Finalement, ils avaient retrouvé le chien de la miss Tanaka. Ça avait été toute une aventure mais l'adorable canidé était maintenant dans les bras de sa maîtresse, sage comme une image. Taehyung avait rapidement jetté un regard autour de lui avant de se reconcentrer sur Mina. Elle avait été vraiment paniqué durant tout le temps de la recherche, et le policier voyait bien que quelque chose clochait encore chez la jeune femme. Elle semblait... Triste. Voilà, c'était ça le mot, triste.

Taehyung détestait voir les gens tristes, ou avec cette lueur dans les yeux. Cette étincelle qui disait « je fais semblant que tout va bien, mais je souffre au fond ». Il l'avait vu plusieurs fois dans le regard de certaines victimes qu'il avait entendues. Il avait essayé de toutes les aider, avec plus ou moins de succès. Mais face à Mina, ce n'était pas la même sensation. Parce qu'elle n'était pas simplement une victime, elle n'avait même rien à faire avec son travail. Il se sentait bien plus touché par ses yeux.

Le policier resta pensif plusieurs minutes et ce n'est que quand la jeune femme lui dit qu'elle allait le laisser qu'il en sortit, un air de profonde surprise sur le visage. Il ne voulait pas qu'elle parte, pas tout de suite. Il se surprenait à penser ça, mais au fond, ces deux entrevues avec la fille du maire, avec la peste internationale de Kyul, lui avait montré qu'elle était plus que ces étiquettes. Il voulait découvrir la vraie Mina, celle que personne ne connaissait. Celle qui avait ce regard.

Alors quand il l'a vu se détourner de lui pour partir, il ne sait où, il attrapa doucement l'épaule de Mina pour l'arrêter. Il se plaça ensuite en face d'elle et lui adressa un sourire qu'il n'adressait qu'à peu de personnes. Un sourire qui était destiné à sa famille et ses amis très proches. Un sourire doux.

« Tu as quelqu'un pour regarder le feu d'artifice avec toi, à part macaron ? »

Taehyung posait sincèrement la question, désireux d'avoir une réponse. Au fond de lui, il espérait juste que Mina lui dirait la vérité, mais il n'en était pas sûr. Elle jouait à la forte. Mais ce qui c'était passé quelques dizaines de minutes avant, la perte de son chien, ça l'avait ébranlé plus que de raison, il le savait. Alors, hors de question de l'a laisser seule maintenant, qu'importe que ce soit son fichu syndrome du héros qui s'en mêle.

« Si tu veux, je dois retourner voir mes parents pour le regarder. Tu veux m'accompagner. Tu pourrais rester avec nous, si tu le souhaites bien sûr. »

L'héritier Fukuda, il souhaitait que la jeune femme réponde. Il ne savait pas pourquoi il réagissait ainsi mais depuis le début, cette fille avait chamboulé ces habitudes. Elle lui avait vomi dessus, l'avait fait sortir de ses gonds en moins de temps qu'il ne faut pour le dire mais elle l'avait aussi touché, sans qu'il ne s'en rende compte. À présent, Taehyung ne souhaitait juste pas la laisser seule, surtout ce soir.

Parce qu'il ne se leurrait pas, si la jeune femme était aussi seule qu'il le pensait, ce n'est pas la vue des dizaines de couples et des groupes d'amis qui allait l'aider. Ce n'était pas ses familles qui souriaient et riaient joyeusement qui allait la faire sourire elle. Non, elle serait mieux avec lui, avec ses parents qui l'accueilleraient comme un petit poussin à protéger. De plus en plus, à mesure que cette soirée avançait, Taehyung adhérait à cette vision.

Mina était un oiseau à qui on avait coupé les ailes, il devait juste l'aider à les retrouver.
« Alors ? Tu veux venir . Je te promets, ni moi, ni me parents ne mordons ! »

Ses mots innocents étaient prononcés sur le ton de la plaisanterie dans le but de détendre la jeune femme. Il voulait la voir sourire comme quand elle avait parlé de mode durant leur premier « rendez-vous ».

