Kosaku a toujours été, depuis sa tendre enfance, jovial et souriant avec les gens de l'île. Né dans une famille aimante et tolérante, bien que relativement pauvre, il eut la chance de toujours être encadré et encouragé par ses proches dans tous les domaines. Frère cadet de sa famille, il s'est plus ou moins toujours retrouvé malgré tout dans l'ombre de son frère et sa soeur. Itaki, l'aîné de la famille et de huit ans celui de Kosaku, a quitté la maison pendant ses études après plusieurs violentes disputes, pour partir s'engager dans l'armée japonaise. Naoko quant à elle, a quatre ans de plus que Kosaku. Elle est douce, gentille, et avait souvent tendance à se laisser marcher sur les pieds par ses frères qui la taquinaient peut-être un peu trop fréquemment; mais dans ces moments, ils étaient aussi proches qu'ils auraient toujours du l'être se disait-elle.

Dans l'année de son douzième anniversaire, quelque chose changea chez lui. Kosaku, alors qu'il rentrait de l'école comme tous les soirs, avait été retenu sur le chemin par certains camarades de son école. Vous savez, ce genre de camarades que l'on a tous eus ou vus une fois. Pas vraiment méchant, mais loin d'être franchement sympa. Ils se moquaient souvent de lui, de la qualité de ses vêtements, de sa coupe de cheveux, de son air continuellement jovial... Mais ça ne le dérangeait pas, il se disait que s’il pouvait se les mettre dans la poche, ce serait alors bien plus facile avec les autres élèves!
Il se sentait juste seul.
Il n'a jamais spécialement brillé à l'école jusqu'à cette période et cela en était peut-être l'une des causes. Il voulait être accepté par des camarades, avoir un groupe de copains comme tous les autres enfants, et rien de plus. Alors il tentait de faire l'intéressant, mais ça ne marchait jamais, il ne faisait ni parti des élites ni des autres enfants "populaires" et ne le serait certainement jamais.

Au bout d'une bonne demi-heure, ils se lassèrent de s'amuser à ses dépends et il put enfin rentrer chez lui, persuadé que ce retard serait du temps bien investi!
Arrivé en haut de sa rue, il vit alors un attroupement de gens proche de chez lui.
Plus il avançait, en se frayant un chemin au travers de cette foule curieuse, et plus ses sens étaient en alerte.
Quelque chose était arrivé.
Plus il avançait et plus la peur le prenait au ventre.
Quelque chose de grave.
Plus il avançait et plus il entendait un brouhaha constant qui le submergeait. Il commençait à paniquer en entendant les femmes, les hommes, les jeunes ou les moins jeunes. De temps à autre, une phrase était plus distincte que les autres:
"Tu la connaissais?"
"Mon dieu c'est horrible..."
"Je ne vois pas. Ça s'est passé où ?"
Plus il avançait et plus l'effroi se dessinait sur son visage.
Les derniers mètres furent les plus difficiles et il dû littéralement jouer des coudes pour avancer dans cette masse indistincte et mouvante.
Et enfin, il put de nouveau voir autre chose que des jambes, des dos ou des épaules.
À chaque fois qu'il repense à cet instant de sa vie, il aurait préféré que ses yeux furent crevés mille fois ce jour-là, pour ne plus revoir cette scène qu'il observait alors d'un regard vide. Scène désormais gravée et qu'il revoit tous les jours, depuis, dès qu'il ferme les yeux.
Quelques policiers tentaient de maintenir les gens loin du drame, de cacher la scène de crime, quand d'autres interrogeaient les voisins sur ce tragique évènement et sur ce qu'ils auraient pu voir. Un docteur essayait de maintenir quelqu'un en vie avant l'arrivée de l'ambulance bloquée quelques rues plus loin.

Je croisais alors son regard.
Naoko était par terre. Malgré le médecin, elle était seule. Fiévreuse. Le contraste de ce rouge vermeil, sur sa délicate peau diaphane, faisait ressortir l'absurdité de la situation.
Ce ne pouvait être réel.
Pas elle, qui n'a jamais été méchante avec qui que ce soit.
Pas ici, en plein milieu de la rue.
Pas maintenant, en fin d'après-midi.
Pas elle.
Je la vois, son faible regard planté dans le mien, me faire un léger sourire.
Un ultime sourire.
Naoko, ma grande soeur adorée, n'est plus.

De ce jour, Kosaku perdit quasiment le sourire. S'il avait été à l'heure, ils seraient partis tous deux en ville comme promis et auraient peut-être pu acheter une glace pour deux, qu'ils auraient dévoré en se baladant et en rigolant ensemble.

Selon la police le drame venait d'arriver, et la malchance avait frappé.
Mauvais endroit, mauvais moment.
Pour quelques minutes...

