goûter.

“Un orage accompagnés de forts vents est attendu dans la fin d’après midi. Les autorités recommandent aux habitants de l’île d’éviter de quitter leurs habitations et leurs lieux de travail jusqu’à la fin des intempéries par soucis de sécurité.”
Le jeune homme leva les yeux vers l’horloge : 17H15. Bella devait avoir récupéré son frère à l’école, et si ils n’étaient pas passés ici, ils devaient être rentrés. Il profita d’une accalmie chez les clients pour sortir son portable.

Citation :
To : Bella
Hey ~^^ Je risque de rentrer tard. Les infos annoncent un typhon dans la soirée. Il y a des restes dans le frigo et Kale doit être couché quand j’arrive.


La réponse ne tarda pas à arriver, précédée d’une pluie d’emoji ressemblant vaguement à un démon mangeant un gateau.

Citation :
From : Bella
Je peux inviter Minah ?

Le jeune homme leva les yeux ciel, un sourire se formant au coin de ses lèvres.

Citation :
To: Bella
C’est pas comme si j’avais le choix.

La réponse consistait en un émoji levant les épaules et en trois coeurs, donc le japonais considéra le tout comme un succès. Mais quand il releva les yeux, il se rendit compte que quelqu’un venait de s’arrêter devant son comptoir. Et ce quelqu’un n’était pas n’importe qui.
Le beau coiffeur travaillant dans le salon d’en face (Kei ? Kai ?), lui faisait face.
Voilà longtemps à présent que Ari avait la chance inouïe de pouvoir lorgner tous les matins sur ce beau visage au travers de la glace de son salon de thé, mais aussi de pouvoir échanger quelques mots avec lui quand celui ci passait chercher de quoi refaire l’apport en sucre d’une famille entière pendant une semaine (comment pouvait t’il manger autant de sucreries sans prendre du poids ? Ari était désespéré).

Il n’avait évidemment rien fait de plus qu’échanger avec que quelques mots. Ari était quelqu’un de naturellement souriant, mais il souriait tant, quand ce garçon entrait dans sa boutique, qu’il avait la sensation que sa machoire finirait par ultimement se décrocher. Il savait qu’il était beaucoup trop vieux pour avoir un béguin de collégienne sur le coiffeur d’en face. Il le savait, et pourtant, il n’avait jamais eu le courage de faire plus que lui sourire et lui offrir ses plus belles patisseries.

“Hey ! L’habituelle ?”

   
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MessageSujet: Re: hurricane ft. saito keisuke hurricane ft. saito keisuke EmptyMer 25 Oct - 13:56


   
Hurricane
A cup of tea ?


Aujourd’hui, Keisuke avait été tout seul à travailler au salon. Ce genre d’évènement était assez rare puisque en règle général son frère préférait être avec lui et s’assurer qu’il aille bien. Un comportement qui frustrait plus le jeune homme que ce qu’il ne montrait... Il adorait son aîné, plus que tout au monde, et il lui devait énormément pour tout ce que ce dernier avait fait pour lui. Hors, ça n’empêchait pas le fait qu’il n’aimait pas qu’on le prenne autant en compassion, qu’on le considère comme un garçon faible et pas comme un être humain à part entière. Bien sûr que non, il ne pouvait pas en vouloir à part entière à son grand frère puisqu’il savait que ce dernier s’inquiétait, qu’il n’avait pas envie d’être contacté par l’hôpital pour lui annoncer la mort de son cadet... Sauf que Keisuke était beaucoup oppressé par cette attitude, lui-même était effrayé à l’idée de devoir passer de l’autre côté et c’était la raison pour laquelle il souhaitait profiter au maximum... Est-ce que Kôta avait su lire en lui sans qu’il n’ait eu besoin de lui faire part de ses tracas ou bien tout ceci n’était-ce qu’une coïncidence ? Le garçon l’ignorait. Toutefois, il avait été heureux que son frère lui fasse confiance et surtout que celui-ci accepte de prendre un peu plus de temps pour lui. Peut-être que ça aussi, le plus vieux avait remarqué que ça pesait sur le coeur de son frangin, que ce dernier se tourmentait tous les jours à l’idée de lui imposer sa maladie... Parce que, c’était vrai non ? Kôta n’aurait-il pas eu une meilleure vie si Keisuke n’avait pas été dans les parages, s’il n’avait pas eu à s’occuper de lui ? Le garçon avait beau l’avoir réconforté des tas de fois, cette culpabilité là ne disparaîtrait jamais de son esprit. Après tout, si sa mère s’était enfui à l’époque, c’était également à cause de lui et même s’il avait conscience, que la personne en tort était plus elle que lui, le coiffeur n’était pas en mesure d’effacer ses séquelles de son âme. Il n’aurait jamais autant menti autour de lui s’il avait plus cru en sa personne et qu’il n’avait pas eu peur de perdre tous ceux qui l’entouraient. Ce qui était arrivé d’ailleurs... Tout ce qu’il avait construit s’était déchiré en un instant lors de sa dernière année de lycée. Il s’était conçu un personnage, il avait toujours été ainsi, c’était son moyen de protection afin qu’on ne découvre jamais la vérité, afin de ne pas faire souffrir ses proches toutefois bien qu’il disait constamment que ce n’était pas grave, il avait sûrement été le premier à en pâtir.