Le mystère Mina s'épaississait à mesure qu'il passait du temps avec elle. Mais l'envie de protéger sa cadette augmentait aussi, sans qu'il ne comprenne réellement pourquoi cette fille devenait aussi importante. Il en était sûr, il ne l'aimait pas. Mais il voulait la protéger de tout. De autres, d'elle-même... Il allait devoir parler à ses parents.

Et surtout, se pencher sur le mystère Tanaka Mina. Il ne pourrait pas l'aider sans savoir où commencer, c'était sûr.

Sagement, dans les bras de Mina, se tenait Macaron. A vrai dire le canidé avait du mal a respirer correctement tellement sa maitresse le serait contre elle. Cette dernière avait eu terriblement peur. Son chien était maintenant tout pour elle.

Taehyung lui posa une question qui désarçonna un peu la brune. D’habitude, Mina se serrait draper dans sa dignité et aurait poser sa carte maitresse : celle de la peste. Mina aurait du agir comme elle le faisait d’habitude et aurait du rire du brun. Qui était-il pour inviter Mina Tanaka ? Elle n’avait pas de temps à perdre et encore moins avec lui ! Sauf que c’était lui qui avait été le seul à l’avoir écouté et à l’avoir accompagné dans le parc pour sauver son chien. Ce n’est pas comme si elle avait quelqu’un pour regarder le feu d’artifice avec elle. Son père n’en n’avait rien à faire d’elle. Sa mère l’avait abandonné. Aucune personne dans ses contacts ne correspondait au terme ami. Mina était bien seule. La nostalgie qui lui avait pris le coeur en rentrant dans le parc ne faisait qu’agraver ce sentiment. Personne ne voulait regarder ce feu d’artifice parce que personne ne l’aimait. Mina ne leur en voulait pas, elle-aussi se détestait.

Alors quand Taehyung lui posa cette question, Mina hocha doucement de la tête. Il lui fallut quelques secondes pour retrouver les esprits. Cela ne lui ressemblait pas de penser de la sorte. Cela ne lui ressemblait pas d’agir de la sorte. Se comporter étrangement n’était pas un problème, mais paraître faible n’était pas possible.

‘‘- J’imagine que je pourrais bien saluer par pur politesse tes parents, affirma Mina de retour à elle-même.’’

La politesse était devenu, avec la sobriété, le nouveau crédo de Mina depuis sa rencontre avec Yukari. La dernière fois qu’elle avait touché à de l’alcool, c’était pour Noël et elle en avait gardé un souvenir relativement négatif. L’alcool et elle, c’était fini ! Divorce avec séparation stricte des biens !

‘‘- Cela risque de bouleverser tout notre planning ! s’écria lasse la brune. Comment on va faire, Macaron ? ’’

C’est en voyant la mine de son chien que Mina comprit qu’elle le serait un peu trop fort. Immédiatement, elle se baissa pour laisser le chien retrouver la terre ferme. La brune accroupi put admire les dégâts qui avait été fait sur l’hanbok par divers buissons et feuillages pendant la recherche de son précieux chien. Ce n’était pas vraiment glorieux mais il allait finir la soirée.

‘‘Rencontrer tes parents dans un telle tenue franchement, soupira Mina. J’aurais pu me faire les ongles aussi. Mon verni n’est même pas assorti avec la couleur de mon hanbok ! Quelle honte !’’

Ce n’était pas comme si elle avait connu pire comme ‘honte’.

Taehyung et Mina avaient finalement retrouvé Macaron, le tirant des mains d'enfants complètement stupides. Ils étaient maintenant de retour vers un lieu plus rempli de monde et pendant quelques minutes, le policier s'étaient perdus dans ses pensées, pensant à la jeune femme en face de lui. Puis il cotoyait la fille du maire, plus il apprenait à l’apprécier et c'est finalement Mina qui le sortit de sa léthargie. Elle voulait partir, mais l'héritier n'étais pas idiot. Vu comment elle avait paniqué pour Macaron, elle ne devait avoir personne d'autres avec qui regarder le feu d'artifice. Alors doucement, avec un sourire qu'il n'offrait qu'aux gens vraiment proche de lui comme sa famille où les amis très proches, il lui proposa de regarder le feu d'artifice avec lui et ses parents.

