Bienvenue au pays des CDD

Byun Yoo Mi & Itô Mariko

Depuis deux ans, Yoo Mi étaient majeure. Deux ans depuis le jour où elle avait commencé à travailler comme serveuse. Deux ans qu’elle passait ses week-ends et certaines soirées dans le restaurant. Mais cela ne suffisait pas. Elle voulait gagner plus. Non. Elle devait. Ses études coûtaient assez chères malgré la bourse qu’elle avait obtenue. Ainsi, une partie de l’argent de la famille était investie dedans ce qui les empêchaient de s’offrir un peu plus de luxe. Alors, un petit boulot en plus ne serait pas de refus.

C’est dans cette optique-là que Yoo Mi avait passé plusieurs appels, à la recherche d’un emploi à mi-temps avec des horaires modulables. Elle avait finit par trouver la perle rare, si on pouvait appeler ça comme ça. Située non loin de son université, la boutique Rookie & Siko cherchait une vendeuse pour faire quelques heures par journée, rien de très lourd dans un emploi du temps. Un rapide entretien se fit par sms et voilà une jeune étudiante devant la boutique, stressée mais déterminée à convaincre la patronne.

D’un pas hésitant, la future vendeuse entra dans la boutique dans laquelle on put entendre une douce mélodie indiquant son arrivée. Un doux parfum emplit les narines de Yoo Mi. Une odeur de fleurs était présente, elle aimait beaucoup. Continuant à avancer, elle se présenta au comptoir. Bonjour, je suis Byun Yoo Mi, se présenta-t-elle à l’aide d’un sourire. Je viens pour la demande d’emploi. Toujours stressée, sa main se porta sur la lanière de son sac qu’elle serra légèrement pour essayer de se détendre ou en tout cas, d’occuper sa main. J’ai passé un petit entretien par message, vous m’aviez demandé de passer pour tout ce qui est papier, précisa-t-elle.

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Byun Yoo Mi & Itô Mariko

C’est fou comment Mariko s’ennuyait quand il n’y avait aucun client. La période d'influence en tarderait pas, mais en attendant, il n’y avait pas un chat dans la rue. Seul la radio lui tenait compagnie, enfin cela était un bien grand mot devant l’imagination sans norme que son hippocampe pouvait fournir. La tête de Riko s'écrasa contre le comptoir maintenant légèrement déformé suite à la colère de l'un de ses clients. Cette position n’était pas confortable mais tant pis. Une ombre se projeta sur le dit meuble, la faisant lever les yeux. L’ombre se trouvait avoir un nom, BYUN Yoo Mi, et un but, celui se de faire embaucher.

‘‘- Bonjour !’’ s’écria Mariko d’un grand geste.

Dans sa bonheur de trouver un peu de contact humain, la blonde perdit l’équilibre et se retrouva parterre. Toutefois, elle se releva immédiatement.

‘‘- Je m'appelle ITO Mariko, comme mito mais sans le m et Mariko comme … euh .. Haricot avec un m !’’

On lui faisait souvent cette blague. De nombreux souvenirs de rires firent echo dans la petite tête de la blonde avant de s’arrêter soudainement. Cela signifiait-il qu’elle était un haricot mythomane ? Quel triste destin !

‘‘- Ou sinon simplement comme ITO Mariko !’’

Parfois, il ne fallait pas voir trop compliquer. On risquait de se perdre. Mariko savait de quoi elle parlait. C’était souvent son cas.

‘‘- Oh tu es Yoo Mi ! Je peux t’appeler Yoo Mi, hein ? J’ai du mal avec les politesses inutiles. Ca fait perdre du temps. Tu es toujours d’attaque pour travailler ici ? Bien sûr que oui, sinon tu ne serais pas venu ! On va faire une période d’essai, okay ? Cela va bientôt être l’heure d'influence et j’aurais besoin d’aide pour gérer le stocks, la caisse et la clientèle. Dans quel domaine te sens-tu le plus à l’aise?’’