Mais tout ceci n’avait plus d’importance désormais. Le passé devait être rangé avec le passé même si le destin était joueur et semblait s’amuser avec celui-ci ces derniers temps. Cela faisait déjà deux fois qu’il croisait So Hee et il ne savait pas comment réagir la concernant... Hors, ça allait. Il supportait. Lui aussi avait connu bien pire que ça et il refusait de se laisser démonter pour si peu. Keisuke était un battant, ce n’était pas maintenant qu’il devait flancher. Le sourire aux lèvres tandis que son client venait de quitter le salon, il finissait de nettoyer avant de s’emparer de ses affaires puis de s’en aller à son tour. Les informations avaient annoncé de grosses alertes météos pour la soirée et si jamais il ne les avait pas vu, Kôta l’avait assez harcelé par message pour lui rappeler de fermer plus tôt et de se dépêcher de rentrer à la maison.

Il n’était pas assez fou pour traîner dans les rues avec de telles prévisions météorologiques. Cependant, de manière à passer une meilleure soirée en compagnie de son aîné, il avait pensé à passer dans la petite pâtisserie d’en face pour s’approvisionner en sucrerie. Les gâteaux, c’était la vie. Et rien que d’y songer, l’esquisse présente sur ses lèvres n’avait de cesse de s’agrandir.  A peine fut-il rentré à l’intérieur, qu’il salua le vendeur d’un joyeux « Bonjour ! » se mettant ensuite à détailler chaque pâtisserie qui décorait la vitrine. Si ça ne tenait qu’à lui, il achèterait tout tant tout semblait si délicieux... Le pourquoi d’ailleurs d’habitude, il commandait toujours plusieurs petits gâteaux à la fois plutôt qu’un gros.

- Hum... Réfléchit alors Keisuke avant de décliner la question de son vis-à-vis, Je vais plutôt prendre le fraisier !

Cela faisait des jours qu’il lui faisait de l’oeil et en ces temps de typhon, il avait bien envie d’y goûter. Son regard s’était automatiquement redressé sur son vis-à-vis qui exaucé son vœux et commençait soigneusement à emballer son prochain encas. Encas qu’il partagerait avec son aîné évidemment mais puisque ce dernier n’était pas un fanatique de sucrerie, il y en aurait forcément plus pour lui. En attendant que le pâtissier termine, lui ne pouvait s’empêcher d’observer les autres gâteaux, pensant déjà au prochain qu’il achèterait... Hors, il ne put le faire trop longtemps que c’était déjà le temps de payer. Puis, alors qu’il s’emparait doucement du sac que l’homme lui tendait, ses yeux s’égarèrent machinalement vers l’extérieure à cause de ce bruit sourd qui avait retenti dans ses oreilles. Si la pluie était soudainement tombée, ce n’était rien comparé aux violentes rafales de vent qui s’acharnait sur la ville. C’était rapide... Les informations l’avaient pourtant déclaré et le ciel était déjà bien couvert lorsqu’il était sorti. Heureusement d’ailleurs qu’il avait eu la bonne idée de s’arrêter dans la boutique d’en face sinon il serait coincé à l’extérieur et dieu seul savait ce qui aurait pu lui arriver.