Il ne faisait pas ça par pitié, et il espérait que Mina le comprenait. Il faisait ça pour apprendre à mieux la connaître, mais aussi parce qu'il ne voulait pas la laisser toute seule pour le moment. Il pensait avoir au moins mit le doigt sur un des problèmes de Mina : la solitude. Sa mère était partie pour un autre homme, abandonnant son mari, tout Kyul avait été au courant, et même s'il ne suivait pas les potins, Taehyung en avait entendu parler. Son père était le maire de Kyul depuis de très nombreuses années et cela sous-entendait énormément de travail depuis autant de temps. Son caractère de cochon, qu'au fond Taehyung commençait à apprécier quand c'était amical, ne devait pas aider non plus. Mais il se promit une chose en regardant la jeune femme hocher doucement de la tête, légèrement perdue. Si personne ne voulait être l'ami de Tanaka Mina, il le serait. Il trouverait en elle une formidable amie, une sœur, une protégée, il s'en fit la promesse. Il n'abandonnerait pas Mina.

« Vous pourrez rester avec nous pendant le feu d'artifice, toi et Macaron. Mes parents seront enchantés de faire ta connaissance, tu ne gêneras personne ! »

Avec un sourire, il attendit que la jeune femme cesse d'étrangler son chien et qu'elle l'attache au bout de sa laisse, cette fois – courir après le petit caniche blanc une fois avait suffit – avant de prendre sa main, pour la diriger vers là où ses parents l'attendaient jetant un regard à son vernis, quand elle en parla et au hanbok qu'elle portait. Il reconnut à travers cette remarque la férue de monde dont il avait fait la rapide connaissance  durant leur première rencontre.

« Je t'assure Mina, tu es très bien. Ton vernis n'as pas besoin d'être accordé avec ton hanbok. En plus, dans le noir, il ne se verra même pas, tu es donc sauver. »

Il appuya sa phrase d'un clin d'oeil, avant de se retourner, tenant toujours fermement sa main, pour l'emmener avec lui. Taehyung se souvenait exactement où il avait laissés ses parents et c'est exactement à cer endroit qu'il les retrouva. Le policier sentit le léger raidissement de Mina quand il les lui indiqua et il se retourna vers elle, prenant ses deux mains dans les siennes et la regardant droit dans les yeux.

« Je sais que tu va me dire que tu n'as pas peur, et je vais dire que je te crois d'accord ? Néanmoins, je ne te veux pas de mal, je veux que tu passes une agréable soirée, de préférence pas seule avec juste ton chien. Mais si tu ne te sens pas de faire face à mes parents, je peux juste regarder le feu d'artifice avec toi, ils comprendront. Puis, il y en aura d'autres. Alors ? »

Il ne voulait pas forcer Mina à rencontrer ses parents si elle ne s'en sentait pas à l'aise, mais il ne l'a laisserait pas seule. D'où cette solution. Elle était venue voir le feu d'artifice, elle le verrait. Si ce n'était pas en compagnie de son père, ce serait en compagnie d'un ami.

Taehyung avait beau dire que son vernis craquelé ferait affaire, Mina avait des doutes. Il ne lui laissa pas la possibilité et l’entraina avec lui, par la main, vers ses parents. Il n’eut pas besoin de les déisgner. Elle le devina. Ils se ressemblaient. Son père avait cette carrure si familière de Taehyung, mais surtout un impressionnant charisme émanant de sa personne. Physiquement le père et le fils se ressemblaient. Pourtant du couple, Mina eut l'impression qu’il tenait le plus de sa mère, souriante dans la lumière de la nuit, comme croyant encore à des lendemains meilleurs. Perdu dans son observation, Mina n’entendit qu’une partie de la tirade de Taehyung.

‘‘- Moi avoir peur ? Rétroqua-t-elle immédiatement. Tu me prends pour qui ?’’

Mina n’avait jamais peur. Elle ne s’accordait pas ce droit.

