~Libre~

Une pause de bonheur autour de 80g ou plus

Tenue ♦ Au chaud dans son manteau, une jolie brune se promenait dans les rues de Kyul. Devant elle trottinait joyeusement son petit caniche blanc adoré, Macaron. La jeune femme avait décidé après le déjeuner que cela faisait un moment que son chien n’était pas sortit. En sortant de chez elle, Mina faillit faire demi-tour en rencontrant le vent frais qui soufflait sur l’île, cependant l'enthousiasme de son chien -n’ayant pas pu sortir auparavant- l’avait convaincu de continuer. Macaron aimait se promener dans l’île. La canidé aimait courir gaiment dans les rues ou les chemins de l’île avec, derrière lui, sa maitresse. Il aimait s’arrêter quand Mina était salué amicalement en tant que la propriétaire de ‘‘cet adorable petit chien blanc’’ plutôt que comme l’habituel ‘‘alcoolique qui avait encore fait un raffut dans la nuit’’ ou comme la ‘‘peste qui servait de fille unique au Maire de Kyul’’. Il aimait aussi sentir le vent s’engouffrer dans ses poil et leur donner une forme différente à chaque sortie. Mais surtout, il aimait passer du temps avec sa maitresse.

En plein milieu d’une rue, Mina arrêta son chien pour regarder au travers d’une fenêtre se tenant à côté d’elle. Le chien blanc en profita pour se gratter l’oreille et se salir un peu plus. Quelque chose derrière la fenêtre avait attiré l’attention de la brune. Curieuse, elle observa la fenêtre donnant sur une pâtisserie à l’allure sobre. Elle semblait être une ancienne maison reconverti en commerce. Mina fit un pas en arrière pour voir le nom du commerce. ‘‘Délicieuses tentations, lut-elle’’. Elle se retourna vers son chien toujours assis.

‘‘- On fait une pause, Macaron ? Demanda enthousiaste la brune.’’

Le canidé aboya joyeusement et Mina partit immédiatement ouvrir la porte du commerce. Un carillon se fit entendre doucement dans le magasin pendant que Mina fermait la porte derrière elle et Macaron. Il n’était pas question qu’elle laisse son chien dehors avec ce froid ! Connaissant ce dernier, il serait un ange et ne bougerais pas. La brune se dirigea vers le comptoir. Il n’y avait personne derrière ce dernier, et se permit donc d’appuyer sur la sonnette. Personne vînt. Taquine, elle appuya une seconde fois, puis une troisième fois, puis elle perdit le compte. C’est Macaron qui la fit revenir à la réalité en aboyant. Un peu gênée, la brune se détourna de l’objet l’ayant divertit pour chercher au sein des vitrines réfrigérés quelle pâtisserie elle allait pouvoir demander. Elle pourrait prendre une mousse aux fruits rouges ou une mousse au chocolat, à moins qu’elle ne succombe à une spécialité française.  

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Tenue Sun Hae lâcha un long soupir. Il n'y avait personne, pour une fois, qui osait franchir le pas de la boutique pour succomber aux différentes sucreries qu’elle présentait fièrement. Les plus belles et délicieuses de l’île, elle en était certaine. Certes, son avis n’était pas très objectif, mais même si elle n'avait pas connu Joon Hee, elle s'y serait rendue très rapidement, et aurait pensé exactement la même chose qu’actuellement. Ou peut-être pas. Qui sait s’il aurait ouvert une boutique ici, qu’il l’aurait appelé comme ça, ou même qu’on l'eut fait devenir pâtissier, si elle n’avait pas été là pour le surveiller. A cette pensée, la jeune femme fut prise d’une certaine nostalgie. Avec le temps, elle avait appris à aimer ce qu’elle faisait, et surtout, elle avait appris à apprécier la présence de Joon Hee. En même temps, quand elle passait plus de temps avec lui qu’avec n’importe qui d’autre, il valait mieux qu’elle en supporte la compagnie. D’ailleurs, elle n’avait pas entendu ce dernier depuis longtemps, et trouvait ce silence fort pesant. Il était dans la cuisine, à n’en pas douter.