- Est-ce que je peux rester ici le temps que ça se calme ? Demanda-t-il en se tournant vers l’autre garçon, toujours avec cet éclat dont lui seul avait le secret, Promis, je me ferais tout petit ! Et en échange, je vous donne une part du gâteau !

Une part ? C’est tout ? A cette rétorque, Keisuke n’avait pu retenir le doux rire qui avait résonné dans la pièce même si en réalité, il était beaucoup plus stressé que ce qu’il n’affichait. Il n’aimait pas se retrouver emprisonné. Il n’aimait pas savoir qu’il était coincé quelque part sans sortie de secours et ça avait le don de l’angoisser. Alors, du mieux qu’il le pouvait, il tentait de ne pas trop y songer.

   
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MessageSujet: Re: hurricane ft. saito keisuke hurricane ft. saito keisuke EmptyVen 27 Oct - 9:06


   
Hurricane
A cup of tea ?


Ari était le genre de personne qui se contentaient d’un rien pour illuminer une journée. Peut être parce qu’il en avait eu marre de se lever tous les matins en ressemblant à un humain fusionné à un caillou, ou parce que son âme d’artiste encore bien enfouie sous une couche de farine le poussait à toujours trouver la plus belle fleur dans un jardin plein de ronces.
Keisuke était exactement ce genre de fleurs. Dans l’esprit de Ari, il s’agissait d’un magnifique tournesol, à la tige solide et aux pétales tournées vers le ciel, brillantes.
Difficile de ne pas être ébloui et/ou éclipsé par le soleil, et malgré son horrible béguin pour le coiffeur, Ari n’avait même pas effleuré l’idée de lui proposer de sortir.

Comment aurait t’il put quand le jeune homme était tout ce qu’il n’était pas ? Confiant, rayonnant, magnifique… Ari avait eut des années difficiles, et il faisait de son mieux pour sourire, ces jours ci, pour donner un peu de bonheur aux personnes qui s’arrêtaient dans sa boutique. Il ne se considérait par contre pas comme quelqu’un de confiant ou de sociable. Au contraire, il était relativement silencieux et timide, en particulier devant quelqu’un d’aussi brillant que son voisin d’en face et…

Oh, bon sang, le voila.

« Bonjour ! » Depuis le premier jour ou Ari avait ouvert son coffee shop dans la rue, le plus jeune avait été l’un de ses clients les plus fidèles. Et avec la consommation de sucre que le jeune homme faisait tous les jours, l’hawaien commençait à s’inquiéter pour sa santé, bien qu’il serait le dernier à se plaindre de le voir débarquer tous les jours dans sa boutique.
Avec le temps, son inquiétude s’était dissipée en amusement quand il s’était rendu compte que le jeune homme passait soit tout son temps à la salle de gym, ou possédait un métabolisme en béton armé.

- Hum... Ari haussa les sourcils en attendant sa réponse, clairement curieux de voir quelle serait la nouvelle folie du jour, Je vais plutôt prendre le fraisier !

“Le….fraisier. Tout de suite.”
Ari remercia n’importe quel dieu ou créature supérieure lui ayant fourni ses meilleures fraises en fin de saison. Il les avait goûté lui même avant de cuisiner le fraisir avant l’aube, et elles étaient délicieuses.
Il ne savait pas exactement depuis quand l’avis du plus jeune lui était devenu aussi important, mais de toute évidence, c’était le cas.
Il glissa sa main dans son gant et attrapa avec délicatesse le gâteau dont le glaçage brillait légèrement à la lumière des néons. Il le posa dans ses nouvelles boîtes à emporter blanches au ruban pervenche, s’appliquant a faire son plus beau noeud.

“Et voila. Je rajoute combien de cuillères ? Une ? Deux ?”
Il devrait peut être mettre un avertissement sur ses boîtes. Le fraisier était bien trop sucré pour manger seul, même si il ne doutait pas une seule seconde des prouesses de son client, si quelque chose pouvait bien lui donner du diabète, c’était définitivement un fraisier pour quatre.
Le temps qu’ils parlent, le temps c’était déjà dégradé. Le vent était assez fort pour faire vibrer les vitres du magasin et la porte. La pluie tombant en si grosses gouttes qu’il était difficile de voir dans la rue, le japonais se mordit la lèvre en vérifiant son portable.