‘‘- Allons les saluer.’’

Mina ne prit pas la peine de préciser que ce n’était pas une question. La brunette se dirigea vers le couple d’un pas presque assuré, alors que Taehyung était déjà entrain de la présenter à ses parents.

‘‘- Bonsoir, excusez-moi d’avoir retenu si longtemps votre fils, mais il m’a trouvé fort dépourvu après la perte de mon chien. La pauvre bête a prit peur avec le brouhaha. Heureusement qu’il est venu lui porter secours.’’

Mina ne su pas vraiment quoi décrypter sur les visages de ses deux nouveaux interlocuteurs. Mr. Fukuda sembla plutôt sceptique alors que sa femme était toujours souriante. Cette dernière complimenta l’hanbok de la jeune brune que se sentit obliger de complimenter à son tour sa tenue. C'était étrange. Mina n’avait pas l’habitude de chercher une discussion positive, trop occuper à se faire détester. Toujours en laisse, Maccaron s’amusa avec une branche tombé parterre. Taehyung semblait être en intense conversation avec son père. Mina ne prit pas la peine d’écouter ce qu’elle ne devait pas entendre. Vivre avec son père lui avait appris à respecter ce qu’on appelait communément l’intimité. La famille Fukuda avait beau avoir le même nombre de membres que la sienne, ils étaient différent de ce qu’elle pensait trouver. Pas de père scotché à son téléphone. Pas de mère cherchant vainement à attirer l’attention de son mari. Pas de fille regardant ce triste tableau en serrant contre elle son chien. Les Fukuda n’avaient pour l’instant pas grand-chose à voir avec les Tanaka. Mina n’était qu’une étrangère. Elle ne pouvait pas savoir ce qui se passait réellement une fois la petite famille de retour chez elle. Peut être que tout cela été faux ? Pourtant le sourire de la mère de Taehyung ne sembla pas être simulé.

En contact avec cette femme, lançant quelques fois des regards à son mari et son fils, Mina ne put que se rappelait sa mère. Elle aussi veillait souvent sur sa fille et son mari lors de leurs sorties. Que devenait sa mère ? Pourquoi ne l’appelait-elle pas ? Mina s’était poser plus d’une centaines de fois ses questions. Tout cela était la cause de sa frustration envers son père. Que se cachait-il derrière son travail, pour abandonner sa vie familiale ? Quoique que cela soit, Mina s’était promis de le trouver et elle ne revenait que rarement sur sa parole. La vérité ne lui rendrait malheureusement pas sa mère. Elle le savait bien. Sa mère suivait maintenant son propre chemin. Etait-elle heureuse ? De toutes les questions que Mina pouvait se poser celle-là était la plus importante. La fille indigne aurait donner n’importe quoi pour savoir si sa mère allait bien, simplement la savoir épanouie. Mina aurait laissé n’importe qui lui cracher dessus, ruiner sa vie, la transformer en un simple pantin, si sa mère pouvait être heureuse en retour.

‘‘- Tanaka ?’’

La mère de Taehyung l’appela la faisant sortit de ses pensées. Elle remarqua alors le silence de son ami et de son père la fixant. Elle avait eu encore une absence.

‘‘- Excusez-moi, vous disiez ?''

La mère de Taehyung lui proposa de regarder avec eux le feux d’artifices sur le point de commencer, ce que la jeune femme accepta.

Il avait amené Mina jusqu'à sa famille, anxieux qu'en à cette rencontre, et ce, même s'il n'en montrait rien. Taehyung pouvait sembler naïf mais il n'en était rien, bien au contraire. Si il commençait à apprécier la jeune femme à ses côtés, pour le reste de la ville c'était tout autre. Mais Taehgyung avait toujours été une personne qui se fichait des ragots qui pouvaient courir sur lui, du moment qu'ils n'affectaient pas la réputation de ses parents. Il savait aussi que ces derniers ne seraient jamais contre accueillir la jeune femme avec pour la fin de la soirée, c'est bien pour cela qu'il avait cette proposition à la fille du maire.