Etait-il nécessaire que Mariko était heureuse de trouver quelqu’un  pour la sortir de son ennuie actuel ? Et encore plus, si cette personne se révélait être sa future employé qui allait l’aider avec la boutique ?

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Byun Yoo Mi & Itô Mariko

Yoo Mi ne pouvait qu'espérer que du bien de ce nouveau travail. Sa future patronne semblait très très joviale, ça lui plaisait énormément, faisant descendre son stresse. Cette dernière ne tarda pas à tomber avant de se relever rapidement. Tellement rapidement que Yoo Mi ne pu rien faire. Elle laissa échapper alors un léger rire. Oui, elle l’appréciait déjà beaucoup. Mariko comme haricot avec un m, telle elle avait décrit, semblait fort sympathique avec une bonne humeur à en contaminer d’autres. Elle avait ce sourire qui donnait envie de sourire. Une qualitée que peu de personnes avaient.

Mariko lui posa alors trois questions d’affilées sans lui laisser le temps de répondre avant de marquer une pause. C’est alors que Yoo Mi prit la parole, accompagnée d’un sourire, sans le stresse qu’elle avait éprouvé en entrant dans la boutique. Oui bien sûr vous pouvez m’appeler Yoo Mi Madame Itô ! Devait-elle l’appeler ainsi ? Elle n’en était pas sûre. Hm .. Puis-je vous appeler Mariko ? Si ça ne vous gêne pas bien sûr ! Se souvenant de la seconde question, elle continua alors sa prise de parole. Oui je veux toujours travailler ici ! Sinon je ne serais pas venue, dit-elle en rigolant doucement mais affirmant tout de même un regard déterminé. Détendant la main posée sur son sac, elle réfléchit à la dernière question. Peut-être qu’elle ne devrait pas s’occuper de la clientèle pour le moment, l’étudiante n’était pas en capacité de répondre aux questions des clients sur les différents produits puisqu’elle ne les connaissait pas encore. La caisse ? Yoo Mi devrait pouvoir gérer ça non ? Non, elle préférait faire les stocks pour le moment. C’est peut-être plus simple. Choisissant la facilité, la future vendeuse répondit à sa patronne. Partons pour gérer le stock pour commencer ! En y réfléchissant .. Yoo Mi avait tendance à être bordélique … était-ce un bon choix ?

Bien qu’elle n’avait pas su quoi mettre avant de venir, Yoo Mi avait bien fait de choisir un jean dans lequel elle se sentait à l’aise. Ce qui gênerait le plus dans sa tenue sont les talons, mais .. ça devrait aller. Ou en tout cas elle l’espérait. Oh, dit-elle en se souvenant d’un truc, est-ce que je pourrais poser mon sac quelque part par hasard ? Cela risquait d’être difficile de bouger complètement et librement avec un sac sur l’épaule.

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Byun Yoo Mi & Itô Mariko

Sa future employé laissé échapper un rire. Elle devait être un peu moins stressé qu’en franchissant la porte de la petite échoppe quelques minutes plus tôt. Ce fut un soulagement pour la grande adolescente blonde. Sa boutique avait l’ambition de devenir un lieu convivial ou le stress et les petits tracas du quotidien n'avaient pas leurs places.

‘‘- Je préfère Mariko, ou Riko. Les politesses sont inutiles. Cela fait perdre du temps, et le temps c’est précieux !’’

Depuis que Mariko avait ouverte sa boutique, on lui parlait plus poliment, l'embarrassant avec des mots inutiles. Si elle avait continué sa vie de banale lycéenne, se seraient-ils embarrassés de ses formules ? Elle les suspectaient d’utiliser une telle formule pour montrer à quelle point son ambition était utopiste et voué à l’échec. Derrière ses beaux mots, se cachait des intentions bien sombre.