- Est-ce que je peux rester ici le temps que ça se calme ?
Le jeune homme eut l’air sincèrement surpris d’une telle question. Non seulement parce qu’il n’avait aucune intention de le mettre dehors, mais aussi parce qu’il était tard et qu’il était sensé fermer le café pour rentrer chez lui. C’était donc une question légitime, même si le patissier n’aurait jamais pu imaginer le laisser sortir avec un temps pareil.
Un coup de tonnerre sembla le faire revenir à la réalité, en plus de la voix de son interlocuteur.
Promis, je me ferais tout petit ! Et en échange, je vous donne une part du gâteau !

L’hawaien rit doucement. Une part du gâteau qu’il avait préparé lui même. Ca lui semblait être un bon compromis. Et si il devait se retrouver coincé ici, alors autant que ce soit en bonne compagnie.
“Aucun problème, évidemment.” Il lui montra les coussins moelleux et les poufs entourant différentes petites tables sorties tout droit d’une brocante, au vu de leur aspect rétro et patiné, le tout glissé dans un coin de la salle. “Faites comme chez vous. Je...Je vais…”
Sa porte d’entrée s’ouvrit et se referma si fort que le verre manqua de craquer, et il ne put finir sa phrase, alors qu’il se précipitait pour aller fermer la porte à clé, et pour bonne mesure, glisser une bar qui la maintiendrait en place le temps de la tempête. Puis, silencieusement, il se remit à travailler, nettoyant ses comptoirs et rangeant certaines patisseries pour les donner aux refuges de la ville.

Une fois seulement qu’il eut terminé, il prépara une grand tasse de thé dans une tasse en plastique et se dirigea vers son compagnon d’infortune. Déposant le liquide chaud sur la table, il sourit. “Cadeau de la maison…”


   
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MessageSujet: Re: hurricane ft. saito keisuke hurricane ft. saito keisuke EmptyDim 26 Nov - 11:25


   
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Un typhon n’était pas quelque chose qu’il fallait prendre à la légère. Cela pouvait être très dangereux si on était coincé à l’extérieur sous une pluie torrentielle et des vents violents. Hors, on était plus facilement en sécurité si on se trouvait à l’intérieur... Keisuke n’aimait jamais ce genre de moments. Il n’aimait pas savoir que sa vie était en danger et que le concernant, n’importe où il allait, il ne serait jamais complètement en sécurité. Que ferait-il si une crise l’attaquait tout à coup ? Personne ne pourrait l’emmener à l’hôpital, probablement pas même les pompiers qui seraient déjà bien trop occupés avec les accidents provoqués par les mauvaises conditions météorologiques. Est-ce qu’ils pourraient se déplacer de toute manière ? Ce n’était pas le moment de songer à des choses aussi dramatiques et plutôt que se tracasser, il ferait mieux de prendre sa commande puis rentrer chez lui se reposer. Rien ne lui arriverait s’il ne stressait pas et s’il passait une soirée à se détendre. De toute façon, avec Kôta à ses côtés, il ne songerait certainement à rien d’autre. Son frère avait toujours eu ce don de l’apaiser et bien que lui ait souvent l’impression de le déranger, d’être une gêne pour son aîné qui pourrait avoir une vie bien meilleure s’il n’était pas là, Keisuke était heureux d’avoir quelqu’un comme lui pour lui tenir compagnie. Personne ne pouvait rivaliser avec l’homme formidable qu’était son frangin... Il était la meilleure personne au monde mais ça très peu était ceux à s’en rendre compte et il espérait sincèrement qu’un jour son frère puisse être heureux, vivre la vie qu’il a toujours désiré sans se soucier de la santé de son cadet.