Ils étaient à présents face à ses géniteurs et le policier présenta rapidement sa nouvelle amie – enfin, il espérait pouvoir l’appeler comme ça – au visage sceptique de son père et celui souriant de sa mère. Il présenta rapidement Mina, avec un sourire, sachant que même si ses parents connaissaient sa réputation, ils ne la jugeraient pas et feraient tout pour accepter la jeune femme. Si elle ne jouait pas au peste. Son père lui faisant un signe de tête, l'héritier choisit d'abandonner quelques minutes sa camarade pour aller discuter avec lui. Face à cet homme qu'il admirait, Taehyung était toujours heureux. Simplement parce que c'était son père, la personne sur qui il pouvait compter s'il rencontrait un problème quand il était désemparé, la personne forte qui lui donnait du courage. Ses yeux dérivaient sur sa mère qui les regardaient toujours de son regard aimant. Si son géniteur était la force, sa mère était la douceur et l'amour. Après un bref sourire pour elle, l'héritier se retourna vers son père, lui assurant une dernière fois que non, Mina ne ferait pas de scandales et que oui, ils avait bien ce qu'il faisait. Seulement alors, il sembla rassurer et se détendre, son fils le connaissait assez pour savoir cela.

Les deux hommes repartirent donc vers les femmes mais Mina semblait perdue dans ses pensées et sa mère n'arrivait pas à l'en tirer. Mais finalement, après la brève entente de son nom, la jeune femme sembla revenir sur terre, et enfin, sa mère put lui proposer de passer le feu d'artifice avec eux. Cela faisait sincèrement plaisir à Taehyung que son père, comme sa mère, accepte de passer avec du temps avec la jeune femme, qu'ils ne le vivent pas comme un caprice de sa part. Même si cela était très loin du caractère du policier d'être capricieux. Posant ses mains sur les épaules de la jeune femme, il la poussa à s'asseoir, Macaron sur ses jambes, comme le faisait ses parents et lui.

Bien vite, quatre paires d'yeux différents se levèrent vers le ciel, admirant le ballet de couleur qui s'y déroulait. Taehyung avait toujours adoré les feux d'artifices, plus petit ça le faisait rêvé. Il trouvait ça tellement beau cette lumière brillante et lumineuse qui réchauffait toujours le cœur des personnes qui pouvaient l'admirer. Mais trop rapidement à son goût, le spectacle prit fin, et la foule commença à s'en aller. Toujours à même le sol, il tourna sa tête vers sa compagne de la soirée.

« Tu veux que je te raccompagne chez toi ? Ca me rassurerait de te savoir accompagné vu l'heure... »

Et c'était vrai, même si les rues de Kyul était calme, Taehyung ne souhaitait pas que sa nouvelle amie – parce que oui, qu'elle le veuille ou non, elle était son amie à présent – se fasse agressée par un psychopathe fou.

Des mains prirent place sur les épaules hésitantes de Mina, la poussant à s'asseoir sur un banc non loin de là, idéalement placé pour admirer les explosions animant le ciel d’été. Macaron prit immédiatement place sur ses jambes, ayant un peu peur avec les bruits forts d’explosions de poudres et des exclamations de la foule autour d’eux. Les yeux de Mina se fixèrent sur le ciel. Sa mère aurait aimer cette explosion. La fille reconnue quelques unes des préférés de son père. Il aimait les simples qui illuminaient le ciel en se divisant progressivement. Mina depuis toute petite, aimait celle qui scintillaient de milles feux. Dans le passé, elle riait et applaudissait à chaque fois qu’une explosion se mettait a scintiller devant ses yeux innocents. Son père souriait affectueusement en voyant la joie de sa fille. Il savait qu’elle les aimait ses artifices là. Il pouvait bien lui accorder une petite faveur à sa fille pour s’excuser de tout ses moments qu’il ne pouvait partager avec elle. Tout ses soirs où il revenait trop tard pour l'apercevoir à table. Tout ses matins où il partait avant de la voir sortir de sa chambre la chevelure encore ébouriffé et le visage vierge de tout maquillage. Les feux d’artifices étaient le moment où la famille Tanaka était uni, le seul moment où ils étaient heureux ensemble. Macaron dansant autour d’eux, ils souriaient alors joyeusement comme dans ses stupides publicités passant à la télévision.