‘‘- Tu veux t’essayer au stock ? C’est très simple, tu vas voir. Avant tout, laisse ton sac en arrière boutique !’’

La gérante de la boutique montra le chemin à sa future employé vers un petit local qui lui servait principalement à créer ses produits. Dans les armoires, des centaines de principes actifs attendaient d’entrer en action. Mariko se permit de mettre en garde son employé sur le contenu des armoires. Cela pouvait être dangereux, surtout en sachant ce qui trainait dans les cartons entassés au fond des ensemble métalliques. Riko n’était pas forcément ravi de créer ce genre de produit mais l’argent n’avait pas d’odeur. Yoo Mi l’a sortit de ses pensées et les deux jeunes femmes repartirent en boutique.

‘‘- Au sein des rayons, des étagères, il y a certains produits qui commencent à manquer. Dans les comptoirs et divers meubles à tiroirs et à portes de la boutique, se trouvent une partie des stocks. Met-les à la place des produits manquants correspondants. Une fois fait, indique le nombre de produit placé et le manque engendré dans les stocks. Cela me permettra d’identifier les produits devant être renouvelé mais également leur popularité.’’

Mariko avait trouvé cela plus simple de mettre les produits prêt à être vendu dans les comptoirs et tiroirs de la boutique.

‘‘-Simple, non ?’’

Mariko n’eut pas le temps de détailler plus longtemps la tâche. Un groupe de lycéennes venaient de rentrer dans la boutique à la recherche d’un cadeau pour une de leurs amies.

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Byun Yoo Mi & Itô Mariko

Sa future patronne semblait préférer qu'on l'appelle Mariko ou tout simplement Riko. Vas pour Riko alors ! lança Yoo Mi, accompagnée d'un sourire. Il valait mieux laisser tomber les politesses. Elle avait raison, cela pouvait être une perte de temps. Dire Madame pouvait enlever deux secondes, et deux secondes ça peut être très important dans une journée de travail. En deux secondes, on peut casser quelque chose ou bien réussir à changer un non pour un oui auprès d'un client.

Hochant de la tête, l'étudiante suivit Mariko afin de poser son sac. D'un regard curieux, elle observa le petit local. Il semblerait que sa patronne ne souhaitait pas qu'elle touche aux différents placards et elle n'avait pas tort là-dessus. Yoo Mi aurait pu casser quelques substances et créerait alors peut-être une bombe, faisant alors exploser le magasin. Il valait mieux qu'elle évite oui. Elle laissa échapper un petit D'accord tout en posant ses affaires dans un coin. Elle était maintenant prête à attaquer son boulot !

Tandis que la gérante lui expliquait le principe de faire les stocks, Yoomi parcouru la boutique des yeux afin de mieux se repérer. Cela semblait être dans ses cordes. Acquiescent avec un Oui accompagnée d'un sourire, l'étudiante commença à se rapprocher des rayons tandis que Mariko devait accueillir un groupe de lycéennes, potentiellement des futures acheteuses.

S'afférant à son travail, elle pu voir que du côté des produits de bains, il commençait à manquer de marchandises. La brune commença alors à chercher dans le premier tiroir sous l'étagère afin de trouver le produit qu'elle cherchait. Une fois trouvée, elle commença alors à en remettre dans le rayon pour qu'il n'en manque pas. Un, deux, trois .. comptant dans sa tête, elle pu rajouter un bon nombre de gels douches. Se disant qu'il lui fallait sûrement un papier pour noter tout ça, l'étudiante partit à la recherche d'une feuille et d'un stylo dans son sac avant de revenir avec tout ce qu'il lui fallait pour prendre en note.

