Aujourd’hui, c’était vendredi et le vendredi rime avec le cours de Physique-Chimie du professeur Takana ! La lycéenne qui était Mariko attendait toute la semaine ce cours. Elle adorait réellement cette matière sans vraiment savoir pourquoi. A vrai dire, depuis qu’elle avait commencé ses études à Kyul après l’obtention de sa bourse, il n’y avait pas grand-chose que la brune appréciait. La vie semblait étrangement calme. Comme un patient sous morphine, tout était paisible sur l’île. Jamais de crime, que des faits de voiries sans importance et sans gravité. Ses parents étaient très heureux de la savoir en sécurité sur cette île où il ne se passait rien. Mariko n’y pensait rien.

‘‘-Tu bouges du chemin ?’’ Émit une voix derrière elle.

Mariko se retourna pour faire fasse avec son binôme de Chimie, Asusa Iso, une idiote qui ne savait pas faire grand-chose avec ses doigts. Cette dernière dépassa la brune avant qu’elle ne puisse faire une remarque. Ce n’est pas comme si Asusa allait bosser. Riko ne comprenait pas pourquoi elle s’obstinait à continuer à aller à des cours où elle était incapable de comprendre l’énoncé même ?

Le cours commença et le professeur donna rapidement les instructions. Pour cette séance, il n’était pas question d’un procédé ennuyeux, non le professeur avait vu grand et recommandé la plus grande vigilance. Mariko sourit. Cela promettait d’être intéressant. Rapidement, elle se mit à travailler seule, ne comptant pas sur son binôme.

‘‘- Tu fais quoi l’idiote ? Demanda Asusa.
- Ton boulot la crétine, répliqua l’air de rien la brune.
- C’est pas comme si j’allais me fatiguer à travailler, râla Asusa.
- C’est pas comme si tu avais les compétences, répondit Riko.’’

Mariko récolta un regard noir mais elle n’en n’avait pas grand-chose à faire. C’était bien la première fois qu’elle avait un problème avec une de ses camarades. Son parcours scolaire s’était déroulé sans problème et elle devait avouer avoir toujours été en contact avec d’adorables camarades de cours. Ah bon ? Mariko s’arrêta nette. C’était quoi ça ? Un flash d’elle enfermé dans une pièce entrain de pleurer défilait dans son esprit. Quand était-ce ? Elle n’eut pas le temps de se poser d’autres question. Un nouveau flash fit son apparition. Elle avait été attrapé par un groupe d’individus fumant une cigarette. Un frisson secoua le corps de la brune. On l’avait entrainé à l’arrière d’un bâtiment. Effrayé, elle avait essayer de partir mais on l’avait poussé parterre pour qu’elle reste tranquille. Puis ils avaient arraché sa chemise et ils avaient …

Mariko tomba de son tabouret. Le contact du sol la fit sortir de ses pensées. C’était quoi ça au juste ?

‘‘- Ca va Riko ? Demanda un peu inquiète Asusa.
- Ouais, ça va, ça va, rassura Riko. J’ai juste glissé.’’

Un peu sceptique, Asusa retourna progressivement à son jeux préféré sur son téléphone pendant que Riko se re-concentra en vain sur son activité. Comment pouvait-elle se concentrer sur un mélange chimique actuellement ? Sa tête allait exploser. Alors qu’elle s’apprêtait à procéder au mélange, Mariko eut un nouveau flash. Elle était debout au milieu d’une salle de classe et tout le monde riait à ses côtés. Son professeur voulait l’exclure en raison d’un devoir non-fait, devoir qu’elle tenait entre ses doigts fripé et jonché d’insultes. A ce moment, la tête de Mariko sembla vraiment sur le point d’exploser. Un flot de souvenir circulta à toute allure et sans aucune cohérence dans son esprit. Un anniversaire où elle avait finit par se manger le gâteau. Une porte de classe qui ne veut pas s’ouvrir. Un casier remplit d’insultes. Des chaussons couverts de punaises. Des rires, un tas de rires. Des parents l’a regardant de loin. La réalisation d’une bombe artisanal. Enfin, l’explosion d’une tour sous ses yeux, et surtout par sa bombe. Elle l’avait fait exploser cette bombe. C’était elle.

‘‘- Tu fous quoi Riko ?! s’écria sa voisine, la sortant une nouvelle fois de son monde.
- J-je … commença la brune avant de s’arrêter.’’

Sa voisine avait raison. Si elle avait fait exploser cette tour, qu’est-ce qu’elle faisait la ? Un monde après la mort ?

‘‘- Pourquoi tu as fait chauffer cette fiole? Continua Asusa.’’

Mariko regarda rapidement ce que lui désignait sa voisine. Une fiole rouge avait été mise à chauffer et semblait sur le point de bouillir. Les ingrédients de cette fiole ne lui permettait pas de bouillir sans provoquer une explosion. La fiole était trop chaude pour la prendre. Rapidement, un mélange d’eau et de cuivre que Mariko devait utiliser pour autre chose, fut verser dans la préparation. Ce fut une mauvaise idée. La cuivre fit exploser le mélange. L'ensemble des élèves se réfugièrent sous les établi pendant que la salle semblait être mis de convulsion. Les étagères remplit de la verrerie s'effondrèrent. Des étagères libèrent des livres. C’était le chaos. Un vieux ami que Mariko connaissait bien.

Finalement, le professeur ordonna l’évacuation de la salle dès que le réaction sembla finit. Les élèves n’attendirent par leur reste et partirent le plus vite possible rejoindre la cour de l’établissement. La brune se retourna pour voir une fissure apparaître sur un mur. Cette dernière s'agrandit soudainement au prix d’un grand bruit. Le bâtiment allait s’effondrer. Mariko se précipita pour sortir elle-aussi de la salle, emportant avec elle ses souvenirs retrouvés.

Quand le professeur fit l’appel dans la cour, un grand bruit se fit entendre. Les élèves s’étonnèrent et cherchèrent d’où pouvait provenir ce bruit. Mariko le savait. Après tout, elle était une experte dans ce domaine.

Mariko était une experte dans les explosifs, parce qu’elle avait tué ses camarades de classe ainsi. La vie calme de Kyul semblait soudainement remise en question par sa présence. Que pouvait-elle faire dans une île où il ne se passait jamais rien ? La dernière chose dont elle se souvenait, c’était sa neutralisation par les forces japonaises. Comment pouvait-elle se retrouver paisiblement dans une île ennuyante ?

‘‘- Itô, dans le bureau du directeur ! Ordonna la voix de son professeur.’’

Le sort de Riko sembla une nouvelle fixer par les autres.