Sauf qu’aujourd’hui, Mina était seule accompagné d’une famille de parfaits inconnus. Elle ne souriait pas idiotement en regardant les feux d’artifices, elle retenait ses larmes en regardant les souvenirs de ce rendez-vous familial disparaître en fumé, comme avait disparu sa famille. La foule joyeuse commença à se disperser, et Taehyung fit signe à la brune toujours le nez levé, qu’il était temps de rentrer. Ses parents discutaient non loin d’eux quelques mètres en retrait. Macaron jappa joyeusement. L’horreur des feux d’artifices était enfin terminé, sauf pour celle dont le cauchemard ne faisait que commencer.

‘‘- Maman …’’

Cela n’avait été qu’un murmure. En l’espace d’une seconde, la brune abandonna les restant de sa posture fière pour s’écraser par terre, assise, la tête enfouie dans ses bras, cherchant à étouffer ses sanglots.

‘‘- Emmène-moi. Me laisse-pas.’’

Mina détestait Kyul. Elle détestait Aikoyangi, cette île lui ayant tout pris. Elle détestait l'étranger ayant prit l’apparence de son père. Elle détestait voir la foule danser autour d’elle. Elle les détestait tous, sans exception. Sa haine consumait son corps, son coeur, la laissant faire face à sa propre solitude. Il valait mieux être seul qu’être mal accompagné. Cela évitait de souffrir. Mais alors pourquoi Mina, complètement seule, continuait à souffrir ? Il était temps de faire le deuil de sa famille. C’était ce que les feux d’artifices, ceux ayant tant de fois réuni sa famille, lui avait montré. Il était trop tard. Ce n’était plus la peine d’espérer. C’était fini.

Elle sentit l’ombre d’une main dans son dos, essayant peut être de la relever mais Mina resta ainsi, ses bras cachant ses larmes appelant une mère ayant abandonner son enfant.

Le ciel étoilé se paraît de milles couleurs, grâce aux feux qui y explosaient. Taehyung regardait ce spectacle depuis le parc, en compagnie de sa famille et de Mina. Il appréciait cela être entouré de personnes qu'il aimait, de gens avec qui il était lui-même Le spectacle lumineux n'en était que plus beaux et c'est avec un léger sourire qu'il regardait les feux d'artifices explosés. Une jaune, une rose, une verte... Ils étaient magiques et l'emportaient loin. Cela le ramenait à des souvenirs de lui, plus jeune, sur les épaules de son père parce que les gens devant étaient trop grands. Des souvenirs où il applaudissait en rigolant parce que le ciel était beau. C'est sûrement pour cela qu'il aimait autant voir les feux d'artifices avec sa famille, et la présence de Mina dedans, bizarrement, ça ne le choquait pas. Au fond de lui, il sentait qu'elle comptait déjà beaucoup pour lui, même si cela n'avait aucunes logique. Elle était attachante.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin et celle du feu d'artifice était arrivée. Taehyung s'était levé, se retournant vers Mina, les yeux encore fixés vers le ciel, alors qu'il lui proposait de la raccompagner chez elle. Mais voilà, il n'eut aucunes réponses et inquiet, il baissa finalement les yeux vers la fille du maire, pour la voir au sol, en larmes. Aussitôt inquiet, il s'accroupit à ses côtés, l’appelant doucement. Mais elle ne répondait pas. Pinçant les lèvres, l'héritier tourna la tête vers ses parents, leur signifiant d'un simple regard qu'il pouvait partir sans lui, et qu'il allait rester avec Mina. Il ne pouvait pas l'abandonner, elle avait besoin de lui. Et ci ce n'était pas lui, elle avait besoin de quelqu'un pour la soutenir.

