Mina Tanaka

[OS] La salle cachée

Tenue  ♦ Une petite blonde entra dans les toilettes réservés à la gente féminine. Prise d’une envie présente , elle toqua à la hâte à la porte des premiers cabinet qu'elle trouva.

‘‘- C’est libre ? Demanda la blonde  en toquant sur la porte de la cabine.’’

Si Mina avait était de bonne humeur, elle lui aurait bien répondu que si la porte était verrouillé, ce n’était pas seulement pour la beauté du geste. Malheureusement pour la blonde, Mina était de mauvaise humeur.

‘‘- Aussi libre que ton c..., commença Mina avant de retourner sa tête vers la cuvette des toilettes.’’

Mina avait peut être un peu trop bu en fin de compte. Elle ne s’était pas rendu compte de nombre de verres qu’elle s’était enfilé pendant la soirée. Dire qu’elle avait perdu son calme pour une histoire de pochette ! Maintenant, elle se retrouvait depuis bientôt plus d’une demi-heure enfermé dans les toilettes en espérant que son corps finisse de ce purgée du mal qu’elle lui avait fait subir. Elle avait déjà bien évacué dans la salle de bal en tombant sur ce brun au costume Yves-St-Laurant. Dommage pour lui ! La brune entendit le cabinet à coté du sien se libérer et entendit par la suite, la blonde se précipitait dedans. Mina attendit encore quelques minutes et entendit la porte se déverrouiller, des pas, le bruit de l’eau du robinet couler, puis celui du sèche-mains, encore des pas, puis le grincement de la porte des toilettes. La brune était maintenant seule.

Après un soupir, elle s'assit enfin parterre. Sa nausée commencé enfin à disparaître. Son sac non loin d’elle, elle l’attrapa et sortit doucement du cabinet en ne souhaitant sincèrement croisé personne. Elle était maintenant un peu honteuse des ses actions. Elle n’avait pas cherché le conflit envers ses personnes, elle avait juste voulu faire le bien. Comment pouvait-elle être sûre que cette pochette appartenait à cette brune ? Elle aurait pu très bien mentir et voler cette pochette ! En pensant cette éventualité, Mina avait eu l’impression d’être la seule à avoir eu un comportement correct. Tous les autres l’avait accusé de faire une histoire pour pas grand-chose. Le vol était donc pas grand-chose aujourd’hui.

Planté devant le miroir au dessus des lavabos, la brune s'interrogeait. Elle avait toujours eu l’impression d’être en dehors du monde des communs et des mortels. Pas qu’elle pensait être un quelconque être surnaturel, elle était à vrai dire bien loin de ses pensées. La jeune femme était troublé. Plus elle était entourée, plus elle se sentait seule. N’était-ce pas terriblement tragique de se sentir aussi mal dans la foule ? Mina avait pourtant toujours été sensibiliser à son comportement en public, par son père. En évoquant ce dernier, une foule de souvenir lui revinrent en mémoire. Son père l'accueillant après sa première journée d’école. Son père la félicitant de son bulletin. Son père souriant. Cela faisait combien de temps qu’elle n’avait pas vu son père sourire ? Cela faisait combien de temps qu’elle ne l’avait tout simplement pas vu ?

Elle avait beau faire la guerre à son père, il lui manquait.

L’eau coulait dans l’évier, formant un siphon en son centre, et la décision de la brune fut prise. Ce soir, elle allait voir son père. Ne serait-ce que pour simplement le saluer, mais elle le verrait. Sa volonté retrouvé, elle se lava énergiquement les mains et se remaquilla rapidement pour masquer sa mine un peu pâle. Une fois terminé, elle sortit des toilettes et le prit discrètement le chemin de l’étage à la recherche du bureau de son père. Au loin elle vit une figure familière accompagné de quelques porteurs de cravates sortir d’une salle et prendre la direction opposé à la sienne. Trop occupé à parler, ce petit groupe ne l’a remarqua pas. Son père n’avait même pas reconnu sa fille. La brune souffla. Elle allait gentiment l’attendre dans son bureau et il ne serait pas capable de l'ignorer cette fois-ci. Après avoir vérifié que le couloir était désert, la brune se faufila dans la salle. Petite, elle était venu quelques fois dans cette salle. Les meubles n’avaient pas tellement changé. Le bureau était toujours autant en bazar. Elle s’assit derrière ce dernier, sur le siège de son père. Elle avait l’impression que le bureau été plus grand dans son enfance. Curieuse, elle regarda les dossiers sur lesquels il travail. Le seul a peu près ordonné se nommait A.O.A. Subitement, elle se rappela de la carte qu’elle avait trouvé dans la forêt. Elle aussi s’appelait A.O.A. Contrarié, elle ouvrit le dossier et tomba sur un papier indiquant minutieusement un code. La brune se tourna vers l’ordinateur de son père et tenta d’y rentrer le code. Il fut refusé. Ce code ne correspondait pas à celui de l’ordinateur.

La brune remmena une mèche rebelle derrière son oreille. L’affaire devenait sérieuse. Après avoir chercher dans la commode et le secrétaire de la salle, la brune chercha dans la bibliothèque incrusté dans le mur. Si au début, elle cherchait scrupuleusement en lisant même en diagonales le contenu des livres, elle commença très vite à simplement sortir les livres en cherchant un message resté entre deux livres. Arrivé à un gros livre rouge à la troisième étagère  sur la droite, un bruit sourd se fit entendre tout prêt d’elle. Elle se retourna pour voir qu’une porte était apparu juste à coté de la bibliothèque. La jeune femme surprise, laissa tomba le livre rouge parterre. Que faisait cette porte caché dans le bureau de son père ? Le bruit du livre rencontrant le sol la fit sortir de sa stupéfaction. Un code était nécessaire à l’ouverture de cette porte caché, un code qu’elle tenait surement dans la main. Le code fut vite saisi sur le boitier prévu à cet effet et la porte s’ouvrit. Mina passa le tête pour distinguer une salle ayant de nombreuses étagères avec des boites de rangements et une table en son centre. Cela devait être une salle d’archive. Cependant Mina revint vite sur cette idée, très peu de salle d’archive était dissimulé derrière un faux mur et  nécessitait de manipuler un livre spécifique de la bibliothèque pour y avoir accès, sans oublier la nécessiter de préciser un mot de passe. La brune se dirigea vers la table pour observer des coupures de presses en coréen. Le premier parlait de deux lycéens qui était brutalement devenu fou et avait mit le feu dans leurs anciennes salles de cours alors que leur camarade de classe s’était donné rendez-vous à l’intérieur.  Le second comptait l’histoire d’une tueuse en série élevait depuis le plus jeune âge pour tuer quiconque se tenait sur son chemin. Le troisième expliquait comment une étudiante avait tué son ancien professeur lors de son mariage. Chaque article précautionneusement découpé racontait à chaque fois des crimes  effroyables commis.  Elle continua de lire et tenta d’en mémoriser le plus possible. L’histoire de cette lycéenne japonaise qui était devenu terroriste.  L’histoire de cette fille qui avait tué les personnes ayant violé sa petite amie. L’histoire d’une fuyarde qui avait tué sa demi-sœur et qui était pourchassé par les autorités. Celle d’une psychopathe au cheveux bleus. Celle de tous ses vengeurs ayant tué pour ou contre leurs familles. Tous des tueurs, tous des monstres, tous réunis dans cette sale d’archive sordide, tous liée à son père qui les avaient réunis dans cette pièce secrètes. Il y avait définitivement et irrévocablement des choses étranges sur cette île.

Ce n’était plus simplement une idée pour Mina, mais une certitude.