Les années ont passées, le père Sato se perdait de plus en plus dans le travail pendant que sa femme sombrait de plus en plus dans la déprime. Alors que Kosaku travaillait d'arrache-pied dans ses études, ses parents divorcèrent peu après ces seize ans. Il vécu alors avec sa maman, l'aida du mieux qu'il pu à remonter la pente, et pris son indépendance pour sa vingt-et-unième année. Sa maman va beaucoup mieux depuis et il lui rend souvent visite avec des sacs des courses remplis de produits de qualités. Son père, quant à lui, s'est remarié depuis avec une femme de l'âge de Kosaku - qui le mène à la baguette. Enfin, pour son grand frère, il n'en a plus de nouvelles depuis un long moment. Il soupçonne Itaki d'avoir péri aux champs d'honneurs et d'avoir indirectement été, suite aux vielles querelles qui remontèrent alors, la goute d'eau qui fit déborder le vase familial.


Kosaku rentre tranquillement de la clinique vétérinaire où il travaille. Il flâne doucement dans la ville et se laisse volontiers distraire par la beauté d'un petit parc qu'il contourne sous ce temps superbe. Au bout d'une vingtaine de minutes, il s'engage dans une ruelle plutôt propre et s'arrête en son milieu. Il cherche alors un trousseau de clefs dans les poches de sa veste et ouvre enfin la porte qui lui fait face. Il s'étire, en bâillant nonchalamment, puis referme la porte derrière lui.

"Veuillez déposer les objets en métal dans la corbeille s'il vous plaît"

Comme bien souvent, Kosaku répète machinalement ces mêmes gestes, puis passe sous le portique d'acier. Il récupère ses affaires et monte par les escaliers menant au bureau de son supérieur direct.
Il frappe à la porte avec détermination.

"Entres Kosaku!"

Dans cette pièce plutôt étroite sans fenêtre, un large bureau rempli de livres et papiers divers occupe quasiment tout l'espace.

"Tiens, voilà ta nouvelle assignation! Je te laisse voir pour les détails, mais j'ai bien peur que tu sois encore obligé de déménager..."

Je n'aimais pas tellement changer de quartier et d'appartement comme ça, mais c'était le taf. Désormais je surveillais les "dossiers à risque", ceux qui avaient reçu le sérum mais qui faisaient montre d'une certaine agressivité (souvent verbale) un peu trop aisément.
Ma première réaction, quand j'appris pour le sérum, fut une vive colère à l'égard des Aoa. Mais finalement, une description précise de leurs point de vue en partenariat avec un bon coup de rangers bien placé, m'ont fait revoir mon jugement. Alors j'ai compris ce que notre bon Maire faisait aux habitants de l'île, les risques inutiles qu'ils encouraient jour après jour, et à cet instant je me suis juré de toujours les aider du mieux que je pouvais en les protégeant.
Je ne pourrai le faire que de l'intérieur.
Je n'aime pas mon rôle, malheureusement tout révéler ne risquerait que des les mettre dans une situation pénible et dangereuse, alors voilà à quoi j'en suis réduit : protéger un secret qui nous dépasse tous, en faisant tout pour que la vie des habitants soit moins dangereuse.

Intérieurement, je meurs un peu plus à chaque nouveau mensonge, mais au moins je les préserve du mieux que je peux.

De quoi me direz-vous? Ha! C'est simple : de ces pourritures qui ont eu la chance d'avoir une nouvelle vie. Une nouvelle vie... À chaque fois que je repense à toutes les vies qui ont été brisées, les familles détruites, les gens qui ne seront plus jamais ce qu'ils étaient; alors que ces chiens infâmes ont le droit d'oublier ce qu'ils ont fait et peuvent vivre comme tout le monde sans assumer leurs actes ni les dégâts causés... Bref, à chaque fois un relent de bille se fait sentir dans le fond de ma gorge.
Pour l'avoir vu bien des fois, en travaillant comme qu'assistant vétérinaire depuis des années de couverture, un animal restera toute sa vie un animal.
S’il a gouté au sang, ne serait-ce qu'une seule et unique fois, il cherchera toujours à y regouter...

Tout juste validé, tu viens de rejoindre le groupe AOA et, avant de pouvoir joué avec nous n'oublie pas d'aller créer ta fiche de lien dans l'espace réservé aux AOA. N'oublie pas que ton personnage sait tout ce qui se passe sur l'île et qu'il ne doit rien dire. Ils sont toujours à la recherches de nouvelles recrues mais, aussi, qu'ils surveillent tous les habitants pour éviter qu'un drame ne survienne.

Les rps rapportent des points et, pour savoir à quoi ils peuvent te servir, c'est ici que tu trouveras tes réponses.
Si tu recherches des rps pour lancer ton personnage, il t'est possible de faire une demande de rp.

Pour garder contact avec les autres habitants de l'île, il y a la zone sms qui rapporte aussi des points.
Dans cette zone, il y a aussi un flood privé des AOA pour parler des différents dossiers des Wasure, Memoria et, pourquoi pas, comploter contre le sérum ? N’hésite pas à y faire un tour mais n’oublie pas de tout garder secret in rp vis-à-vis des autres personnages. Vous pourrez aussi parler dans ce flood des notes qui vous sont laissées concernant les derniers événements sur l'île.

Entre les rps, il t'est possible de te détendre sur la zone du flood ! N'hésite pas à y aller pour faire un petit bonjour, personne ne mordra !
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Pour toutes questions ou demandes, n'hésite surtout pas à contacter le staff qui t'aiguillera ou te répondra au plus vite et avec plaisir !

Bon jeu à toi !