Sûr que ses parents ne s'inquiéteraient plus pour lui, le policier s'assit finalement à côté de sa nouvelle amie pour la prendre dans ses bras, caressant doucement son dos pour la calmer. Les larmes qui coulaient serraient son cœur, sans qu'il ne puisse comprendre vraiment la raison. Il voulait voir un sourire sur le visage de Mina, plutôt que ses larmes. Il voulait la voir rire. Mais cette situation lui donnait au moins raison sur une chose : elle était plus que cette peste où tous s'arrêtait.

« Chut, Mina... Je suis là, ça va aller. Chut, calmes-toi. »

Il ne lui demanderait pas pourquoi ses larmes coulaient, ce n'était pas à lui de forcer le passage d'une conversation compliquée. Si un jour, la jeune femme voulait lui en parler, il l'écouterait avec attention, mais il fallait parfois du temps pour parler de sujets difficiles, et leur rencontre était encore trop fraîche pour cela.

Les sanglots de Mina se calmaient progressivement, mais Taehyung ne pouvait se résoudre à la lâcher. Elle semblait si fragile à ce moment précis, comme un petit oiseau blessé. Le policier ne demandait qu'à la soigner, il se promettait de faire son possible pour. Caressant doucement les cheveux de la plus jeune, Taehyung finit par éloigner les cheveux de son visage avant de la forcer à le regarder.

« Ça te dit de venir Macaron et toi chez moi ? Je n'ai pas très envie de vous laisser seuls, surtout toi. J'ai une chambre d'amie qui n'attend qu'une jolie princesse pour l'occuper. »

Il voulait son avis avant tout, mais si elle ne voulait pas venir chez lui, il s'inviterait chez elle. Parce que clairement, la jeune femme ne devait pas rester seule. Il se foutait de savoir pourquoi ses larmes avaient coulés. Il voulait juste les sécher et voir un sourire sur ses lèvres.

« On y va ? »

Parce qu'ils en avaient quand même pour quelques minutes de marche et la température commençait à se rafraîchir. Il ne faudrait pas que Mina attrape froid.

Mina sentit une présence à côté d’elle pour être finalement entouré par des bras réconfortant. C’est en posant sa tête contra la nuque de cette personne, dans un état presque second que Mina comprit que c’était Taehyung qui se trouvait à ses côtés. C’était en tout cas son odeur, un mélange rassurant fait d’une eau de Cologne douce et d’un odeur marine, une odeur de liberté. Les larmes tombèrent les unes après les autres, comme une cascade s’écoulant sans fin. Mina ne cru jamais s’arrêter. Pourtant la source trouva sa fin, et ses dernières larmes descendirent lentement ses joues. Une main se glissa dans sa chevelure, voulant encore une fois la rassurer avant que le corps l’étreignant ne s’éloigne pour mieux la regarder. Mina encore prise de hoquets, ne souhaitait qu’une seule chose : retourner contre la chaleur de ce corps rassurant. Taehyung lui proposa qu’elle passe la nuit chez lui. Elle hocha la tête avant de profiter de l’ouverture qu’il lui laissait en se relever pour retourner se lotir dans ses bras. Un peu étonné, il fini par passer son bras autour de ses épaules, sécurisant un peu plus sa posture contre lui. Doucement, ils se mirent en chemin, Macaron à leur côté. A la sortie du parc, Mina eut du mal à réprimer un frisson. Il commençait à faire froid. Le trajet jusqu’à chez Taehyung sembla un peu long à la brune. Elle somnolait sur les épaules du brun, cela ne l’aidait pas à se rendre compte de la distance, ni même où elle se trouvait. Ils finirent par atteindre son appartement et la lumière vive du salon la fit grincer des dents. Taehyung sembla y comprendre qu’il était grand temps qu’elle aille dormir et l’accompagna dans sa chambre d’ami. Il n’eut même pas le temps d’allumer la lumière que la brune se jeta sur le lit, grognant un semblant de merci ou de bonne nuit avant de sombrer dans les bras de Morphée. Macaron arriva par un semi-miracle à sauter sur le lit et se faufila dans les bras de sa maîtresse. Macaron était là. Il serait toujours là. Il ne l’abandonnera jamais, lui. C’est sur cette dernière pensée que Mina s’endormit enfin en paix.