Le sourire aux lèvres tandis qu’il pensait à lui, son coeur s’allégeant déjà énormément rien que de songer à la petite soirée qu’ils passeraient ensemble, le coiffeur détaillait chaque gâteau présent dans la vitrine pendant que le vendeur emballait son fraisier. Toutes ses pâtisseries lui donnaient faim, il avait hâte d’en manger. Et bien qu’il ait conscience que ce n’était pas raisonnable, que sa santé en pâtirait à cause du taux de diabète qui risquait d’augmenter, le jeune homme s’en fichait. On le privait déjà de beaucoup de choses qu’à ce sujet là, il voulait faire comme il le souhaitait lui. Sa santé était déjà pitoyable de toute façon puis il mourrait très certainement avant que son corps ne se dégrade à cause de tout ce sucre qu’il emmagasinait. Puis, en plus, ce n’était pas comme s’il en mangeait à grande quantité tous les jours non plus. Il avait ses périodes... Il avait des jours où il pourrait avaler un gâteau à lui tout seul et des jours où même la plus petite part l’écoeurait. Cela dépendait en réalité de comment il se sentait, s’il était fatigué, épuisé et faible ou au contraire en pleine forme. Aujourd’hui, c’était le cas. Keisuke ne se sentait pas particulièrement exténué, il ne sentait pas non plus sa respiration faire des siennes comme la plupart du temps et en plus, malgré l’inquiétude, il était plutôt de bonne humeur.

« Pour cette fois-ci, ce sera deux. » Avait-il rétorqué de son sourire habituel. Parce qu’il comptait partager, au moins un petit peu, avec son aîné.

Hors, même s’il n’avait pas perdu son esquisse extérieurement, son humeur avait commencé à changer lorsque son regard s’était posé sur le temps qui se dégradait dehors. Il n’allait pas pouvoir rentrer chez lui comme il l’avait souhaité. Il n’allait pas pouvoir passer la soirée au côté de son frère et son coeur s’était naturellement mis à battre plus rapidement que la normale. Il détestait tellement ce sentiment... Être coincé sans moyen de sortir. Et non, ce n’était pas qu’il préférait rester ici pour passer du bon temps avec pâtissier mais parce qu’il était raisonnable, que sortir avec le typhon qui avait déjà commencé n’était pas conseillé. Autrement, il ne se serait jamais permis de demander ce service à quelqu’un qu’il connaissait finalement assez peu.

Lorsque le jeune homme accepta, Keisuke fut un peu plus rassuré et il ne put guère faire autre chose que le remercier dans un sourire. Sourire qui ne resta pas accroché à ses lèvres bien longtemps à cause de la porte d’entrée qui s’était claqué si violemment que le garçon en avait sursauté, posant aussitôt sa main contre son coeur. Est-ce que ça allait bien se passer ? Et Kôta, avait-il eu le temps de rentrer à la maison ? Le pourquoi d’ailleurs, il s’était pressé de lui envoyer un message afin de prendre de ses nouvelles sans songer une seconde à lui donner du sienne et lui signaler qu’il était également en sécurité.

- Oh. Merci,
Echappa le coiffeur face à la tasse de thé que lui offrait son compagnon d’infortune et ne résista pas à lui sourire chaleureusement, Si je peux vous aider à quoi que ce soit, n’hésitez pas.

Heureusement qu’il était censé se reposer et ne pas faire d’efforts cet idiot. Toutefois pour sa défense, il était tellement angoissé qu’il n’était pas certain d’être capable de rester en place. Dans un faible soupir, il s’installa sur l’un des fauteuils, se réchauffant les mains à l’aide du gobelet chaud avant de tremper légèrement ses lèvres à l’intérieur. Cela faisait du bien...

- J’espère que ça se calmera vite, qu’on puisse rentrer rapidement.

Sur ses dires, il s’empara ensuite du sac avec le fraisier dedans puis le déposa sur la table afin d’ouvrir le paquet.

- Prenez-en un peu, je vous ai promis un morceau ! Déclara-t-il dans un doux rire bien qu’en réalité, lui n’était plus sur d’avoir très faim en cet instant précis. Ça avait l’air délicieux pourtant hors son estomac était tellement noué qu’il ignorait s’il serait en mesure d’avaler quoi que ce soit.


   
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MessageSujet: Re: hurricane ft. saito keisuke hurricane ft. saito keisuke EmptyJeu 30 Nov - 23:18


   
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Les gâteaux et sucreries avaient un effet thérapeutique, en particulier quand ceux ci étaient préparés avec amour et des produits frais. Au final, tout ce que Ari avait fait dans sa vie, c’était cherché à rendre les gens heureux et à apaiser lui même la couleur qui rongeait son coeur. Sa colère envers son père, parti bien trop tot. Sa colère envers sa mère qui avait aimé un homme horrible, et s’était laissé dépérir quand il avait enfin eu ce qui méritait. Envers son beau père, cet homme mauvais qui l’avait frappé, et avait frappé sa mère, parfois tant que Ari n’était pas sur de pouvoir se lever le lendemain.
Sa colère contre la vie, qui ne favorisait jamais les bonnes personnes.