Soudain, une idée traversa son esprit. Il était dans la cuisine et ne semblait pas vouloir la quitter de sitôt. Peut-être était-ce là l’occasion de repartir faire un petit tour, histoire de voir s’il ne cachait pas d’autre chose. Elle avait des dossiers à remplir, il fallait bien qu’elle en trouve le contenu. Certes, elle avait hésité à faire part de sa première découverte, et l’avait au final gardé pour elle, mais c’était toujours plus excitant de tomber sur quelque chose d’inattendu, et ça pimenterait surement sa journée plus qu’ennuyante. On ne lui en voudrait pas de quitter quelques minutes son poste, non ? Mais voilà qu’à peine vingt secondes après avoir quitté la pièce, la sonnerie retentissait une première fois pour prévenir de l’arrivée d’un client. C'était fait exprès ou ... ? D’un côté, l’occasion ne se représenterait surement pas une deuxième fois à elle (ou du moins, elle n’aurait pas le courage de le faire une autre fois). Mais de l’autre, elle ne pouvait pas laisser un client seul dans la boutique, c’était manquer à son devoir en tant que vendeuse. Mais au point où elle en était, était-ce plus important de faire son devoir de vendeuse ou bien celui d’agent de l’Ile ? Sun Hae n’arrivait pas à faire face à ce dilemme. De plus, sa relation avec Joon Hee semblait s’améliorer, dans le sens où elle n’avait pas eu à faire de nouveau face à celui qui avait pu lever la main sur elle. La jeune femme gardait d’ailleurs encore une légère marque du passage de la lame sur son ventre. A cette idée, les lèvres de Sun Hae s’étirèrent dans une grimace. Elle ne voulait plus repenser à ce moment, et secoua la tête pour chasser les images qui lui revenaient à l’esprit. La main posée sur la poignée de la porte qui menait à l’étage, elle se ravisa, finalement, et retourna -après avoir ignoré les nombreux appels de l’individu- du côté de la boutique.

« Bonjour, pardonnez-moi, je cherchais quelque chose. » Lâcha à voix haute Sun Hae pour faire savoir sa présence au client. Tiens. Elle avait comme un air de déjà-vu. C’était exactement la même excuse qu’elle avait sorti à son patron quand elle avait mis la main sur la boule d’opium qu’il s’était évertuer à cacher. Un air désolé sur le visage, la brune attendit que l’invitée – puisqu’il semblait désormais s’agir d’une femme, accompagné de son animal de compagnie – repose son attention sur elle. « Je peux vous aider ? Vous conseiller peut-être ? Ou bien vous avez déjà fait votre choix ? »

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Tenue ♦ Au bout d’un certain temps, une femme fit interruption derrière le comptoir en s’excusant. Mina lui aurait bien fait une remarque mais la vendeuse ne lui avait rien dit pour la présence de Macaron dans la magasin. Généralement, la présence d'animaux dans ce genre de boutique était peu apprécié. Alors Mina ne fit aucune remarque et se retourna vers la vendeuse.

‘‘- Vous me conseillez quoi ? Demanda simplement la brune.

A côté d’elle, Macaron venait d’arrêter de se gratter. Le chien blanc avait des taches de saleté partout sur la figure mais aussi sur le dos. Il était bon pour gagner un bain en rentrant. Mina souffla énervé. Son chien adorait vraiment se salir. La brune attrapa une serviette qui traînait sur le comptoir et entreprit de nettoyer au moins la figure de son chien. Une fois fait, elle entreprit de nettoyer quelque peu les pattes de son chien. En entrant dans la pâtisserie, il avait mit des traces de pattes partout. Au moins, Macaron ne rajoutera pas des traces en repartant.  Mina replia la serviette qu’elle lança ensuite à la poubelle.

‘‘- Vous disiez ? Articula la brune qui n’avait pas écouter pendant ce temps la vendeuse.’’

La brune ouvrit discrètement son manteau pendant que la vendeuse reprit son discours commerciale. Il faisait chaud dans cette boutique. Une fois fait, Mina écouta enfin la vendeuse et eut l’attention attiré par les différentes pâtisseries qu’elle lui présentait.

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Tenue Concrètement Mina n’y comprenait pas grand-chose aux explications de la vendeuse. La brune se retrouva à devoir se débrouiller un peu toute seule pour comprendre les intitulés des pâtisseries. Le responsable de la jeune vendeuse était-même descendu aider son employé au magasin. Avec une telle organisation, ils ne devaient pas avoir beaucoup de clients. Mina eut un peu pitié d’eux.

‘‘- Bah …’’, hésita la brune concentré dans les vitrines réfrigéré.

Mina fit quelques pas à côté du comptoir le temps d’inspecter l’ensemble des pâtisseries présentes dans la pièce et disponible pour la vente.

‘‘- J’aimerais bien de celles-là, déclara la brune en désignant des mousses. Et aussi de celles-ci.’’

Mina n’aurait pas refuser quelques explications supplémentaires mais elle ferait sans. C’est à ce moment que Mina se rappela qu’elle était Mina. Elle ne s’était jamais rien interdit et ce n’est pas aujourd’hui que ça allait se produire.

‘‘- Et des informations, évidement ! s’écria la brune. Il semblerait que votre employé ait un problème de mutisme. Ca doit être pas facile tous les jours. Enfin ça explique les difficultés financières que vous traversez actuellement à la vue de votre décoration. Ca doit pas être facile pour la vente. En tout cas, je vous félicite pour votre geste. Peu d’employeur font le choix de choisir des personnes handicapé ...’’

Ca, c’était fait.

‘‘- S’il vous plait’’, finit Mina en souriant.

La brune essayait de travailler sur sa politesse et elle était fière des progrès qu’elle avait fait.