Le feu d'artifice était fini depuis quelques temps déjà mais eux deux, ils n'avaient pas bougé. En voyant les larmes de Mina, Taehyung n'avait pas réussi à s'en empêcher, il avait voulu la réconforter et c'est ce qu'il avait fait. Faisant son possible pour l'apaiser, le policier l'avait serré dans ses bras, la réconfortant par quelques mots sans queue ni tête et – il l'espérait – par sa présence. Mais les larmes de sa nouvelle amie commençait doucement à se tarir et le jeune homme en profita pour inviter la jeune femme à dormir chez lui. Il ne souhaitait pas la laisser seule, trop inquiet pour elle. Alors quand il eut son accord et après qu'elle ai réussit, il ne sait trop comment, à se reblottir contre lui, ils prirent tout les deux et Macaron le chemin de son appartement. Heureusement pour la demoiselle et son compagnon canin, il n'était pas bien loin. Taehyung voyait bien qu'elle était plus en pilote automatique qu'autre chose alors il s'assura de ien la tenir.

Finalement, ils furent chez lui et le policier prit bien garde à ce que Macaron soit entré dans le logement avant de fermer la porte. La vive lumière ne lui fit rien mais pour Mina se fut trop et cela acheva de convaincre le jeune homme de la mettre au lit.

« Suis-moi, je t'emmène dans la chambre d'ami. »

Il l'a porta plus qu'elle ne le suivit mais dès qu'il ouvrir la porte, elle se jeta sur le lit douillet, accompagné de son fidèle chien. Lui, il était toujours dans l'embrasure de la porte, en train de la regarder. Avec un léger sourire, trouvant que la redoutable peste de Kyul semblait bien angélique quand elle dormait, il s'approcha doucement du lit. Le chien le regarda sans rien dire alors qu'avec des gestes lents, il glissa la jeune femme sous la couverture, lui ôtant rapidement ses chaussures. Il n'osa pas aller plus loin et après une caresse affectueuse au canidé, il ferma la porte de la chambre, laissant dormir celle qu'il espérait être une nouvelle amie. Il avait de quoi penser alors qu'il allait lui-même se coucher, mais cela ne l'empêcha pas de tomber rapidement entre les bras de Morphée.


Le soleil filtrait par la fenêtre et c'est sûrement les rayons de ce dernier qui réveillèrent le jeune homme. Il n'avait pas fermé le volet hier et bien que cela lui semble étrange dans un premier temps, les divers évènements de la soirée de la veille lui revinrent en mémoire et il comprit pourquoi il ne l'avait pas fait. Se levant, il enfila rapidement quelque chose de présentable avant de quitter sa chambre, cherchant à voir si Mina était encore là. La chambre qu'il lui avait prêtée étant vide, il se rendit rapidement au salon où il trouva finalement un mot de la jeune femme, qui semblait avoir retrouvé son mordant habituel, ce qui lui tira un léger sourire. Il commençait réellement à l'apprécier cette peste qui ne l'était pas temps que ça et il savait qu'il l'a reverrait. Sur cette certitude, il se prépara pour sa journée, espérant avoir put trouver une nouvelle amie.

Il n'avait pas prévu le mail qui fit vibrer son téléphone et qu'il s'empressa de lire. Il ne pouvait pas prévoir non plus comment cela allait le faire réfléchir. Anonyme, le mail lui était clairement adressé mais ce qu'il disait.... L'inquiétait. Sur les quelques lignes qu'il contenait, on lui expliquait que certains de ces collègues ne disaient pas toute la vérité à propos de ce qu'il se passait sur l'île qu'il chérissait et protégeait de son mieux. Que certains des derniers accidents qui avaient eu lieu n'en étaient pas, que plus de criminels qu'il ne le croit sont dans l'enceinte de la capitale. Mais tout est trop flou pour qu'il puisse mettre des noms et avoir des certitudes. Tout ce que lui donne ce mail anonyme, c'est plus de questions, et un grand nombre de doutes. Mais si c'est la vérité, il se fait la promesse de la trouver et la révêler au grand jour, dut-il le faire seul.