La peinture avait été son premier échappatoire. Il avait été doué, créant des paysages, des scènes lui rappelant son quotidien, ou le quotidien qu’il se serait rêvé. Parfois, il avait peint le visage de personnes qui le fascinaient mais qu’il n’avait jamais eu le courage d’aborder, parce que Ari faisait peur, Ari était étrange, dans une société ou les gens voulaient à tout prix se fondre dans la masse.
Quand il avait du faire un choix, Ari avait pensé qu’il ne serait jamais plus heureux. Devoir abandonner l’idée de devenir un peintre renommé pour pouvoir s’occuper de sa mère folle et de ses deux demis frères et soeurs était un choc pour lui. Au début, il leur en avait voulu, même si il aurait préféré mourir que le leur montrer.

La patisserie l’avait sauvé là ou il ne pensait plus jamais retrouver une bonne raison de se lever tous les matins. Aujourd’hui, ses gâteaux permettaient à d’autres personnes de s’arrêter dans leur journée, de se poser et simplement… simplement apprécier le moment présent.
Il y avait une raison pour laquelle Keisuke était son client préféré, après tout. Il avait l’impression de retrouver cette sensation d’abandon dans ses yeux quand il lui faisait une recommandation, ou lui réservait une fournée de son gâteau préféré.

« Pour cette fois-ci, ce sera deux. »

Ari acquiesca après lui avoir fait un clin d’oeil, et se détourna pour préparer le gateau alors que l’Apocalypse semblait se lever, à l’extérieur. Dieu soit loué, les gamins étaient rentrés et barricadés dans l’appartement. Il n’avait plus qu’à se préoccuper de lui et de sa propre sécurité. Ainsi que, de toute évidence, de celle de Keisuke, qui lui demanda, avec son charme naturel (s’en rendait t’il simplement compte ?), si il pouvait rester dans le salon de thé jusqu’à ce que le temps se lève.

Ari hésite à peine une demie seconde, avant d’accepter. Bien que dans sa tête, toutes les sirènes étaient au rouge. La seule raison pour laquelle, à vrai dire, il avait réussi à ne pas se ridiculiser devant le coiffeur, c’était parce qu’il se voyaient quelques minutes seulement par jour, et que leurs discussions restaient dans un cadre vendeur-client. Mais rester plusieurs heures coincer ici avec lui… c’était une toute autre histoire.

- Oh. Merci. Le jeune hawaien manqua de se cacher les yeux, ébloui par le sourire que son client lui lança. Si je peux vous aider à quoi que ce soit, n’hésitez pas.

Le plus vieux secoua la tête avec douceur. “Ca va aller, tout le magasin a été construit avec des matériaux solides. Je dois juste… fermer la porte pour qu’elle ne claque pas encore.”
Aussitot dit, aussitot fait, le jeune homme ferma d’une main experte la porte, et la bloqua avec des chaises, pour bonne mesure. Puis il fila en arrière boutique claquer la porte menant à l’arrière du batiment, et ressortit avec un torchon, s’étant débarassé de son naperon, mais certainement pas de la farine sur son visage et dans ses cheveux.

- J’espère que ça se calmera vite, qu’on puisse rentrer rapidement.

Ari ignora la petite voix lui disant qu’il n’aurait pas été contre un peu de temps seul avec lui, et sourit plaisantement. “Quelqu’un vous attend à la maison, peut être ?” Le jeune homme s’arrêta avant d’en demander trop, et nettoya la table sur laquelle le garçon s’était installé, une tasse de café bouillant dans ses propres mains.

- Prenez-en un peu, je vous ai promis un morceau !
Ari acquiesca doucement, sentant l’inquiétude du garçon et s’assit en face de lui, chérissant sa boisson dans ses mains glacées. “Si on va partager un gâteau, on devrait au moins se tutoyer, tu ne crois pas ?”
Il attrapa une fourchette et gouta légèrement la crème de sa part.
“Ne t’inquiètes pas, l’endroit est sur, et le typhon ne fera que passer, j’en suis sur.” l’assura le jeune homme. “Dure journée, au salon ?”

   
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