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Byun Yoo Mi & Itô Mariko

Mariko n’eut même pas le temps de finir de tout expliquer à Yoo Mi que des clientes arrivèrent en boutique. Un groupe d’amis demandèrent des renseignements après qu’une de leur connaissance soit passé en boutique quelque jour plus tard. La blonde apprit en riant avec elle, quelques minutes plus tard qu’elles voulaient en réalité découvrir le boutique ayant été recommandé par leur idole, NAM Tae Oh. Mariko devait surement un sacré remerciement à ce mannequin. Le problème c’est qu’elle ne l’avait jamais vu en boutique. Aucune célébrité n’avait jamais passé la porte de sa boutique jusqu’à là. Cette recommandation était un vrai mystère pour la blonde se demandant toujours qu’est ce qui avait pu bien passer par la tête du mannequin.

Les clients défilèrent sans que Mariko puisse s’assurer du travail de son employé. Elle fut surprise de la voir lui tendre à la fermeture un décompte précis des variations des stocks de la boutique. Surprise, la blonde retourna plusieurs les feuilles, presque admirative.

‘‘- Oh c’est génial ! J’aurais jamais cru qu’il était possible de remplir ses foutus feuilles aussi vite. Je vais pouvoir enfin dormir ce soir sans rêver qu’elle m’étrange pendant mon sommeil avec un rire démoniaque.’’

Bon oui, elle était admirative en réalité.

‘‘- J’ai cru comprendre que tu avais de nombreux emplois. On est pas obligé de partir sur un CDD ou un CDI, si tu manques de temps. Avec les études, ta vie doit ressembler à un remix de l’enfer version XXI siècles. Si tu veux, on peut partir sur quelques inventaires quand tu es dispo après les cours ou après les partiels.’’

Sa future employé n’avait pas l’air d’avoir beaucoup de temps libre vu sa chevelure indiscipliné et ses inquiétantes cernes sous les yeux.

‘‘- M’enfin bref, tient moi au courant. Je suis sûre qu’on va bien s’entendre.’’

Mariko passa derrière son comptoir et sortit une feuille de compte. Il était temps de faire le décompte de son du.

‘‘- Tu es là depuis 14h30, il est 19h45. Ca nous fait un volume horaire d’environ 5,25 … Le SMIC horaire étant à 9,88 € brut, on passe en net à du 7,83€ ... Après y’a les charges salariales, puis la CSG que j’aime pas, puis l’autre impôt qui est aussi toxique que du cyclohexane donné à un nourrisson … Cela donne quelque chose comme 41,11€ en net et quand même 10,76 € pour l’État … ce sale voleur de pauvre commerçant tel que moi! Mais que fait Robin desbois ? ’’

Mariko réussit à terminer tant bien que de mal la feuille servant de fiche de paye en entourant le salaire obtenu pour la demi-journée de travail de Yoo Mi.

‘‘- Ce n’est pas très propre … désolé, mais la situation sera prochainement réglé.’’

La jeune patronne eut un soupir de désespoir avant d’ouvrir la caisse et de sortir en billet le salaire du. Pour l’instant, la boutique était obliger de fonctionner ainsi mais d’ici quelque jours, la situation serait réguler correctement avec l’enregistrement de l’entreprise à la chambre du commerce rendant possible les traditionnels virement de salaire à la fin du mois. Yoo Mi ne lisant pas dans ses pensées, elle avait déjà rassembler ses affaires après être aller chercher son sac en arrière boutique et avait salué chaleureusement sa patronne d’une après-midi ou peut être plus. Le tintement des clochettes suspendu au dessus de la vitrine, enclenché par la sortie de la brunette eut l’effet de réveiller Mariko.

‘‘- Oh ! Yoo Mi ! Attend ! Tu ne vas quand même pas partir comme ça ? Prend quelques échantillons ! Tu les as bien mérité ! Bonne soirée et rentre bien !’’

Mariko se surprise à sortir la tête de la boutique juste pour hurler à la brunette.

‘‘- Et on ne parle pas aux inconnus qu’on ne connaît pas !’’

C’est avec un large sourire que Mariko fermit la porte de la boutique avant de se préparer à la fermeture. Cela faisait du bien d’avoir de la compagnie en boutique.